Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010
R E T O U R S U R I N F O
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Odeurs rue du Général-de-Gaulle : Jean-Louis Borloo écrit à Maîche
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
ÉDITORIAL
Socle Huit pages nʼy suffisent pas pour être exhaustif et sans doute le choix rédactionnel de ce numéro qui met en lumière le formidable élan asso- ciatif si typique du Haut-Doubs fera- t-il des mécontents. Car sʼil est bien un sujet sur lequel il était quasi- ment impossible de consacrer un article à chaque association, cʼest bien celui-ci. Alors il a fallu faire des choix, dictés par la tentative dʼun certain équilibre géographique ou encore liés à lʼactualité de tel- le ou telle “société” comme on les appelle ici. Et ce nʼest sans dou- te pas un hasard si on les nomme ainsi. Ces structures communau- taires que sont les musiques, plus tard les chorales et depuis peu les troupes de théâtre amateur parti- cipent toutes dʼun même élan qui puise ses racines dans lʼhistoire locale de ces territoires ruraux. Comme lʼexplique fort judicieuse- ment un historien local, Vincent Petit, dans ces territoires ruraux où il nʼy a jamais eu de grands pro- priétaires, lʼesprit communautaire a toujours prévalu et dʼune cer- taine manière, ces actuelles asso- ciations sont-elles quelque part la survivance en matière de loisirs de nos antiques fruitières. Lʼextrême vitalité de ce mouvement associatif pourrait en partie sʼexpliquer aus- si par la position géographique du Haut-Doubs, adossé à une fron- tière. On parle en lʼespèce dʼun cer- tain “patriotisme des confins”, que lʼon remarque dʼailleurs dans des régions comme le Nord ou la Lor- raine. On serait tenté, avec le bou- leversement sans précédent des rapports sociétaux, la multiplica- tion des échanges et lʼouverture sur le monde, de craindre une len- te dissolution du lien social qui unit dans demêmes associations toutes les générations. On constate au contraire que, même si lʼengagement est peut-être à pei- ne moins prononcé quʼil y a quelques décennies, ce mouve- ment associatif musical en parti- culier repose en fait sur un vrai socle. Et que lorsque les anciennes générations quittent les rangs de certaines sociétés on voit presque naturellement les plus jeunes reprendre le flambeau avec une hardiesse parfois plus vive enco- re. Il est quelque part rassurant de constater quʼavec la survivance de telles traditions continue à se nouer un lien fort entre les membres de ces “sociétés” qui contribue ainsi à forger pour longtemps lʼidentité dʼune société tout entière. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2010 Crédits photos : C’est à dire,Angèle Chopard,Coun- try Club,Clément Faivre,Harmonie Charquemont, Laëtitia Houser,Mairie de Morteau,Simonin. A collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)
D ans le numéro 149 de Cʼest à dire, nous relations les problèmes rencontrés par la famille Dos Santos à Maîche dont la vie au quotidien serait pol- luée par des mauvaises odeurs émanant des égouts. Demeurant au 15, rue du Général de Gaul- le, le couple regrettait que la mai- rie ne trouve pas lʼorigine de la “pollution” alors que cette der- nière a mis des moyens humains et financiers dʼenvergure pour percer un mystère… qui demeu- re toujours. Pour lʼanecdote, le maire Jose- ph Parrenin a prêté gracieuse- ment lʼannée dernière son domi- cile aux retraités lors des études menées. Des agents municipaux ont même dormi dans lʼappartement de la famille pour constater ou non les mauvaises odeurs. Ils nʼauraient rien senti dʼanormal… Les résultats éta-
blis par la direction départe- mentale des affaires sanitaires et sociales (D.D.A.S) nʼont dʼailleurs rien montré pouvant nuire à la santé des habitants. Pour autant, les époux ont mis en doute ces résultats com- mandés par la municipalité et ont envoyé une lettre à Jean- Louis Borloo, le ministre de lʼécologie. Le ministère a pris note de la plainte des provin- ciaux (cʼétait en 2009) et deman- dé à la mairie de Maîche de transmettre les résultats. Cho- se que la municipalité a faite. Si la lettre était bien paraphée du sceau de Jean-Louis Borloo, ce nʼest bien évidemment pas lui qui lʼa rédigée mais un fonc- tionnaire. Finalement, les odeurs maîchoises sont arrivées jusquʼà Paris sans que les craintes des Dos Santos ne soient pour autant dissipées.
