Journal C'est à Dire 153 - Mars 2010

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SPÉCIAL HABITAT

EXEMPLE La toiture végétale, poumon de la maison Au départ, il avait en projet de construire une maison avec un toit terrasse. Après que leur permis ait été refusé, un couple a finalement opté pour une toiture végétalisée à deux pans.

S teve n’a rien laissé au hasard. Avec sa compagne, ils ont pris le temps de mûrir leur projet de construction. Leur maison individuelle ossature bois, ils l’ont vou- lu fonctionnelle, dimensionnée à leur besoin, et bien positionnée sur le terrain situé sur les hauteurs de Besançon. “C’est moi qui ai dessi- né les plans” annonce Steve qui connaît le bâti- ment. Il n’est pas architecte, mais salarié de l’entreprise A.L.D. Construction Bois (Jura). Le pavillon offre une surface habitable de 112 m 2 . “Nous ne voulions pas d’étage afin d’éviter tou- te perte de place” dit-il. Le choix d’une construc- tion ramassée leur permet aussi de réaliser d’importantes économies d’énergie. La maison est chauffée uniquement par un poêle à bois positionné dans le séjour. Il diffuse une chaleur homogène dans toute l’habitation. Mais ce n’est pas la seule originalité de cette

se, le couple a dû réfléchir à une autre couverture pour son habitation qui reste en adéquation avec l’idée éco- logique qu’ils se font de la construction. “Nous avons pro- posé à la municipalité une toi- ture végétalisée à deux pans et d’une faible pente” raconte Steve. La municipalité a validé cet- te option et a accordé le per- mis de construire. Néanmoins, ce changement de plan ne fut pas sans conséquences pour les porteurs du projet. “La toi- ture végétalisée représentait un surcoût comparé à une toi- ture classique, qui nous a obli- gés à redéfinir certains points de la maison.” C’est une entre- prise spécialisée qui s’est char- gée de réaliser l’étanchéité de la toiture avant de dérouler un tapis végétal d’une dizai- ne de centimètres (tapis de sédum qui est une plante grasse). Cela fait deux ans que le chan- tier est terminé. Steve ne

maison. Le projet initial ima- giné par le couple a évolué pour se plier notamment aux règles d’urbanisme imposées par la mai- rie de leur village et au règle- ment de lotissement. Au départ, les propriétaires avaient imaginé de construire une maison avec un toit terras- se esthétique. Ils ont dû faire machine arrière sur cette idée, car le règlement d’urbanisme, comme c’est souvent le cas, n’autorisait pas ce type d’architecture. Abandonné donc le toit terras-

“La toiture végétalisée représentait un surcoût.”

Le couple a eu le coup de cœur pour le terrain. Steve a réalisé la plupart des travaux de construction.

regrette pas ce choix. “Le type de toiture que nous avons choisi nous met à l’abri d’un entretien régu- lier. Nous n’avons pas eu à monter sur le toit pour entretenir la végétation. Cette toiture nous apporte un gain davantage phonique que ther-

mique. C’est plus un confort d’été que d’hiver.” Pour mener à bien son projet, le couple s’est rap- proché du C.A.U.E. (conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement). Un archi- tecte conseil l’a aiguillé gratuitement. “Je suis

allé le voir avec quelques croquis, il m’a aidé à affiner le dossier.” C’est aussi grâce aux ren- seignements fournis par cet organisme que ce couple a pu mener à bien son projet de construc- tion.

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