Journal C'est à Dire 157 - Août 2010

R E T O U R S U R I N F O

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“Je ne l’ai pas mis dehors !”

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

ÉDITORIAL

Clivage Roms, gitans, bohémiens, gens du voyage… Ces sujets que tout le monde mélange ont été le cocktail explosif de lʼété à plusieurs échelles. Locale dʼabord puisque, cʼest une habitude, le passage estival des communautés de gens du voyage a suscité auprès de plusieurs muni- cipalités locales de vives réactions. Vives, mais justifiées. Car gens du voyage ou pas, il sʼest agi en lʼoccurrence dʼoccupation illégale de terrain (à Besançon début juillet), ou de graves dégradations dematé- riel. On le constate encore dans quelques aires dʼaccueil du Doubs. La réaction des élus locaux est donc appropriée dans le sens où ce nʼest pas lʼorigine de ces non-sédentaires ou la communauté quʼils repré- sentent, mais bien les infractions commises qui sont pointées du doigt. Bien sûr, lʼamalgame opéré aujourdʼhui entre la question récur- rente de lʼaccueil des gens du voya- ge, casse-tête de bien des muni- cipalités partout en France et cel- le, beaucoup plus grave des Roms aujourdʼhui, puise ses racines au plus profond de lʼinconscient col- lectif. Car la méfiance au mieux, la persécution et même lʼextermination des Roms, ne date pas dʼhier. Au XV ème siècle déjà, les premiers décrets chassant cette commu- nauté sans attaches véritables hors les murs des villes stigmatisaient déjà cette population. Si le sujet est si sensible aujourdʼhui, à tel point que le Saint-Siège lui-même sʼen est mêlé, cʼest quʼil renvoie aux plus sombres heures de lʼHistoire qui a trouvé son sordide apogée lors de lʼHolocauste. Les réactions sont excessives en tout point car il ne sʼagit pas comme on a pu lʼentendre dʼune dérive sécuritaire de la Fran- ce qui se borne à appliquer des règles nationales en matière dʼimmigration. Mais si le sujet divi- se, cʼest que lʼon touche là aux fon- dements de la République qui se glorifie depuis plus de deux cents ans dʼêtre la lumière du monde en matière dʼhumanisme. Il nʼen a pas fallu plus à la gauche en panne dʼidées pour bondir sur cet oppor- tun sujet de clivage. Au fait, “rom” signifie littéralement “être humain”. Qui sʼen souvient ? Peut-être pas M. Sarkozy qui se trompe lourde- ment en faisant de ce sujet, la sécu- rité, le socle dʼune future campagne électorale. Les Français ne sont plus dupes. Sait-il dʼailleurs que son patronyme serait dʼorigine typi- quement rom… ? J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2010 Créditsphotos: C’estàdire,J.-M.Blanchot,Franck Bourdenet,MichelComte,Évolution,Lyre,M.J.C.Villers, ValdeMorteauPoker,Rugby-club,JacquesVuillemez. A collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

L e 25 août, lʼOrient a quitté les ateliers du batelier Ray- mond Michel à Villers-le- Lac, direction Troyes. Cʼest par camion que le bateau-mouche a rejoint le département de lʼAube où il naviguera sur le lac de la Forêt dʼOrient. 6 000 heures de travail ont été nécessaires pour construire cet- te embarcation de 120 places nouvelle génération. “Le desi- gn est nouveau, la propulsion est électrique. Il y a quatre tonnes de batteries à bord pour alimenter les deux moteurs de 20 kW/h. Lʼautonomie est de six heures. On a changé de millé- dire, le match opposant les propriétaires et les locataires a fait réagir à la fois des pro- priétaires qui se sont retrou- vés dans le témoignage de Bernard Vieille, à savoir retrou- ver son appartement saccagé, ou des locataires n’ayant jamais revu leur caution à l’instar de Liliane Girod. Ceci étant, chaque cas a sa spé- cificité. Celui opposant notre retraité “expulsée” à son pro- priétaire de Saint-Gorgon-Main en est la preuve. “Je ne l’ai jamais mis dehors !” s’emporte Roland Vernier. “Je lui ai stipu- lé que le loyer allait augmenter pour prendre en compte les charges. En aucun cas je ne l’ai sommée de partir. C’est elle qui a quitté l’appartement en par- tant avant les trois mois de pré- avis” dit-il. Pour faire preuve de sa bonne foi, il nous invite à visiter le 3 pièces loué 400 euros par mois. “Je n’ai pas rendu la caution car il y a des cloques sur le parquet, des trous dans les murs et que cette loca- taire est repartie avec les douilles des ampoules… J’ai même été B alle au centre, tout le monde à zéro. Dans le numéro 156 de C’est à