Le “gendarme couché” sera raboté
les gens s’arrêtent en arrivant en bas de la rue de la Lou- hière.” La pose de ce ralentisseur doit aussi permettre que ne se renouvellent pas les malheu- reux accidents qui ont moti- vé son installation, comme ce camion et ce scooter qui avaient terminé leur course dans la vitrine du Groupement Transfrontalier.
I nstallé en avril dernier en bas de la rue de la Louhière à Morteau, le ralentisseur a surpris plus d’un automo- biliste et frotté plus d’un bas de caisse. Bien que “régle- mentaire et certifié par le C.E.R.T.U. (Centre d’études sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les construc- tions publiques)” selon les ser- vices municipaux, il va être modifié dans les tout prochains jours. “Nous allons le raboter de 3 cm” confirme Gérard Feu- vrier, le directeur général des services qui avoue que ce “gendarme couché” a “un petit défaut” : il est un peu “de tra- vers et les deux roues des voi- tures ne le touchent pas en même temps, ça crée un léger décalage” et cette impression de secousse. Les premiers automobilistes qui se sont fait surprendre, on ne les y repren-
dra plus… Malgré ce petit défaut de conception qui a valu quelques frottements fâcheux, le ralen- tisseur en question a prouvé toute son utilité. “Le trafic est désormais beaucoup plus flui- de, reconnaissent les services municipaux . Avant, il était presque impossible de s’engager de la rue Ménie ou de la rue Neuve. Maintenant,
Beaucoup de voitures s’y sont frottées…
De nombreuses analyses ont été faites chez les Dos Santos. Poissons morts : la Goule en faute
VOTRE PARTENAIRE MOTO
L e mois dernier, nous annon- cions une surmortalité de pois- sons dans le Doubs en aval de Goumois. Une centaine de vai- rons et des truitelles avaient été pié- gés par une baisse rapide du niveau dʼeau. Lʼorigine et les causes sont aujourdʼhui connues. Lʼusine hydro- électrique de la Goule a en effet mal relayé la baisse de débit du bar- rage du Châtelot (qui ne turbine pas le week-end) et a coupé le débit de 4 m 3 /sec., mettant à sec des zones qui ne lʼavaient pas été depuis long- temps, piégeant les poissons qui sʼy étaient installés. Lʼassociation de pêche “La Franco-Suisse” nʼa pas souhaité porter plainte contre lʼusine mais a remonté lʼinformation aux administrations : “Accabler une petite usine qui ne travaille qu’avec les eaux données par celles situées plus en amont ne paraît pas la solu- tion opportune.On sait que les usines du Refrain et de la Goule turbi- nent presque “au fil de l’eau”, c’est- à-dire qu’elles fonctionnent en flux tendu” dit lʼassociation. Quand le barrage du Châtelot ne turbine plus, seuls 2 m 3 /seconde en sortent. Et au bout de la chaîne des deux barrages suivants (le Refrain et la Goule), 4 m 3 /sec. doivent sor- tir. Un déficit se crée pour ces petits barrages dotés de petites retenues
dʼeau. Cet événement arrive malheureu- sement en pleine période où les diri- geants de lʼassociation de pêche avaient rencontré le personnel dʼE.D.F. afin de les sensibiliser aux méfaits des coupures dʼeau. Il en était ressorti de considérables efforts consistant à des essais depuis fin mars où les usiniers avaient démon- tré quʼils étaient capables de faire baisser le débit de 1 m 3 /sec. par heure au lieu de couper brutalement le débit de plusieurs m 3 /sec. Ces coupures sont très impactantes : “C’est à ce moment que la vie “bouillonne” dans la rivière : les trui- telles et les petits ombres de l’année sont en plein pic d’éclosion, les vai- rons sont en pleine reproduction et c’est justement sur les bordures que tout cela se passe !” regrette le gar- de-pêche Patrice Malavaux. Et dʼajouter : “La gestion des coupures d’eau pourrait évoluer de façon favo- rable assez prochainement, dit-il. Encore faudrait-il que les trois bar- rages duDoubs franco-suisse (gérés par trois exploitants différents) tra- vaillent de façon coordonnée.” Dernièrement, des truites tachetées de blanc ont été découvertes dans secteur de la Franco-Suisse. Y a- t-il une pollution semblable à cel- le que vit la Loue ?…
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