Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le Russey “La Couronne” change de tête Anne-Marie et Robert Breney quittent l’hôtel-restaurant “La Couronne” après 42 années de bons et loyaux services. Une page se ferme. Une autre s’ouvre avec l’arrivée d’un repreneur.

C’ est ici qu’ils ont construit leur vie pro- fessionnelle. Ici que les époux Breney ont éle- vé leurs enfants. Ici encore qu’ils ont servi des milliers de repas et préparé les lits pour leurs clients. Après 42 années passées à la tête de l’hôtel-restaurant “La Couron- ne” au Russey, Robert et Anne-Marie Breney prennent une retraite - bien - méritée. Robert lâche les casse- roles, Anne-Marie la réception et la tenue de la maison. C’est la fin d’une époque et le début d’une nouvelle vie pour deux per- sonnages connus et reconnus tant pour leur sympathie que leur accueil. “ a fait toujours quelque chose de laisser cet endroit qui était notre vie , résume l’ancienne maî- tresse de maison qui s’empresse de relativiser. Nous aurions eu plus mal au cœur si l’établissement avait été transformé en appartements” lâche-t-elle. Il s’en est fallu de peu. Confrontés au problème de la ven- te, les époux ont retardé à plusieurs reprises leur départ - faute de repre-

neur. “Ces trois dernières années, c’est vrai que nous étions fatigués. Nous n’avions plus l’envie de lan- cer de grands projets” relate Robert Breney. Il y a an et demi, un inves- tisseur leur rachetait l’hôtel pour le transformer en résidence. Or, le décès de ce dernier a fait capo- ter la transaction. Par chance, un

n’oublieront jamais les moments passés à “La Couronne”. À écou- ter la maîtresse de maisons, “les bons moments sont plus impor- tants que les mauvais. En 42 ans, je peux dire que le nombre de clients “chiants” (sic) se compte sur les doigts d’une seule main” dit Anne- Marie. Et Robert de se souvenir :

Anne-Marie et Robert Breney.

autre s’est proposé. Il s’agit de Jacques Vetter- li, gérant du restaurant “Les Gentianes” qui a racheté le fonds de com- merce et loue les murs.

“Avec un client banquier, j’allais marcher tôt le matin pour discuter avec lui. De bons moments !” Au service de leurs hôtes durant une vie, ils peu-

teur), les Compagnons de la Chanson (qui étaient plutôt réticents à lʼidée de signer des autographes), Christian Rauth et Daniel Ria- let (acteurs de la série Père et maire - Daniel Rialet est décédé) ou encore Jean-Pierre Léaud (acteur). Malade. Une nuit, un client se tordait de douleur et criait quʼil allait mourir. Après dia- gnostic du médecin, il était victime de coliques néphrétiques. Politique. Lʼhomme politique Edgar Faure est venu plusieurs fois chez les Breney. “Il n’oubliait pas de saluer tout le monde, du client à la personne qui faisait la plonge” résume le chef de la maison.

Zoom Les anecdotes Stars. Lʼhôtel a accueilli de nombreuses stars à lʼimage dʼEddy Mitchell (qui balan- çait ses bottes dans le couloir avant dʼaller se coucher), Patrick Sébastien (qui a regar- dé une finale de rugby à la lingerie avec le fils Breney sur les genoux) ou encore Jacques Martin (qui sʼest invité à manger à la table dʼun camionneur sans que celui-ci ne le reconnaisse). Ont également séjour- né : la Bande à Basile, Marcel Amont (chan-

“Forcément un pincement au cœur.”

Il rénove actuellement l’espace pour une ouverture prévue le samedi 5 juin. “Nous ne voulions pas que le commerce meure au centre” dit Robert Breney. À 67 ans et 65 ans (pour Robert), les jeunes retraités - demeurant au Russey - vont désormais s’occuper de leurs quatre petits-enfants (Jus- tine, Jade, Joris, Maxime) et pré- parer les 90 ans de René, le père de Robert qui a longtemps travaillé à l’hôtel. Peut-être voyageront-ils… Une chose est certaine : ils

vent aujourd’hui penser à la leur. Mais avant de refermer leur livre d’or, ils émettent un dernier sou- hait : “que l’activité fonctionne bien pour les nouveaux repreneurs” conclut l’ancien hôtelier-restaura- teur qui va garder certaines acti- vités au sein du syndicat de l’hôtellerie-restauration ou comme président du Cours Hôtelier de Besançon (école Cheval). Les voilà prêts à déguster un nouveau menu. E.Ch.

