Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

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D O S S I E R

Une députée bisontine en première ligne Besançon Françoise Branget doit figurer parmi les tout premiers de la lis- te d’Alain Joyandet. Il mise en partie sur elle pour convaincre l’électorat bisontin, traditionnellement ancré à gauche.

Toute l’U.M.P., du Doubs son président Jean-Marie Binétruy en tête, était réunie à Ornans cet été autour d’Alain Joyandet.

P ourprendrelaRégion,Alain Joyandetvas’appuyersur lesparlementaireslocaux. NotammentàBesançonoù il a sollicité Française Branget qui va figurer en tout début de liste. Lacarrièrepolitiquedecettefemme prendunnouvelélanaveccette aven- ture électorale.Déjàconseillèremuni- cipale d’oppositionàBesançon,elle estaussidéputéeets’apprêteàendos- ser unmandatdeconseillère régio- nale en cas de victoire de la droite aumois de mars. Elle est l’exemple du parfait “cumulard” mais elle l’assume en rappelant toutefois que si elle devait être élue à la Région, elle quitterait sa fonction de conseillè- re municipale. Pour le reste, mener de front une mission de député avec celle d’élu régio- nal est un atout plus qu’un han- dicap. Françoise Branget ne redoute pas que les électeurs lui reprochent cette position. “Être au Conseil régional me permet- trait au contraire d’avoir un

ancrage local” dit-elle, tout en profitant de sa tribune parisienne pour plaider la cause de la Franche-Comté. En revanche, elle n’est pas favo- rable à ce que le président de l’exécutif régional cumule les mandats dans le cas où celui- ci est déjà parlementaire. Mais s’il s’agit d’un ministre, alors ça change tout ! “Je fais une excep- tion pour les ministres comme Alain Joyandet. D’abord la fonc- tion de ministre n’est pas inscrite dans la durée, ensuite c’est une chance pour notre territoire d’avoir un candidat de cette enver- gure. Toute la région va profi- ter de son statut” explique-t-elle enthousiaste à l’idée de passer - enfin - du côté de l’exécutif, ce qui lui permettra sans dou- te de faire avancer des projets pour Besançon, ce qu’elle n’a jamais pu faire vraiment en tant conseillère d’opposition. “Aban- donner le conseil ne signifie pas que je vais me désintéresser de

la ville. Mais je vais disposer de nouveaux moyens d’action pour faire évoluer Besançon.” Alain Joyandet mise beaucoup sur cette femme entrée en poli- tique en 1995. C’est un de ses meilleurs atouts pour convaincre les Bisontins et faire basculer la région. Mais ce n’est pas le seul. Le secrétaire d’État à la Coopé- ration a associé à son combat le deuxième député bisontin, Jacques Grosperrin, qui s’imagine déjà défendre l’Université en Franche-Comté, un des enjeux clés du futur mandat. “Il y a des risques que notre Université devienne un satellite de celle de Bourgogne” pense-t-il. Jacques Grosperrin avoue peu se soucier de la place qu’il occu- pera dans la liste. Du moment que la Franche-Comté change de couleur et de projets, il s’en contentera. T.C.

Françoise Branget figurera en bonne place aux côtés d’Alain Joyandet.

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