Journal C'est à Dire 157 - Août 2010

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V A L D E M O R T E A U

Une ligne basse tension à portée de main Depuis que le poteau de bois qui les soutenaient a été détruit par la tempête, une ligne électrique basse tension et une ligne téléphonique sont à portée de main des promeneurs. Un projet est en cours pour sécuriser l’installation, mais les choses tardent à bouger. Les Fins

La réparation réalisée par France Télécom ressemble aussi à du rafistolage.

I lfauts’aventurerdansleboisen contrebasdelaR.D.461,unpeu après la zone d’activité du Bas- de-la-ChauxdirectionBesançon,pour découvrirunendroitquiporte enco- re les stigmates de la tempête de 1999. L’histoire pourrait en rester là si dans cet enchevêtrement de branches et de troncs pourris, cou- verts demousse,ne se trouvait pas, à demi enfouie, une ligne télépho- nique. Ce n’est pas tout. Il y a peu de temps encore, à côté de ce câble, setrouvaitàmêmelesollaligne élec- trique bassetensionquialimentela fermeduMeix-Vannot.Les réseaux ontétéjetésàterreaprèsquelepoteau

en bois qui les supportaient ait été cassélorsdelatempête.Iln’ajamais été remplacé. Ce sont les propriétaires de la ferme qui ont découvert cette situation. Depuis les événements de 1999, ils devaient composer avec des coupures régulières de téléphone. “Nous avons eu jus- qu’à douze jours d’interruption” disent-ils avec ras-le-bol.À chaque fois que la ligne était en déran- gement, le couple se débrouillait pour informer France Télécom. Cela fait dix ans que ça dure ! À plusieurs reprises, des techni- ciens se sont déplacés pour remettre la ligne en état sans pouvoir la sécuriser, puisqu’il manque toujours un poteau pour la soutenir. “Nous avons relancé E.D.F. pour qu’ils en posent un nouveau” précisent les services de France Télécom qui confir- ment que l’entreprise est inter- venue quatre fois sur ce secteur depuis 2009. La dernière inter- vention remonte au 30 juillet der- nier. “Depuis début août, nous n’avons pas eu de coupures. Pour- vu que ça dure” soupirent les rive- rains sans trop y croire. La balle semble être désormais dans le camp d’E.R.D.F. (Électri- cité Réseau distribution France) qui tarde à installer un nouveau poteau. En février, la munici- palité du Bélieu (la ligne se trou- ve sur son territoire), interpellée par les riverains, a écrit à E.R.D.F. dans le but de faire bouger les choses, en pointant du doigt le danger que peut représenter la présence de cette ligne basse ten- sion à portée de main. E.R.D.F. a pris bonne note de ce courrier et ses services se veu- lent rassurant. “Le câble n’est pas dénudé. Il est isolé.” Dans l’absolu, il n’y aurait donc pas de danger. Des techniciens se sont déplacés pour dégager le câble du sol et le suspendre à près de trois mètres de haut, à un sapin. Tout cela ressemble à du bricolage. E.R.D.F. confir- me que l’aménagement n’est que provisoire. “En fait, nous avons lancé une étude sur ce sec- teur pour voir quelle solution il faut mettre en œuvre pour régler le problème.” Deux scénarios sont proposés : soit le poteau endommagé sera remplacé, soit E.R.D.F. déplace- ra la ligne pour contourner le massif forestier.À ce jour, le choix n’est pas fait et aucun calendrier de travaux n’est arrêté. Le ges- tionnaire du réseau électrique précise que quelle que soit l’option retenue, France Télécom devrait pouvoir greffer la ligne télépho- nique à la future installation. Les habitants du Meix-Vannot n’auraient plus à craindre des coupures intempestives de com- munication. T.C.

La ligne basse tension a été accrochée dans un sapin à défaut d’un poteau, mais elle reste à portée de main.

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