Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

É C O N O M I E - S P É C I A L T E M P Ê T E

35

Statistiques

Les communes les plus touchées

COMMUNE

Volume total de chablis

Volume

% de surface de

Chablis/Possibilité

F C détruite

FRASNE

54 000 38 000 37 000 31 000 30 000 29 000 24 000 24 000 20 800 20 000 20 000 18 000 18 000 17 000 16 000 15 000 15 000 15 000 14 000 13 000 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000 10 500 10 000 10 000 10 000 9 000 9 000 9 000 8 500 8 000 8 000 8 000 8 000

13,0 7,8 10,3 8,2 9,1 10,0 4,0 14,2 4,2

29% 21% 31% 20% 35% 36% 9% 30% 9% 15% 10% 10% 11% 15% 25% 22% 6% 11% 7% 9% 20% 6% 11% 4% 8% 10% 16% 8% 10% 17% 16% 32% 5% 14% 6% 6% 7% 11% 4% 19% 5% 6% 3% 12% 12% 6% 3% 8% 18% 7% 3% 10% 4% 38% 18% 14% 16% 14% 8% 4% 7% 15%

VAUX ET CHANTEGRUE REMORAY BOUJEONS LONGEVILLES MONT DʼOR BONNEVAUX

BOUVERANS JOUGNE PLANEE (La) SOMBACOUR EPENOY RUSSEY (LE) FINS (LES) FOURGS (Les) MALBUISSON COURVIERES Fournets Luisans MONTLEBON CHARQUEMONT SAINTE COLOMBE ARC SOUS CICON LA CHAUX ORCHAMPS-VENNES

6

4,5 4,1 2,9 6,8 8,3 5,8 3,8 4,4 3,8 5,8 7,7 3,2 3,9 2,7 3,1 3,1 4,8 6,1 6,7 5,1 2,1 5,4 3,6 2,8 2,1 4,6 2,7 7,0 5,8 2,9 4,4 4,5 2,5 1,9 3,0 4,6 2,4 3,3 2,4 9,1 8,8 5,2 4,5 3,3 2,7 3,0 5,3 3 2 3

LABERGEMENT SAINTE MARIE 17 000

GILLEY

GRANDʼCOMBE CHATELEU HOPITAUX VIEUX (Les) OYE ET PALLET BIANS LES USIERS FONTENELLES (LES) MONTPERREUX BANNANS GOUX LES USIERS GRANGES NARBOZ (Les) MALPAS

15,3

AVOUDREY BONNETAGE BOUJAILLES COMBES (Les) GUYANS-VENNES FRAMBOUHANS

La Bosse fait le dos rond Un village face à l’urgence Durement touché, le village de La Bosse (canton du Russey) reste au chevet de sa forêt mais s’inquiète des nouveaux frais à venir. Les jeunes pousses ont besoin d’être chouchoutées !

FOURNET - BLANCHEROCHE 7 000

7 000 7 000 7 000 7 000 6 900 6 700 6 025 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 5 700 5 300 5 300 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000

FUANS OUHANS

RIVIERE DRUGEON (La) VILLEDIEU (Les) EVILLERS BRETONVILLERS CHAPELLE DʼHUIN LONGEVILLE (La) DOMPIERRE LES TILLEULS

L entementmais sûrement, la forêt panse ses plaies. Si les cicatrices sont enco- re béantes dans celle de aBosse composée à environ 80%

contre 27 750 m 3 aujourd’hui. Un manque à gagner flagrant qui ne peut être en aucun cas compensé par l’augmentation des impôts : “Avec 80 habitants, difficile de rattraper l’argent per- du en augmentant les impôts” ironise le maire. Au chevet de sa forêt comme de nombreuses autres bourgades du Haut-Doubs, La Bosse repart aujourd’hui pour un plan de sa forêt de vingt années. Bref, les investissements actuels sont les deniers de demain. En espérant qu’une nouvelle tem- pête ou une attaque des scolytes comme ce fut le cas en 2003 ne vienne pointer le bout de leur nez dans une forêt fortement fragilisée. E.Ch. Repères Superficie de La Bosse : 525 hectares dont 120 de forêt. Possibilité : 850 m3 de bois commercialisables par an. Année de la tempête : - 7 350 m3 de bois abattus soit plus de 7 années de produc- tion en un jour. - Sur 17 hectares de forêt abat- tus à 70 hectares, 9,70 hec- tares ont été replantés en rési- neux, 1 hectare en feuillu et 3,10 en semi-naturel. 1985 : 39 850 m 3 de bois ven- dus contre 27 750 aujourdʼhui.

(O.N.F.) en charge de onze com- munes aux alentours du Russey, dont La Bosse. Selon lui, “c’est maintenant qu’il faut bien s’occuper du suivi des jeunes

LORAY

SARRAGEOIS VANCLANS ALLIES (Les) BELFAYS FESSEVILLERS ARCON BOSSE (LA)

de résineux,ces dernières se referment petit à petit grâce à la régénération naturelle, au temps qui passe, et grâce à lamain de l’homme. Dix ans

pousses afin qu’elles ne meurent pas. Tant qu’elles ne mesurent pas 1,50 m, elles ne sont pas sauvées.” L’agent tra- vaille en étroite colla-

11,2

“La chance d’investir.”

après, on croyait le patrimoine vert du Haut-Doubs définitive- ment tiré d’affaire. Ce n’est pas tout fait le cas à en croire Benoît Duquet, technicien opérationnel à l’Office national des Forêts

boration avec le maire de la com- mune afin de repenser le patri- moine communal. “On sait que le suivi de nos plants va coû- ter de plus en plus cher concè- de Bernard Pretot le maire. Heu- reusement à La Bosse, nous avons eu la chance de ne pas tout investir et de pouvoir pla- cer de l’argent (environ 150 000 euros) que nous pou- vons aujourd’hui réutiliser. Mais on sait très bien que les années à venir seront dures.” D’ordinaire, une commune n’a pas le droit de spéculer en plaçant des sub- ventions mais une autorisation particulière de l’État avait été accordée exceptionnellement après 1999 permettant aujour- d’hui à celle-ci de faire face à certains coûts (élagage, préser- vation des plants face à “l’attaque” des chevreuils…). Après avoir perdu sept années de production et de vente de bois en raison de la tempête, La Bos- se sait parfaitement qu’elle ne pourra rattraper le temps (l’argent) perdu. Aujourd’hui, le village vend 30 % de moins en volume de bois. Pour exemple, elle vendait 39 850 m 3 en 1985

BREY ET MAISON DU BOIS MAICHE (Syndicat Mixte)

MOUTHE

RONDEFONTAINE

Le maire de La Bosse et l’agent O.N.F. Benoît Duquet.

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