Journal C'est à Dire 157 - Août 2010

V A L D E M O R T E A U

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Les Fins La société Artechnic dans une mauvaise passe L’entreprise spécialisée dans les machines d’assemblage a été placée en redressement judiciaire au début de l’été. Dix-huit emplois sont en jeu. Nouveau passage devant le tribunal le 13 septembre.

L a rentrée a toujours son lot de mauvaises nou- velles sur le plan éco- nomique. Aux Fins, la société Artechnic a été placée en redressement judiciaire au cours de l’été par un jugement du tri- bunal de commerce de Besan- çon datant du 19 juillet dernier.

Le carnet de commandes de l’entreprise avait sérieusement baissé ces derniers mois, donnant de réels signes d’inquiétude au dirigeant Éric Schwint. Le décès récent de son épouse Ursula qui gérait toute la partie adminis- trative, financière et comptable, n’aura bien évidemment pas

arrangé les affaires de cette socié- té créée en 1988. Le sort d’Artechnic sera défi- nitivement scellé le 13 sep- tembre, date de la nouvelle audience devant le tribunal de commerce. Deux options s’ouvrent : soit l’ouverture d’un délai supplémentaire pour trou-

Artechnic emploie encore 19 salariés (photo archive Càd).

Morteau Le Flambée sur la bonne voie La deuxième édition du Flambée de la Morteau a donné satisfaction à l’organisation et aux visiteurs. Reste à enfoncer le clou pour ancrer la manifestation dans les incon- tournables de l’été en Franche-Comté. Trois questions à Pierre Vaufrey, coordina- teur de l’événement pour la ville.

La société Artechnic a été créée par Éric et Ursula Schwint en 1988. Installée dans de modestes locaux de 90 m 2 à proximité du Cabanon aux Fins, Artechnic avait déménagé dans son bâtiment actuel à la sortie des Fins direction Maîche en 1991. Trois ans plus tard, la socié- té doublait sa surface qui totalise aujourd’hui 1 500 m 2 sur deux niveaux. Il y a quatre ans, alors que l’activité était encore très pros- père et pour éviter la fuite de la main-d’œuvre côté suisse,Artech- nic avait choisi une solution ori- ginale en créant un atelier en Suisse, à l’entrée du Locle. À

l’époque, Artechnic employait encore 42 salariés. Avec la bais- se d’activité enregistrée ces der- niers mois, les responsables d’Artechnic se sont résolus à délaisser ce site du Locle, liqui- dé en décembre dernier. Artechnic étudie et réalise des machines d’assemblage pour l’industrie, notamment pour les secteurs de l’automobile, la connectique, la téléphonie, le médical, l’horlogerie ou la lunet- terie. Éric Schwint, le gérant, n’a pas souhaité apporter plus de précisions pour l’instant. Du côté des 19 familles concernées par la situation, évidemment, c’est l’inquiétude. J.-F.H.

ver un repreneur, soit la mise en liquidation pure et simple de l’entreprise. “Tout dépendra de la situation financière à ce moment-là” résume M tre Pas- cal Guigon, l’administrateur judi- ciaire. de capitaux propres suffisam- ment importants pour espérer traverser les turbulences avec sérénité. “Sa situation financière est extrêmement détériorée et les commandes ne repartaient pas” indique M tre Guigon pour expli- quer la décision du 19 juillet der- nier. Artechnic a subi la cri- se de plein fouet et cet- te entreprise n’avait pas L’auberge authentique située à La Longeville propose à partir du 15 septembre une carte des fromages. Raclette, boîte chaude, tartiflette et fondue au menu. T rouver la chaleur réconfortante d’un mont d’or encore fumant dans sa boîte en bois, ce sera possible à partir du 15 septembre au Relais d’Istria situé à La Lon- geville, 18 chemin des Prés-Vuillins. C’est dans cette auberge authen- tique et magnifique - implantée au cœur du Saugeais - que Betty Drion en salle, aidée par Denis Mou- ton et Bruno Personeni en cuisi- ne, propose une carte des fromages digne de ce nom. En pays sauget, on ne badine pas avec la tradition, encore moins avec la qualité des produits dans cet espace réchauf- fé par la présence du four à pain délivrant d’excellentes miches ou pains longs. La responsable de l’auberge travaille avec les pro- ducteurs locaux, des salaisons aux fromages. “Avec la saison et l’arrivée des boîtes chaudes, pro- poser une carte des fromages cou- lait de source, explique Betty Drion. Il y aura de la fondue, raclette, mont

Le site du Locle fermé aussi.

