Journal C'est à Dire 156 - Juin 2010

V A L D E M O R T E A U

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Horlogerie

Un violent orage sature les collecteurs d’eau Le bas de ville est vulnérable. Le 6 juin, lors d’un orage violent, le bas de la rue Charles de Gaulle a disparu sous les eaux de ruissellement, inondant le fournil de la boulangerie Gaume et le sous-sol d’un particulier. Morteau

Une Route de la mesure du temps Avec La Chaux-de-Fonds, Le Locle et Besançon, les musées de l’horlogerie à Morteau et de la montre à Villers-le-Lac s’unissent et lancent la “Route de la mesure du temps”. Pour les amoureux d’horlogerie.

C’ est la deuxième fois que la bou- langerie Gaume est inondée en moins d’un an. La première remonte au 1 er juillet 2009, et la seconde au 6 juin, date à laquelle 35 millimètres d’eaux sont tombés sur Morteau en moins d’une heure. Le scé- nario est à chaque fois le même. Les collecteurs d’eau qui courent le long de la rue Saint-Michel et de l’avenue Charles de Gaulle n’ont pas suffi à canaliser toute l’eau chaussée et s’accumule de façon importante au niveau du rond-point du bas de ville. C’est par la porte de garage située légèrement en dessous du niveau de la route, avenue Charles de Gaulle, que l’eau s’engouffre dans l’atelier de la boulangerie. “Les caves et le fournil sont inondés. Cette fois- ci, il y avait entre 20 et 30 cen- timètres d’eau. La fois précé- dente, c’était pire encore, puisque nous avions 45 cm générée lors de ces deux épisodes orageux intenses et excep- tionnels. Résultat, en quelques minutes, l’eau ruisselle sur la

d’eau à cet endroit” observe Patrice Gaume. “Ensuite, nous avons eu recours à une socié- té de nettoyage, l’ensemble de l’outil de travail a été désin- fecté.” Une partie du matériel a été endommagée. Aujour- d’hui, le dossier est entre les mains des experts en assu- rance. La boulangerie Gaume n’est qu’un exemple parmi d’autres. En face, c’est un rive- rain dont le sous-sol a été inon- dé endommageant l’installation de chauffage. La municipalité a conscien- 20 m 3 d’eau à la seconde rue Charles de Gaulle” indiquent les services techniques de la municipalité. Ils établissent un diagnostic de la situation afin d’envisager des solutions. “Si le réseau est plein, il faut sans doute essayer d’intervenir en amont pour tenter de cana- liser l’eau ailleurs que dans le réseau unitaire. Toute la dif- ficulté est de savoir où il faut intervenir précisément sur le réseau pour éviter ces inon- ce que le bas de ville est vulnérable. Pour- tant, elle a effectué des travaux importants sur les collecteurs dimen- sionnés pour “évacuer

C inq lieux de visite et cinq rai- sons différentes de s’y arrêter. Surune routede80km,le pas- sionné d’horlogerie est invité à fai- re cinq étapes culturelles,toutes dif- férentes. Le musée international d’horlogerie (M.I.H.) deLaChaux-de- Fonds,lemuséeduChâteaudesMonts

les horloges qui constituent le prin- cipal intérêt du Château des Monts. ÀVillers-le-Lac, la collection tenue par Yves Droz est unique aussi et le musée présente en outre l’aspect technique de la montre. À Morteau, le musée de l’horlogerie se distingue notamment par la pré-

au Locle, le musée de la montre à Villers-le-Lac, le muséede l’horlogerieàMor- teau et lemusée duTemps à Besançon viennent

sentation de machines et d’outils. À Besançon enfin, c’est l’actualité de la mesu- re du temps et l’observatoire de Besan-

Instaure une Saint-Éloi “tournante”.

d’officialiser leur projet commun de “Route de lamesure du temps”, pro- jet initié par leM.I.H.Un prospectus commun serabientôt édité et des pro- jets de collaboration se mettent en place. “L’idée est vraiment de mettre en avant la complémentarité de tous ces musées liés au patrimoine horloger, mais tous différents. Que le touriste se dise que dans ce petit périmètre géographique, il y a tant de choses à découvrir sur le mon- de de l’horlogerie” commente Nico- le Bosshart, directrice adjointe du M.I.H. à l’initiative du projet. À La Chaux-de-Fonds, le visiteur trouvera la collection horlogère la plus importante du monde. 35 000 visiteurs le découvrent chaque année. Au Locle, ce sont surtout

çon qui offrent les principaux centres d’intérêt. “L’idée de ce pro- jet est aussi de trouver des syner- gies entre nous, se félicite Grégory Maugain, conservateur du musée mortuacien. Par exemple, en cas d’expositions temporaires, nous pourrions nous prêter des pièces. C’est très bien de s’entraider plu- tôt que de rester chacun dans son coin.” Cette convention de partenariat instaure enfin une Saint-Éloi “tour- nante”. Cette manifestation annuel- le qui a lieu début décembre, ini- tiée par Yves Droz, tournera désor- mais entre les cinq sites. La pro- chaine doit être organisée à Besan- çon. J.-F.H.

“20 m d’eau à la secon- de.”

Située en contrebas de la rue Charles de Gaulle, le fournil de la boulangerie Gaume a été inondé.

des solutions pourrait être d’élever le trottoir à hauteur de la boulangerie. Patrice Gau- me n’y est pas opposé même si cette option compliquerait l’accès au garage avec un véhi- cule. T.C.

dations qui surviennent lors d’épisodes exceptionnels.” La boulangerie Gaume est le seul commerce à subir autant de dégâts du fait de la vul- nérabilité du garage. Les autres sont protégés par le trottoir qui fait barrage. Une

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