Journal C'est à Dire 157 - Août 2010

L E P O R T R A I T

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La pianiste Françoise Choveaux, dit être “tombée amoureuse du Haut-Doubs et de Fournet- Blancheroche.”

Françoise met le piano sous le sapin Pianiste de renommée internationale, Fran- çoise Choveaux trouve dans son nouveau havre de Fournet-Blancheroche l’inspiration. Fournet-Blancheroche

S es dix doigts valent de l’or. Dès lors qu’elles effleu- rent les touches du pia- no à queue, les mains de Françoise Choveaux lâchent des merveilles sonores au point que cette dame native du Nord de la France arrivée il y a six ans à Fournet-Blancheroche, est une pianiste et compositeur fran- çaise de renom. Certains festi- vals se l’arrachent. C’est grâce à elle que le Haut- Doubs a vécu un week-end durant aux sons du piano lors des “Pianissimes du Doubs”, concerts de piano organisés à l’église de Fournet-Blancheroche pour la deuxième année consé- cutive. Par le passé, Françoise Choveaux a, pour l’anecdote, se en compte” explique-t-elle avec le sourire, elle qui vit dans une grande ferme rénovée per- due sur la crête franco-suisse surplombant les gorges du Doubs.C’est dans ce lieu reti- ré et paisible - où seul le bruit des cloches des vaches pourrait perturber une sieste - que Fran- çoise “trouve l’inspiration tel- lurique” dit-elle. Voilà la raison qui l’a poussée à poser ses valises dans ce coin perdu à 1 000 mètres d’altitude. En plus d’être une excellente pianiste, Françoise est compo- siteur. Un critique du “Nouvel Observateur” dit d’elle qu’elle est “une compositrice dont la musique serait volontiers celle d’un Debussy d’aujourd’hui.” Joli compliment. C’est dans l’ancienne grange transformée en salle de répéti- tion que sont nés les 150 opus écrits pour tous les instruments et toutes les formations, du solo à l’orchestre symphonique, qui sont joués en Europe, en Asie, en Amérique. “J’ai besoin de ce repos et de la nature de Four- net pour écrire, trouver l’inspiration, me reposer” assu- re-t-elle. Malgré tout, Fran- çoise n’y est que très rarement. Dernièrement en concert à New- York, elle a enchaîné avec Paris, Rio de Janeiro, Saint-Peters- bourg, Madrid, la Corée et le Japon. Un travail harassant assez bien imagé par l’artiste : “Être pianiste, c’est comme ren- trer dans les ordres” assure Françoise, consciente qu’elle ne vit que pour et par la musique. Son enfance et son adolescen- ce ont été rythmées par des heures de cours. Un travail dur, harassant. Pour résumer, Fran- çoise dit que le piano “fait par- tie d’elle” , ce qui ne l’empêche assuré ses mains com- me le font certains foot- balleurs avec leurs pieds mais a stoppé le contrat depuis “car une tendinite n’était pas pri-

pas de pouvoir partager l’autre partie d’elle avec son mari. Si le Haut-Doubs lui donne matière à poursuivre sa car- rière, Françoise aime le lui rendre. C’est un peu pour cela qu’elle a décidé de créer le fes- tival “Pianissimes du Doubs”. “J’aime partager la musique et la faire vivre” concède celle qui réfute l’idée selon laquelle le piano, et plus généralement le classique, est réservé à une éli- te. “Bien sûr, il y a des endroits très guindés. Je pense à des salles parisiennes dont je tairais le nom (sourire).” Ces endroits ne sont pas vraiment ses lieux de prédilection. Françoise Cho- veaux aime la simplicité, les émotions. Elle aime aussi la départ, seul le travail permet d’avancer. Il faut être bon tout le temps.” Sa vie se résume à ça : échauffement des mains, répétitions, encore répétitions, puis concert…Un éternel recom- mencement qui a débuté dès l’âge de 13 ans et ses débuts au conservatoire de Lille. “Dans ma famille, personne ne jouait de piano. Mon père était peintre. Un jour, je l’ai tanné pour qu’il m’achète un piano et nous sommes allés le chercher à Emmaüs car il pensait que cet- te envie allait être passagère…” , se souvient l’artiste C’était mal la connaître. Après avoir ren- contré une professeur stricte mais excellente, Françoise pro- gresse. Elle fait sa place dans un monde “macho”. “Une fem- me pianiste et compositeur, ce n’est pas courant…” Avec la per- sévérance, la dame fait aujour- d’hui partie des plus grands jurys internationaux désignant les futurs grands pianistes de demain. Visage fin, maquillage impec- cable, Françoise a une vraie las- se sans toutefois se prendre la tête. Elle n’a pas peur de mettre les mains dans la ter- re dès que l’occasion se pré- sente : “Je jardine, je bricole, je ne me prive pas.” Bref, elle ne semble pas prisonnière de son métier qui est aussi sa passion. Son jardin secret, elle aime le préserver. Assez discrète sur ses émotions, sur sa vie passée, elle dit “être une autre une fois der- rière le piano.” Pour mieux connaître Françoi- se : assister à un de ses concerts ou procurez-vous un de ces 15 C.D. Plus que les mots, c’est avec les notes que Madame Choveaux s’exprime. E.Ch. rigueur.Travailler plus de 10 heures par jour derrière son piano ne lui fait pas peur : “Même s’il y a une notion de don au

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