Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

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V A L D E M O R T E A U

Le laboratoire d’analyses n’est pas menacé de disparition La nouvelle réglementation oblige les laboratoires d’analyses à collabo- rer pour réaliser des économies sur les dépenses de santé. Ceux de Morteau, Valdahon et un à Pontarlier se sont donc associés, mais cette organisation ne change rien pour les patients. Morteau

En bref…

Villers-le-Lac Lʼassociation des vétérans du foot de Villers-le-Lac organi- se une grande soirée “vinta- ge années quatre-vingt” same- di 6 février à 21 h 30 à la sal- le des fêtes de Villers, animée par le D.J. maîchois P.H., bien connu des noctambules du Haut-Doubs. 800 personnes sont attendues dans la salle transformée pour lʼoccasion en discothèque géante, avec effets son et lumières de cir- constances. Les vétérans importent à cette occasion un concept qui fait un “carton” côté suisse où des milliers de nostalgiques des années quatre-vingt se retrouvent autour des tubes de lʼépoque. Vestiaire, bar, coin fumeur, écran géant… Tout est prévu. Entrées à 8 euros en pré-ven- te à la Maison de la Presse de Villers-le-Lac, au tabac- presse le Balto à Morteau, au Pélikanʼs Pub de Pontarlier eu au bar le Kesako à Maîche. Entrée 10 euros sur place. Renseignements : Pascal Rognon au 06 79 54 36 68. Loto “Loto des produits régionaux” organisé par lʼUnion Musi- cale des Fins le samedi 9 jan- vier à la salle polyvalente des Fins à partir de 20 h 30. 25 jambons à gagner. Rensei- gnements au 03 81 67 09 36.

N on, le laboratoire d’analyses deMorteau ne fermera pas ! La rumeur qui court sur l’avenir incertainde l’établissement de la rue Victor Hugo est infon- dée ou plutôt elle est le fruit d’une interprétation erronée des muta- tions amorcées par l’ensemble des laboratoires d’analyses en Fran- ce. Le rapport Ballereau sur la réforme de la biologie médicale

d’autres choix aux laboratoires que celui de se regrouper pour se plier à la nouvelle régle- mentation et assurer leur ren- tabilité dans un contexte de bais- se tarifaire régulière de l’ordre de 4 % ces trois dernières années. D’ici 2016, les laboratoires devront respecter des normes draconiennes et ainsi réduire le coût des analyses. Pour parve- nir à cet équilibre, ces établis-

lisent les moyens humains et techniques. Le choix est fait d’implanter à Pontarlier un pla- teau technique où se fera la tota- lité des analyses. “Nous avons décidé d’un emplacement à Pon- tarlier compte tenu de la taille de la ville, mais aussi par la pré- sence du centre hospitalier qui a un laboratoire avec lequel nous avons engagé les discussions pour mutualiser une partie des analyses” poursuit M. Michaud. La démarche est toujours la même : pérenniser Bio H.D. en le dotant d’une activité suffi- sante pour rentabiliser les inves- tissements. Cette restructuration dérange les élus locaux mortuaciens qui redoutent qu’elle se fasse au détriment d’une qualité de ser- vice de proximité. “Nous sommes attachés au service rendu à la population par ce laboratoire, et à la réactivité des analyses. Tout recul du service me paraîtrait dommageable. On peut toujours se poser la question de savoir si ce regroupement n’est une pre- mière étape à un déménagement complet du service” craint Annie Genevard, maire de Morteau. “Faux” , répond Jean-François Nattero, le directeur du labo- ratoire local. “La structure évo- lue avec les outils juridiques qu’on lui propose. Demain ne subsisteront que les laboratoires

(décembre 2008),qui a ser- vi en partie de support à la loi Hôpital Patients Santé et Territoire (H.S.P.T.) préconise la réor- ganisation du réseau de laboratoires. Notre pays

sements devront inves- tir dans de nouveaux moyens techniques per- formants qu’un labo- ratoire tel que celui de Morteau ne pourra pas supporter seul. En

“Maintenir la biologie médicale sur le Haut- Doubs.”

en compte 4 000, une densité qui nous hisse en tête du tableau des États européen. Par comparaison, l’Allemagne en possède à peine 400. Le projet du gouvernement est donc de parvenir à réduire le nombre de laboratoires d’analyses en vue de réaliser des économies sur ce secteur d’activité qui pèse cependant moins de 3 % des dépenses de santé. “Pour faire simple, l’État veut nous obliger à produire moins cher” observe Olivier Michaud du laboratoire d’analyses pontissalien Farina- Michaud-Nérard. La loi prévoit donc un traite- ment de choc qui ne laisse pas

2016, les sites qui ne répondront pas à la réglementation seront fermés. Conscients de ces nouveaux enjeux, les laboratoires Farina- Michaud à Pontarlier, Nattero à Morteau et Laporte à Valda- hon se sont associés en avril der- nier au sein d’une structure com- mune appelée Bio H.D. Ensemble, ils pèsent 5,2 mil- lions d’euros de chiffre d’affaires et emploient une cinquantai- ne de personnes. Ce regroupe- ment doit leur permettre de répondre aux obligations fixées par les autorités sanitaires à court terme tout en assurant leur pérennité. Ces trois laboratoires mutua-

Pour les patients, cette nouvelle organisation ne change rien. Les prélèvements se feront toujours à Morteau, mais les analyses se feront à Pontarlier.

Les résultats seront toujours rendus dans la journée. “Il faut comprendre que l’enjeu de cet- te association est de maintenir la biologie médicale sur le Haut- Doubs” insiste Jean-François Nattero, et de préserver un ser- vice de proximité de qualité sur la bande frontalière. T.C.

qui auront su évoluer.” Pour les patients, cette nou- velle organisation ne change rien. Ils continueront de venir effectuer les prélèvements rue Victor Hugo. En revanche, au lieu que les analyses se fassent à Morteau, elles se feront à Pon- tarlier comme c’est déjà le cas pour une partie d’entre elles.

Du 6 janvier au 8 février 2010 sur articles signalés en magasin

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