Journal C'est à Dire 157 - Août 2010

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C’est à dire : : Comment fonctionne l’école de musique du Val de Morteau ? Yves Taillard : Cette école de musique est le regrou- pement des 7 sociétés du Val de Morteau, L’Union et Progrès de Villers-le-Lac, La Fraternité de Villers-le- Lac, l’Harmonie de Morteau et la Lyre de Morteau, l’Écho du Vallon de Grand-Combe-Chateleu, l’Écho de la Montagne de Montlebon et l’Union Musicale des Fins. Nous avons accueilli cette année plus de 280 élèves dont une vingtaine passera les examens de 3 ème cycle avec un examen au conservatoire de Besan- çon. Cette école de musique bien rodée fonctionne grâ- ce à l’implication de toutes les sociétés du Val, et grâ- ce au soutien très important de la communauté de com- munes duVal deMorteau et du Conseil général. Il faut préciser que l’école demusique duVal deMorteau fonc- tionne sans directeur,ce qui est un cas à part enFranche- Comté. Son fonctionnement repose sur l’implication bénévole des membres du conseil d’administration. Càd : Quels cours trouve-t-onà l’école demusique ? Y.T. : L’école de musique est ouverte aux jeunes âgés de 7 ans ainsi qu’aux adultes. Les 14 professeurs diplô- més dispensent des cours de formation musicale et Questions à Yves Taillard, président de l’École de musique des sociétés du Val de Morteau

É C O N O M I E

instrumentale avec les petits cuivres et gros cuivres, le saxophone, la clarinette, la flûte, le hautbois, le bas- son et les percussions. Les professeurs se déplacent dans chaque village, les cours sont par groupe pour la formation musicale et en individuel pour les instru- ments. On travaille donc sur les instruments utili- sés par les sociétés de musique du Val de Morteau. Chaque année, il y a une audition annuelle de l’école de musique ouverte au public et qui est organisée chaque année par une des sociétés duVal de Morteau. qui se déroulera le 11mars 2011 dans l’Eglise duBélieu. De même, les élèves passent chaque année des exa- mens qui sont reconnus nationalement puisque nous adhérons à la fédération musicale de Franche-Comté.

La Morteau enfin protégée Le dossier d’Indication Géographique Protégée vient d’aboutir après 15 ans de procédure. Une bonne nouvelle pour la Morteau, une filière qui doit continuer à se structurer. Salaisons

“ Ç a y est, enfin, elle est là” lâche sou- lagé Michel Dela- croix, le président de l’association A2M (associa- tion Morteau-Montbéliard), ce 20 août. Il en aura fallu des dos- siers, des commissions, des polé- miques, des scissions, des retour- nements de situation, des réunions, des allers et retours à Bruxelles devant la Commission Européenne, pour obtenir, après 15 années de procédure, cette fameuse I.G.P., trois lettres en forme de protection pour la sau- cisse de Morteau. L’Indication géographique protégée, sorte d’A.O.C. européenne, fait entrer la Morteau dans le cercle des produits de terroir reconnus et protégés comme tels. C’est sous l’impulsion de Jean- Louis Amiotte, salaisonnier à Avoudrey, que la première demande avait été faite en 1995. Depuis 1977 et la mobilisation de quelques producteurs du Haut-Doubs, il existait bien un label régional qui authentifiait le produit et réglementait les points essentiels de sa fabrica- tion mais, revers de la médaille, le succès aidant, la réputation de ce produit fabriqué depuis cinq siècles dans le Haut-Doubs, a vite dépassé les frontières régio- nales. La Morteau commence alors à être fabriquée partout en France, jusqu’en Bretagne, risquant de perdre définitive- ment son âme. Quand les labels régionaux ont disparu en 1992, il a fallu envi- sager une autre façon de pro- téger le produit et c’est à l’échelle européenne que la saucisse jouait désormais son avenir. Après les premiers dossiers, la profession se divise avec d’un côté les “indus-

Inscriptions auprès de chaque société du Val de Morteau : Début des cours : mi-septembre

Harmonie de Morteau : Lucie VERMOT-DESROCHES : 03 81 67 04 92 Lyre de Morteau : Vuillemin Jacky : 03 81 6731 67 Union Musicale des Fins : Yves Taillard 03 81 67 22 54 Echo du vallon de Grand Combe Chateleu : Jérôme GUINCHARD : 03 81 67 42 65

