Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Cinéma Damien Jouillerot : “Je dois tout à Gérard Jugnot” Gérard Jugnot lui a mis le pied à l’étrier dans “Monsieur Batignole”. Son talent a fait le reste. Originaire de Frambouhans, Damien Jouillerot poursuit sa carrière d’acteur. On l’a vu au théâtre aux côtés de Jean Piat et Maria Pacô- me dans “La maison du lac”, et au cinéma dans le dernier film de Jugnot.

C’ est à dire : La tournée se termine, la pièce “La maison du lac” a été un succès. Pour le jeune acteur que vous êtes, c’est flatteur de se retrouver sur scè- ne avec Jean Piat et Maria Pacôme ? Damien Jouillerot : J’ai eu beaucoup de chan- ce. Entre la pièce et la tournée, humainement, ça a été une belle aventure et une belle leçon de vie.

deux grands acteurs ? D.J. : Ce qui est drôle, c’est que l’un et l’autre ont chacun une façon de travailler très différente. Maria Pacôme est plus dans l’exubérance. Alors que Jean Piat, comme dans la vie, est plutôt en retenue. Jean m’a appris une manière de jouer très calculée où la vanne tombe au bon moment. Maria Pacôme m’a plus appris à jouer sur scè- ne, à prendre du plaisir, à m’amuser.

Damien Jouillerot court de la télé au cinéma en passant par le théâtre.

Càd : Qu’avez-vous appris au contact de ces

Càd : Cette participation à la pièce est une

Le Doubs a des anges gardiens Français et Suisses se mobilisent face à la dégradation sanitaire de la riviè- re en créant une plate-forme transfrontalière. Environnement

belle carte de visite. Vous êtes en attente d’autres projets ? D.J. : J’ai toujours aimé le théâtre. Je n’ai fait que deux pièces dans ma carrière, dont une qui a très bien marché. C’est vrai que j’aimerais qu’il y ait d’autres choses qui se présentent, mais c’est toujours compliqué de monter une pièce de théâtre. Càd : Télévision, théâtre, cinéma, vous navi- guez entre tous ces univers artistiques. Cet- te polyvalence est importante pour vous ? D.J. : Mon métier consiste à jouer. J’ai joué au théâtre pendant un an, entre-temps j’ai fait des téléfilms. Pour le coup, j’ai fait moins de ciné- ma et plus de téléfilms parce que ce qu’on me propose en télé correspond mieux à mon âge. Le problème, c’est qu’au cinéma on me cantonne à des rôles d’adolescent alors que je vais sur mes 25 ans. Càd : L’image du jeune garçon qui vous col- le à la peau vous dérange-t-elle ? D.J. : Là, j’ai commencé à m’en débarrasser. J’ai pris un bon coup de vieux. Je commence à fai- re pas mal de rôles de mecs de mon âge et même un peu plus vieux. C’est une transition à pas- ser tout en sachant que moi, j’ai commencé ce métier très jeune. Il était évident que mon ima- ge allait changer. J’ai joué autant de mauvais garçons que des garçons un peu simplets. Ce qui m’intéresse, c’est le rôle. Il n’y a pas de règle. À 23 ans, je jouais au théâtre un mec de 14 ans. Càd : Le dernier film de Gérard Jugnot “Rose et Noir” a été un échec, comment l’expliquez- vous ? D.J. : Le problème est qu’on ne peut pas savoir. Qu’est-ce qui fait que “Bienvenue chez les Ch’tis” fait 20 millions d’entrées, alors qu’il y a des comé- dies beaucoup plus drôles que ce film-là qui est bien par ailleurs. Des productions qui méri- teraient de réussir se terminent par un flop. Dans “Rose et Noir”, la magie n’a pas fonctionné.

Càd : Vous êtes toujours proche de Gérard Jugnot ? D.J. : Déjà son fils Arthur est un de mes potes. Je croise souvent Gérard Jugnot qui reste mon sauveur. Je le dis, il m’a sauvé la vie. Je serai toujours là pour lui, jusqu’à mon dernier souffle. Je lui dois tout. Càd : Il arrive de revenir parfois dans le Haut-Doubs, votre région d’origine ? D.J. : J’essaie le plus possible de revenir. Ça a été un petit peu difficile car j’ai eu un petit garçon qui a vingt mois. Je l’emmène dans le Haut-Doubs car je veux aussi qu’il connaisse la Franche-Comté. J’aime bien rentrer. Le pro- blème de ce métier est que dès que vous êtes prêt à partir, un rendez-vous s’intercale. Comme les places sont trop chères dans ce métier, il faut être là. En général, j’ai toujours un casting qui tombe. Mais je n’ai pas à me plaindre, je tour- ne avec des réalisateurs avec lesquels j’ai déjà travaillé. Je suis perçu comme un comédien. Càd : Outre la télévision, on vous verra au cinéma en 2010 ? D.J. : Je prépare un film avec un réalisateur qui va réaliser son premier long-métrage. Ce sera un très bon film sur l’amitié. J’ai aussi en projet de monter sur scène tout seul. C’est un ami qui a écrit un joli spectacle ponctué d’humour noir. Il m’a proposé de l’interpréter. Càd : Vous verra-t-on sur scène à Besançon ? D.J. : Je voudrais bien venir jouer à Besançon. Pour la tournée de “La maison du lac”, j’avais proposé que l’on vienne jouer en Franche-Com- té. Mais ça n’a pas pu se faire parce que les décors prenaient beaucoup de place. J’ai commencé le théâtre en Franche-Comté, j’avais envie de me présenter à ce public. Si jamais j’arrive à tour- ner avec mon one-man-show , j’essaierai de faire étape à Besançon. Propos recueillis par T.C.

U ne plate-forme trans- frontalière pour la sau- vegarde de la vallée du Doubs est née. C’est suite à un colloque qui s’était tenu en autom- ne dernier au Centre Nature des Cerlatez que ce projet a été mis sur pied face à la dégradation sanitaire du Doubs à hauteur de Maîche côté français et Saigne- légier côté suisse. Une cinquantaine de personnes

ont déjà adhéré à travers cinq groupes de travail. Cette plate- forme regroupe non seulement les membres d’associations mais aussi les politiques. But : que les personnes qui sont régu- lièrement sur le terrain puis- sent alerter au plus vite à la fois les Français et Suisses dès lors qu’une pollution est visible. Pendant ce temps, une fuite de 30 à 50 litres de soude caus-

tique s’est produite au mois de décembre au Noirmont (Suis- se). Au total, ce sont près de 35 hommes qui sont intervenus pour mettre sur pied un dis- positif évitant toute propaga- tion du produit. Cette pollution n’a visiblement pas eu de consé- quences directes sur l’environnement.

Associations de sauvegarde de l’environnement suisses et françaises et politiques se mobilisent pour protéger la vallée du Doubs à hauteur de Goumois et environs (photo archive Càd).

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