Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

P L A T E A U D E M A Î C H E

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La solution d’un retraité

Après Millau, un viaduc sur le Doubs ? Un pont sur le Doubs reliant le Barboux au Crêt-du-Locle plutôt qu’un tunnel pour résoudre les embouteillages au Locle, refait surface. L’idée est loin d’être saugrenue.

J ean-Claude Schneider a - selon lui - la solu- tion pour remédier aux problèmes d’embouteillages deve- nus récurrents au Locle en Suis- se voisine. Ingénieur à la retrai- te, il pense que la création d’un pont au-dessus du Doubs qui relierait Le Barboux (France) au Crêt-du-Locle (Suisse) est une meilleure option qu’un tun- nel d’évitement au Locle. Cette idée d’une structure - longue de 550 mètres, large de 9 mètres avec 6 piliers - enjam- bant la rivière n’est pas nou- velle. Disons qu’elle est reve- nue sur le tapis après que le quotidien régional suisse “L’Impartial” a lancé sur son site Internet cette question : “Un pont vaut-il mieux qu’un évitement du Locle ?” 585 per- sonnes ont voté et 62 % ont répondu “oui.” Après l’écho médiatique, l’écho

politique s’est greffé au débat puisque la Confédération suis- se va prendre au prochain semestre 2010 la décision du pont ou du tunnel. Pour le moment, la deuxième option semble en pole-position . Ubuesque alors ce projet “made in Jean-Claude Schneider” ? Pas vraiment. Partant du constat que les axes de communication entre Fran- ce et Suisse dans notre région ne correspondent plus aux dépla- cements des ouvriers et employés, Jean-Claude Schnei- der argumente, chiffres à l’appui, la nécessité de retenir “son” pont dans le prolongement de la Rou- te des Microtechniques : “Avec le pont : on réalise à la fois l’évitement du Locle et on crée à la fois une vraie liaison avec le plateau de Maîche et cela pour un coût de même ordre de gran- deur que celui du projet de la H 20 par le Col-des-Roches, dit-

Long de 550 mètres, le pont du Châtelot serait composé de 6 piliers et passerait à 220 mètres au-dessus du Doubs.

il. En langage commercial, ça ferait du 2 en 1 pour l’écologie car l’on réduirait les distances.” Les frontaliers de Maîche gagne- raient 6 kilomètres (s’ils tra- vaillent à la zone commerciale des Éplatures de La Chaux-de- Fonds) et donc de l’essence en évitant Biaufond par cet axe. Les habitants de Villers-le-Lac gagneraient deux kilomètres. Ceux venant de la Route des Microtechniques (Les Fins) envi- ron 7 km et ceux venant de Pon- tarlier (2 km). “Cette réduction de distance permettrait l’économie d’au moins 1 million

soux, le second côté suisse. Au total : il y aurait 3,9 km de tun- nel avant de passer sur le pont contre 3,7 km de tunnel pour l’évitement du Locle. Où est l’intérêt alors ? “Un tunnel en campagne coûtera bien moins cher qu’en ville, sans compter que l’on éviterait en ville du Locle et au Col-des-Roches de longs et gros chantiers.” Si elle agace les autorités suisses, l’idée du retraité a le mérite de poser le problème non pas à l’échelle d’un canton mais celle d’une agglomération. E.Ch.

de litres par an de carburant !” calcule Jean-Claude Schneider, lequel a envoyé une copie de son dossier aux instances françaises. “Je pose une question simple aux Français et à Claude Jeannerot : “Si la Suisse se décide pour le pont, entrez-vous dans le train ?” S’il a été écouté, le retraité n’a pas encore eu de réponse côté français…mais on imagine mal la création d’une telle structu- re au cœur d’une zone naturel- le protégée. “Ce n’est pas un pro- blème, répond-t-il. Le pont du Châtelot aurait l’avantage de ne pas descendre au-dessous de