Echo de la Montagne

de Montlebon : Jean-Pierre FRIGO : 03 81 68 47 06 Fraternité de Villers-le-Lac : Thierry MUNIER : 03 81 68 17 56 Union et Progrès de Villers-le-Lac : Jérémie REMONNAY : 03 81 68 04 22

Cette saison qui débute sera particulière. Les joueurs de lʼéquipe senior feront des entraînements avec ceux de Pontarlier, qui évoluent au 2 ème niveau fédéral. Après un stage de préparation aux Rousses, ils débuteront le 19 septembre le nouveau championnat Bour- gogne/Franche-Comté. Ils ren- contreront ainsi de nouvelles équipes. Cette ambiance spécia- le leur rappellera celle des matchs de championnat de France des deux précédentes saisons. Le 4 septembre petits et grands vous attendent sur le pré pour vous faire découvrir notre sport et ses valeurs. Vive le Rugby ! Le Comité directeur du Rugby Club Morteau

Pour le président de l'A2M Michel Delacroix, c'est un grand "ouf" de soulagement après 15 ans de procédure.

autour de la même table et en septembre 2006, le dossier I.G.P. est validé par l’institut national des appellations d’origine. Une protection nationale transitoire est accordée à la Morteau en attendant l’I.G.P. Depuis cette date, on ne peut plus fabriquer

atteint 4 500 tonnes, dont 400 tonnes de Morteau label rouge fabriquée avec du porc label rou- ge. Si l’heure est aux réjouissances pour la belle de Morteau, l’obtention de l’I.G.P. ne doit pas faire oublier le sort de les pro- ducteurs de porc, “le maillon faible de la filière” selon Michel Delacroix, qui souffre d’un manque de reconnaissance avec des prix beaucoup trop bas. “Dans les grandes surfaces, on trouve la saucisse à 10 euros la kilo alors que le porc nous est payé 1,20 euro le kilo. Entre 2000 et 2007, le nombre de produc- teurs a baissé de 48 % dans la filière Morteau” note André Dela- velle, producteur de porcs à Char- quemont. Malgré l’I.G.P., tout n’est donc pas encore rose dans la filière porc. J.-F.H.

LA SAINT-MICHEL DANS SES NOUVEAUX LOCAUX C’est à dire : Cette rentrée est parti- culère pour la Saint-Michel ? Monique Saillard : C’est une très gran- de satisfaction pour toute la Saint-Michel de pouvoir proposer à ses 362 licenciés des équipements performants avec cet- te nouvelle salle qui sera inaugurée le 10 septembre. Cette nouvelle salle sera entiè- rement dédiée à la Gym, Les gymnastes et moniteurs disposeront de matériel tech- nique et pédagogique qui permettra un meilleur travail et une pratique de la gymnastique plus agréable et plus ludique. L’ancienne salle sera réservée aux acti- vités de tir à l’ac, tennis de table. Les acti- vités de relaxation utiliseront la salle la plus propice à chacune. L’activité Ran- donnée qui connaît un fort dévéloppe- ment est reconduite. Nous disposons à présent de 1000 m 2 pour la pratique spor- tive. Les personnes qui souhaitent s’inscrire peuvent retrouver l’ensemble des informations sur notre site Inter- net : www.saintmichelmorteau.com. La reprise des cours se déroule du 6 au 10 septembre.

triels” de la Morteau et de l’autre, les garants du savoir-fai- re ancestral. En novembre 1999, coup de massue : la pre-

de Morteau si on est installé en dehors des frontières régionales. Le 23 juin dernier, l’inscription I.G.P. sau- cisse de Morteau est

“Le porc nous est payé 1,20 euro le kilo.”

mière demande d’I.G.P. est reje- tée par l’Europe qui refuse de limiter la zone au Haut-Doubs et au Haut-Jura. La création en 2004 de l’association de défense et de promotion des charcuteries et salaisons I.G.P. de Franche-Com- té en 2004 (abréviation A2M) a permis de réunir à nouveau tous les acteurs de la filière

acquise puisqu’aucun État- membre de l’Europe ne s’oppose plus au dossier. Le 21 août, la parution au journal officiel euro- péen scelle définitivement le dos- sier I.G.P. “Depuis la protection en 2006, le tonnage de saucisses fabriquées en Franche-Comté a augmenté de 40 %” ajoute Michel Dela- croix. La production de Morteau

La filière porc unie, l’I.G.P. est enfin là.

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