C’ est à dire : Un temps splendide, une belle fréquentation (plus de 1 000 repas servis)… Le Flambée de la Morteau a définitivement fait oublier la Fête de la saucisse ? Pierre Vaufrey : Il est vrai qu’on a encore une chance phénoménale pour le temps, avec une fenêtre de tir de trois jours dans un mois d’août plutôt maussade. La météo a évidemment contri- bué au succès de la fête mais aussi et peut- être surtout l’implication totale de toute la filiè- re et des associations participantes. C’est cela que je retiens avant tout. Càd : Qu’est-ce que vous avez apporté de plus par rapport à l’an dernier ? P.V. : Notre volonté était de muscler les ani- mations qui avaient été insuffisantes l’an der- nier. L’idée est toujours de faire de ce Flambée une grande fête autour de la Morteau qui dépas- se largement le cadre local. C’est pourquoi le volet animations est indispensable. La course de cochons a été un énorme succès par exemple. Un autre grand motif de satisfaction, c’est le volet restauration sur lequel nous avons eu de très bons échos. Cette deuxième édition nous a permis de confirmer que nous étions dans la bon- ne formule. Maintenant, comme nous avions aug- menté le budget assez fortement, il faut qu’il y ait les recettes en face. Càd : Des choses à améliorer encore pour l’année prochaine ? P.V. : Nous sommes d’abord dans l’obligation

Publi-information Fondre avec le Relais d’Istria

Le volet animations avait été renforcé par rapport à la première édition.

d’apporter toujours du nouveau, nous cherchons donc dès maintenant d’autres animations à ajou- ter pour ne pas décevoir le public, et notamment les touristes qui étaient beaucoup plus nombreux cette année. Un des points sur lequel on a un peu “cafouillé”, c’est la cérémonie du Flambée. Pourquoi ne pas la faire en nocturne pour la rendre plus spectaculaire ? L’autre objectif désor- mais est que d’autres associations s’impliquent à nouveau dans la fête, c’est encore une de nos petites déceptions. Une chose est sûre : la for- mule sera reconduite, et on va essayer d’apporter encore d’autres améliorations. Propos recueillis par J.-F.H.

À partir du 15 septembre, le Relais d’Istria propose fondue, raclette, mont d’or chaud ou tartine de comté.

Morteau Gare : la mairie rachète 1,5 hectare de terrain

midi et soir. Les entrées sont fixées à 5 euros, les plats chauds à 15 euros. Le traditionnel plat du jour est fixé à 11,50 euros. Afin d’assurer un service rapide en salle, la gérante a embauché en extra un cuisinier qui mettra la main à la pâte les vendredis, samedis et dimanche. Avec une capacité de 62 couverts, la ferme vous ouvre ses portes. Et si une petite faim venait à vous creuser le ventre, vous avez la possibilité de dévorer la succu- lente “tartine d’Istria”, faite de com- té et morbier. Avec le Relais d’Istria, on salive déjà !

d’or et tartiflette, le tout accompa- gné de charcuterie locale. La fon- due pourra être dégustée à toute heure de la journée” détaille la maî- tresse de maison. Cette offre complète une carte déjà bien fournie et tournée vers la cui- sine traditionnelle de nos grands- mères. Au Relais d’Istria, on marie à merveille qualité et quantité. Fri- ture de carpe, charcuterie et salades du Haut-Doubs, grillades, desserts maison, pain au levain (en grande partie biologique), four à pain et pizza seront toujours proposés aux clients tous les jours de la semaine,

15 000 m2 de terrain appar- tenant à Réseau Ferré de Fran- ce sont acquis par la mairie. Coût de la transaction : 600 000 euros. La mairie veut en faire une zone mixte d’habitat et de commerces. À proximité de la gare et du champ de foire, la zone a depuis longtemps des allures de terrain vague. Des entrepôts, dont la plupart sont désaffectés, de grandes bandes de terrain désert et des han- gars qui barrent l’accès au bord du Doubs. Cette partie de la ville connaî- tra dans les années à venir une

vraie métamorphose. Il y a long- temps déjà que la ville lorgne sur ce foncier et R.F.F. (Réseau Ferré de France) s’est enfin réso- lu à les céder. La transaction doit être définitivement signée avant la fin de l’année, pour un montant de 600 000 euros. Une étude a été confiée à la S.E.D.D. (Société d’équipement du Doubs) pour choisir le meilleur aménagement possible. “C’est une zone stratégique qui se situe entre le champ de foire, la gare et la zone de loisirs en bordure du Doubs. Nous sou- haitons mettre sur pied un plan d’aménagement d’ensemble et en faire une zone à usage mix- te, avec de l’habitat, du com- merce, des espaces arborés et du

stationnement” confie Annie Genevard, maire de Morteau. Certains bâtiments seront pré- servés - celui des douanes notamment -, d’autres seront voués à la démolition : l’ancien bâtiment Locarest, l’ancienne halle ferroviaire propriété de la ville, les vieux locaux de la Ser- nam…L’idée de la mairie est aussi de relier cette future zone avec l’espace de loisirs au bord du Doubs qui accueille déjà le bâtiment de l’Évolution et les abords du stade de football. Une passerelle reliant les deux zones est en réflexion. L’étude urba- nistique concernant ce projet sera rendue en novembre.

Le Relais d’Istria 18, chemin des Prés-Vuillins à LA LONGEVILLE. Tél. : 03 81 38 37 91 Ouvert tous les jours - www.lerelaisdistria.fr

AU MENU : Charcuterie et salades du Haut-Doubs, friture de carpe, carte des fromages, grillades, desserts maison, pain au levain, four à pain, pizzas…

J.-F.H.

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