820 m d’altitude, soit environ 200 mètres au-dessus du Doubs. En plus, il se situerait entre le barrage et l’usine du Châtelot dont la construction a complè- tement bouleversé l’environnement au siècle der- nier. Et finalement, de par son orientation parallèle aux gorges du Doubs et son altitude, il ne serait visible que depuis son environnement proche.” On dou- te que ces arguments suffisent à convaincre les écologistes. Ce pont nécessiterait une nouvel- le douane et également la créa- tion de deux tunnels : un au Pis-

Un livre pour le plaisir et la solidarité David Aubry est l’auteur du livre “À la revoyotte dans le Haut-Doubs”. De superbes images et des textes courts sur notre patrimoine et coutumes. Une partie des fonds récoltés ira à l’association Rêves. Cernay-l’Église

E n tout juste cent pages, “À la revoyotte dans le Haut-Doubs” a un but précis et avoué : “Don- ner envie à ceux qui habitent là- haut d’en être des ambassadeurs et à ceux qui ne le connaissent pas ou trop peu d’y venir ou reve- nir” explique David Aubry, auteur de ce livre qui mêle images et petits textes. Les thèmes abordés : les traditions, le patrimoine, l’histoire, les mots comtois, les dictons, la gastro- nomie… bref, le terroir ! Tout ce qui est cher aux habitants du Haut-Doubs et qui attire les tou- ristes dans la région été comme hiver. Au fil des pages, on découvre d’abord des lieux qui forgent l’identité du Haut-Doubs com-

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me Les Fourgs, le lac Saint-Point, celui de Remoray ou encore les châteaux de Joux et de Belvoir, sans oublier le Saut du Doubs.

l’avenir de ce territoire. Avec des articles volontairement courts pour donner envie d’en savoir plus en se rendant sur place tout simplement.

Un véritable parcours touristique voire initia- tique que nous propose David, demeurant à Cer- nay-l’Église, où l’on découvre pêle-mêle les

“À la revoyotte dans le Haut-Doubs” s’est même choisi une ambassadrice de choix, la Madeleine Proust qui

Marraine, la Madeleine Proust.

fermes à tuyé, le cheval comtois, le sapin président, l’horlogerie et bien sûr la gastronomie chè- re aux gens du haut, qu’il s’agisse de la saucisse de Morteau, des fromages ou de la gentiane et de l’absinthe. Des pages d’histoire, des anec- dotes, des mots et des images d’autrefois, ce livre est autant un hommage aux traditions qu’un regard optimiste sur

dans une sympathique préface rappelle qu’elle fait partie des gens du haut et qu’elle en est fière. On croirait l’entendre en lisant ces lignes. D’ailleurs, on peut écouter cet éditorial enre- gistré par cette marraine de choix sur le site Internet de l’éditeur : www.terroirs-com- tois.com. Site où l’on peut d’ailleurs commander le livre et en découvrir quelques pages qui donneront l’envie d’y venir ou revenir non sans dire en par- tant “À la revoyotte.” C’est sûr, ceux qui y sont venus y revien- dront ! En vente dans les maisons de la presse ou boulangeries de Mouthe à Maîche en passant par Valdahon, Morteau, Pon- tarlier, Jougne, Frasne, Pier- refontaine-les-Varans, Gilley, Orchamps-Vennes. Sur Inter- net www.terroirs-comtois.com ou par téléphone au 03 81 43 08 65 au prix de 10 euros (12 euros avec les frais de port). La Revoyotte soutient lʼassociation Rêves qui réali- se les rêves dʼenfants malades

sur toute la collection

N O C T U R N E jusqu’à 21h mercredi 6 janvier

42 bis, avenue de Lattre de Tassigny 25210 LE RUSSEY Tél. 03 81 43 73 36 - Fax 03 81 43 79 57 Toute l’équipe GUY SPORT vous souhaite une bonne et heureuse année 2010

Habitant de Cernay-l’Église, David Aubry est l’auteur de ce livre respirant le terroir mais à la fois original.

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