mars 2010 alors que la délégation de service public (D.S.P.) est de 330” explique Vincent Fuster, vice-président du Conseil général en charge notamment des infra- Pas de friture sur la ligne avec Mobidoubs ? Transports La ligne “Mobidoubs” reliant Pontarlier à Montbéliard via Maîche transporte le double de voyageurs qu’initialement prévu. Le ser- vice fonctionne bien, mais des questions demeurent. qu’ils avaient fait signe au conducteur. Ce n’est pas une sélection de clientèle : “Il faut rappeler que certains trajets se font uniquement sur réservation télé-

L ors de sa dernière réunion de comité syndical, le syn- dicat intercommunal d’assainissement du Pla- teau (S.I.A.P.) faisait état d’un pro- blème d’évacuation des eaux plu- viales de la scierie de Damprichard. Le président du syndicat - Joseph Parrenin - expliquant notamment que le fossé permettant l’évacuation des eaux pluviales du chantier de la scierie est de savoir qui supportera les coûts : le syndicat ou le proprié- taire ? Ce coût du nettoyage est estimé à environ 1 000 euros hors taxes. “Le problème étant essen- tiellement lié à la scierie, le comi- té de pilotage avait précédemment décidé de ne pas prendre en char- ge ce nettoyage” déclare le S.I.A.P. Conséquence, il demande au pro- priétaire de réaliser ces travaux. Seulement, les deux parties n’ont pas trouvé de terrain d’entente si bien que le président s’est dépla- cé pour rencontrer le propriétaire de la scierie, lequel préfère res- ter discret. Si ce problème de bouche d’égout n’est pas en soi dan- gereux pour l’environnement, il pourrait avoir des conséquences en cas de forte pluie. Discussion en cours entre le syndicat des eaux et la scierie pour savoir qui supportera le nettoyage d’un caniveau. Une bisbille pour à peine 1 000 euros en jeu. Des conséquences en cas de forte pluie. est obstrué par de la sciure de bois. Rien de grave, mais la ques- tion aujourd’hui Damprichard, sciure dans l’eau Environnement

L e mercredi 2 juin au Russey, les usagers de la “Ligne B Mobi- doubs” - reliant Montbéliard à Pontarlier - étaient appelés à faire part de leurs réflexions et critiques lors d’une réunion de comité de pilotage. L’occasion pour eux d’apporter leur point de vue quant à de futurs changements d’horaires ou nouveaux arrêts sur cette ligne mise en place par le Conseil général au

structures. Pour l’heure, le réseau rapporte de l’argent au Conseil général ainsi qu’à la société qui a remporté la délégation de service public (R.D.T.D. pour la ligne B, Monts-Jura pour la ligne A).

phonique. Beaucoup de per- sonnes l’ignorent encore” admet Vincent Fuster. Exemple : si vous êtes devant l’église à Maîche à 18 h 50, vous ne pourrez rejoindre Morteau si vous n’avez com-

mois de septembre 2009 dont la fré- quence est de 6 à 9 trajets par jour. Cette ligne reliant les cités du Haut- Doubs à des horaires prédéfinis ou sur réservation (Les Bréseux, Maîche, Char- quemont, Bonnétage, Le Russey, Mor- teau, Les Combes, Montbenoît, Arçon, Doubs, Pontarlier) semble atteindre son rythme de croisière à en croire le Conseil général : “en septembre 2009, il y a eu 250 voyages pour 620 voyages en

Certains trajets uniquement sur réservation.

Le lancement est réussi même si plu- sieurs voyageurs (notamment à Maîche) n’ont pas compris que le minibus “Mobi- doubs” passe devant l’arrêt… tout en poursuivant son chemin alors même

posé au préalable le 03 81 46 40 44. De son côté, la ligne A (Pontarlier-Besan- çon) connaît le même succès : + 35 % (8 210 voyages). E.Ch. Bientôt un seul billet Intermodalité tarifaire L a tarification est de 3 euros pour un trajet Pontarlier-Morteau, Mor- teau-Maîche et Maîche-Montbéliard. Elle monte de à 6 euros pour un tra- jet Pontarlier-Maîche, Pontarlier-Mont- béliard et Morteau-Montbéliard. Le Conseil général réfléchit à une inter- modalité tarifaire avec la communauté des transports du Pays de Montbé- liard (C.T.P.M.) et Ginko (Besançon) afin que le voyageur ne paye pas deux tickets mais un seul. Cet été, les voyageurs pourront béné- ficier du nouveau service “vélo” sur la ligne A reliant Pontarlier à Besançon via Ornans. Ils pourront prendre le bus à Besançon avec leur vélo, sʼarrêter dans la vallée de Gustave Courbet pour pédaler, et rentrer le soir chez eux. Renseignements : 0825 00 22 44 ou http ://transports.doubs.fr

En mars, il y a eu 620 voyages entre Montbéliard et Pontarlier contre 250 lors du lancement en septembre.

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