Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010

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V A L D E M O R T E A U

Zoom Incubateur de

Il en pince pour la modélisation industrielle Thomas Pawlak, scolarisé en 2 ème année de B.T.S.-C.I.M. à Morteau, décroche l’or aux Olympiades des métiers. Ce titre assure la promotion des filières microtechniques du lycée Edgar-Faure. Morteau

projets industriels

D ix candidats ont par- ticipé à la 41 ème finale régionale des olym- piades des métiers dans la catégorie D.A.O. (dessin

assisté par ordinateur) le 23 mars dernier. L’épreuve se dérou- lait au lycée Jules-Haag à Besan- çon. “On avait 8 heures pour modéliser une petite pince” ,

explique Thomas Pawlak qui était le seul représentant mor- tuacien. S’il n’a pas rendu la copie par- faite, il restera celui qui est allé

le plus loin dans la démarche. Il a privilégié le global au détail. Démontrant ainsi qu’il maîtri- sait son sujet jusqu’au bout et qu’on lui “pardonnerait” plus facilement quelques imperfec- tions techniques. “Cela évite aus- si de se bloquer sur un point pré- cis” , poursuit l’étudiant. Sa pres- tation lui vaut d’être qualifié pour la finale nationale program- mée à Paris en février 2011. Le niveau montera encore d’un cran. “On devra probablement réaliser toute la modélisation à partir d’une pièce réelle. Ce qui sous-entend de relever par exemple toutes les cotes au pied à coulisse.” Soit en quelque sor- te un retour aux fondamentaux de la conception industrielle. diant originaire de Grand’Com- be-Châteleu envisage de pour- suivre ses études en mécatro- nique à l’I.N.S.A. de Strasbourg. Ce qui serait une première à Morteau. Ce titre régional aux Olympiades des métiers valorise également les formations post-bac dispen- sées au lycée Edgar Faure. 45 élèves sont scolarisés cette année en B.T.S. Conception, Industria- lisation en Microtechniques (C.I.M.). Diplôme en poche, ces spécialistes interviennent tout au long de la chaîne numérique de développement et d’industrialisation de produits microtechniques dans les domaines de la bijouterie, de l’horlogerie, de l’instrumentation médicale, du traitement de l’image, du son, de l’information, de la domotique, de la télépho- nie… F.C. Ce brillant étudiant de Grand’ Combe- Châteleu. L’exercice ne semble pas déplaire à Tho- mas qui aime les défis. À l’aise dans toutes les matières, ce brillant étu-

L es étudiants en seconde année de B.T.S.-C.I.M. travaillent cette année sur 7 projets dont 5 développés en collaboration avec des entreprises extérieures. Thomas Pawlak et deux autres collègues réalisent par exemple un système dentaire. “Cette société a déposé un brevet sur un produit qu’elle ne pouvait pas concevoir elle-même. Elle nous a contactés par le biais de la plate-forme technologique. Cette structure est à l’interface entre le monde de l’entreprise et les établissements de Morteau, Jules- Haag et l’I.U.T. Génie Mécanique et Productique à Besançon” , explique Philippe Jeannerod, professeur de construction micro- technique en B.T.S.-C.I.M. Les trois étudiants sʼinvestissent depuis la Toussaint sur ce prototype de bridge dentaire auto-réglable. Le projet prend en compte toute la phase développement : de la conception jusquʼà la réalisation des pièces et de lʼoutillage. “On fournit tous les élé- ments nécessaires avant de passer en phase de fabrication de petites ou grandes séries” , poursuit lʼenseignant. Les titulaires dʼun B.T.S.-C.I.M. nʼavaient guère de difficultés pour trouver un emploi jusquʼen 2008. La crise industrielle a rallon- gé de quelques mois le recrutement de la promotion 2009. “Ils rentrent peu à peu sur le marché. Vu la conjoncture, certains ont préféré continuer en école d’ingénieur ou en licence pro- fessionnelle.” Le lycée Edgar-Faure est partenaire de trois licences profession- nelles enseignées à lʼUniversité de Besançon. Les étudiants en B.T.S.-C.I.M. développent plusieurs pro- duits comme ce prototype de bridge dentaire auto-réglable.

Thomas Pawlak envisage de poursuivre sa formation en école d’ingénieur.

Le F.C. Morteau-Montlebon à deux doigts du but Football Les joueurs de Christophe Caschili réussissent un parcours sans faute depuis le début de saison. Ils peuvent espérer monter en C.F.A. 2.

L’ équipe A du club de foot Morteau-Montlebon est aux portes de l’exploit. Elle peut espérer monter en C.F.A. 2 à la fin de cette sai- son. Les joueurs de l’entraîneur Christophe Caschili seront défi- nitivement fixés sur leur sort le 7 juin au terme de la dernière journée de championnat. Pour l’instant, ils sont deuxième au classement général de division honneur à quatre points du pre- mier, Jura Dolois Football. Une place qu’au pire ils conserveront compte tenu de l’avance de points qu’ils possèdent sur le troisiè- me. À ce stade de la compétition,

pour être garanti de monter, il faudrait que les footballeurs du F.C. Morteau-Montlebon puissent prendre la tête du clas- sement. Un scénario idéal mais improbable à moins d’une défaillance de Jura Dolois. Par contre en terminant deuxième, mathématique que du défi spor- tif. “Ce sont des calculs d’apothicaires. Nous devrons attendre que les autres cham- pionnats donnent leur verdict avant de savoir si nous pour- rons monter ou non” rappelle l’accession en C.F.A. 2 relève davantage de l’opération

Bruno Zaccardi le président du club. Il faut donc croiser les doigts jusqu’à la fin de la sai- son qui pourrait se solder par un double exploit. En effet, cette étonnante équi- pe réalise un parcours sans fau-

te depuis le début du championnat. Elle n’a perdu aucun match ! Certes il y a bien

“Des calculs d’apothicaires.”

eu quelques matches nuls, mais pas de défaite. Si les joueurs de l’excellent tacticien Chris- tophe Caschili finissent le championnat en étant invain- cus, ils feront entrer leur club dans l’histoire. T.C.

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