naire. Ce bateau nʼa plus rien à voir avec ceux créés dans les années quatre-vingt-dix” indique Raymond Michel, le concepteur de lʼOrient, qui a été baptisé ain- si par la volonté de son pro- priétaire. En navigation, sa vitesse est de 12 km/h. La cabine du pilote est indépendante du reste de la struc- ture. Elle est suspendue ! “Cʼétait une volonté de la rendre indé- pendante, car le soir le bateau se transforme en restaurant” pour- suit lʼingénieur. Cʼest le deuxiè- me bateau que Raymond Michel fabrique cette année et le 70ème depuis le début de sa carrière. obligé de refaire une partie du parquet vers le fourneau et de remettre un câble télé qui avait été coupé” ajoute-il, désabusé qu’il est de voir que cette affai- re prend de l’ampleur. “La cau- tion ne supporte même pas l’ensemble du coût des travaux qui s’élèvent à plus de 1 500 euros” argumente encore Roland Vernier tout en présen- tant les différentes factures d’artisans (électricien…) qui ont dû intervenir dans ce logement situé rue des Roses. Bref, la vision du terrain n’est pas la même suivant la place choisie. L’A.D.I.L. (agence dépar- tementale d’information sur le logement) que nous avions fait intervenir en tant qu’arbitre en est consciente. Chaque cas à sa spécificité. C’est pourquoi elle invite à la fois les bailleurs et locataires à prendre contact avec ses services avant toute opéra- tion, même d’achat (03 81 61 92 41 ou adil25@wanadoo.fr). “Avec près de 290 000 dossiers traités, nous avons le recul pour savoir si un achat ou une location peut se révéler mauvais ou non” explique Soledade Rocha, la directrice de la structure basée à Besançon.

Un demi-siècle pour le quartier des Charrières

En pensant à lui, les habitants vont souffler les 50 bougies dʼun quartier qui a bien changé. Dʼextension en réfection, la zone a connu de profonds liftings mais a gardé son esprit : celui dʼêtre et resté un quartier populaire. “Quand je suis arrivé dans le bloc, il n’y avait que des champs autour. On appelait ce bloc le bloc des riches car il n’y avait qu’un enfant dans chaque appar- tement” explique-t-il. Après le quartier du Mondey, les Charrières passent le demi- siècle. Les habitants du quar- tier sont invités à se rencontrer. Les anciens sont également conviés. Un apéritif sera offert par la municipalité (dès 11 heures). Un repas (sous cha- piteau) est prévu, des jeux, de la musique et une exposition de photos anciennes seront pro- posés. Pierre Baverel (à gauche) et Pierre Fleury avec une photo des Charrières version 1960. Souvenirs, souvenirs…

S amedi 4 septembre, anciens et habitants sont conviés à souffler les 50 bougies de ce quartier réputé populaire. Pierre Fleury fut un des pre- miers à poser ses valises aux Charrières. Cʼétait en 1960, au 14 de la rue du même nom. En 50 ans, lʼhomme aujourdʼhui à la retraite nʼa pas abandonné “son” quartier. “Ici, il y a 24 numé- ros et environ 117 locataires” calcule ce Mortuacien tout heu-

reux dʼorganiser avec son voi- sin Pierre Baverel et dʼautres membres du comité de pilota- ge les festivités du 4 septembre. Pierre Fleury nʼoublie pas de citer Gaëtan Chabod, salarié à la M.J.C. qui sʼest investi dans lʼorganisation. Depuis le 23 juillet, ce jeune Mortuacien dʼ1,80 m nʼa plus donné signe de vie après avoir quitté son domici- le avec un sac à dos. Il est ama- teur de randonnée. Un avis de recherche est lancé.

L’Orient navigue à Troyes

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Le convoi exceptionnel est parti le 25 août à 13 heures de Villers-le-Lac.

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