Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Damprichard Raphaëlle Tervel et la dinde aux marrons La famille Tervel de Damprichard au grand complet pour fêter le titre de vice-championne du Monde de handball obtenu par Raphaëlle avec l’équipe de France. Un bonheur simple.

R etour aux sources pour la championne de Dampri- chard. Un retour brefmais intense pour Raphaëlle Tervel - sacrée vice-championne duMon- de de handball avec l’équipe de Franceàlafindumoisdedécembre en Chine - venue passer les fêtes de fin d’année dans son Haut-Doubs natal.Après lesmatches à répéti- tions, la pression, l’enjeu, le faste des réceptions,les allers-retours en avion puis les cérémonies,la capi- taine de l’équipe de France nous a ouvert lesportesde lamaison fami- liale en toute simplicité. Même le décalage horaire et la fatigue n’ont pas eu raison du

sourire de la jeune femme ravie de se retrouver dans “son” cocon : “ Ç a fait six mois que je n’étais pas rentrée… Franchement, ça

derniers préparatifs de Noël alors que Pierre-Yves - le papa - por- te les valises de sa fille dans sa chambre. Même le petit frè- re Yann est revenu de Norvège où il travaille comme journa- liste pour le quotidien sportif L’Équipe. “Se retrouver les quatre ensemble, c’est vraiment rare” explique Pierre-Yves qui nous lâche quelques anecdotes sur sa championne de fille : “Vous savez, Raphaëlle détestait le handball au départ , dit le papa. Elle trou- vait que c’était nul de marquer autant de buts. Son truc, c’était le foot. Je me souviens d’ailleurs qu’elle en avait inscrit trois contre Pont-de-Roide avec son équipe

fait du bien” lâche Raphaël- le, debout devant la che- minée comme si le froid de Dam-

“Elle préférait le foot.”

prichard l’avait transie : “Disons que je n’y étais plus habituée. En Espagne (N.D.L.R. : où elle jouait en club jusque-là), il ne fait pas aussi froid” dit l’ailière fran- çaise âgée de 31 ans. Pendant que la bûche de bois se consume dans la cheminée, Dominique la maman règle les

Raphaëlle Tervel dans la maison familiale avec Pierre-Yves son papa, Yann le petit frère et Dominique la maman.

pionne de France, médaillée de bronze aux championnats d’Europe en 2002 et 2006… “Raph” a tout raflé sauf une médaille olympique et un titre en Ligue des Champions : “C’est pour ça que j’ai envie de conti- nuer jusqu’en 2012 (Jeux Olym- piques de Londres)” poursuit Raphaëlle qui a cassé son contrat avec son équipe espagnole. Elle vient de signer un contrat au club norvégien de Larvik jus- qu’à la fin de la saison. Ce qui ne l’a pas empêché de se délec- ter son péché mignon… la din- de aux marrons de sa maman.

de Damprichard. Elle était vrai- ment douée. Elle n’aimait pas les récompenses. Petite, elle m’a dit après avoir gagné un cross-coun- try : “Tu sais papa, ce n’est pas la course qui était dure mais de monter sur le podium.” C’est par la force des choses qu’elle a quitté la pelouse pour le parquet : “À 13 ans, il n’y avait pas d’équipe fille de football ici alors j’ai fait du hand car je ne pouvais pas rester sans rien fai- re. J’étais en sport-études au col- lège de Maîche” note la cham- pionne. La suite, on la connaît : championne du Monde en 2003, vice-championne du Monde cet- te année, plusieurs fois cham-

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Raphaëlle n’est pas du genre à exposer ses trophées. Seules quelques photos trônent dans la maison familiale.