Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

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D O S S I E R

Maire de Vesoul depuis 1995 Alain Joyandet, l’entrepreneur

fait fructifier ses affaires. Il reprend huit fréquences radio, crée Radio Vitamine, rachète Radio 2000 à Dijon avant de la revendre au groupe N.R.J. Il rachète plusieurs titres de presse, en Lorraine, en Bour- gogne, crée une imprimerie ultra- moderne à Auxonne (Côte-d’Or). En 2002, il est le seul sénateur à quitter le Palais du Luxem- bourg pour briguer un mandat de député. Il sera élu, puis réélu en 2007. Plus récemment, dans les affaires, il connaît un échec com- mercial avec la fin rapide de l’Hebdo de Besançon, mais gar- de un pied dans la capitale com- nation au gouvernement au prin- temps 2008, Alain Joyandet a cédé les rênes de son entrepri- se à sa fille Élodie. Il possède également quelques actions dans la société de l’un de ses gendres dans la région de Toulon, spé- cialisée dans la navigation de plaisance. Parfois titillé pour son implication dans le monde de l’entreprise, Alain Joyan- det se définit plus comme “un entrepreneur” que comme un homme d’affaires. J.-F.H. toise avec un nouveau titre d’information gra- tuit, la Gazette de Dijon dans lequel sa société a des parts. Officiellement retiré des affaires depuis sa nomi-

Avant de se lancer en politique, le maire de Vesoul s’est bâti une carrière d’homme de médias. Parcours.

À 24 ans, le futur secré- taire d’État travaille depuis quatre ans en tant que journaliste de proximité à La Presse de Gray, un hebdomadaire né en 1842 et qui reste un des titres de presse loca- le lesmieux enracinés en Franche- Comté. Rapidement, le destin du salarié bascule quand le directeur du titre décède brutalement. En 1978, le jeune homme de Champlitte est propulsé direc- teur de l’hebdomadaire par le conseil d’administration. Trois ans plus tard, le 13 mars 1981, il importe le concept du titre de presse à Vesoul, chef-lieu du département, en créant La Pres- se de Vesoul, deuxième titre de son jeune groupe de pres- se. Pour créer son entreprise, le jeune Haut-Saônois rénove sa maison de Gray-la-Ville, devient locataire d’un appartement, revend la maison rénovée et avec la plus-value, apporte les pre- miers fonds nécessaires au fonc- tionnement de l’entreprise. La même année, en pleine libé- ralisation des ondes, il lance R.V.S., Radio Val de Saône. L’année suivante, il devient le président fondateur des créa- teurs d’entreprises du départe- ment de la Haute-Saône. “Dans ce département rural, je me suis aperçu que tous les jeunes chefs

d’entreprise avaient les mêmes problématiques, seuls dans leur coin. Mon idée était d’instaurer un esprit communautaire entre nous. Cette idée a toujours été ma ligne de conduite” confie aujourd’hui Alain Joyandet. Ins- tallé à Vesoul, le chef d’entreprise sera rapidement sollicité pour présider aux destinées du club de football local. En 1989, Pierre Chantelat, alors maire de vesoul sollicite le Vésu- lien de 35 ans pour qu’il fasse partie de son équipe aux élec- en 1992 quand il est élu conseiller général de Vesoul. Trois ans plus tard, il est choi- si comme tête de liste aux muni- cipales de Vesoul et reprend - de justesse - la ville au socialiste Loïc Niepceron. Pendant ce temps-là, les deux sénateurs de la Haute-Saône perdent leur siè- ge de maire à Lure et à Luxeuil. Le R.P.R. mise alors sur le jeu- ne maire de Vesoul. Bingo : il devient en 1995, à 41 ans, le ben- jamin du Sénat. Parallèlement à son début de carrière politique, le sénateur tions municipales. La lis- te Chantelat est battue, Alain Joyandet se fera les dents en tant que conseiller municipal d’opposition. Premier succès électoral

Le secrétaire d’État a longtemps été le président du club de foot de sa ville de Vesoul.

Vesoul “Un pur produit de la Sarkozie”

Alain Joyandet a cédé les rênes de son entreprise.

Alain Joyandet est décrié par son opposi- tion municipale qui lui reproche sa façon d’agir et son absence des affaires locales.

Ramazan-François Kaymak, élu socialiste, membre de l’opposition municipale à Vesoul.

L es élus de l’opposition n’ont jamais le beau rôle. Mais il semblerait que la place soit encore plus inconfortable dans une municipalité dont le maire est aussi secrétaire d’État. “Alain Joyandet est un pur produit de la Sarkozie. Derrière le sourire se cache une intransigeance à tous les avis qui ne sont pas conformes au sien” annonce Ramazan-François Kaymak du parti socialiste. L’élu de l’opposition n’est pas tendre avec le maire qui ne l’est pas davan- tage avec ses détracteurs, tou- jours prêt à les tacler en se fen- dant d’un commentaire sur leur approche de la gestion munici- pale. “Alain Joyandet est une esquive. Ce que l’on regrette, c’est la méthode utilisée. D’abord il essaie de passer les dossiers en catimini, si ça ne marche pas il passe en force.” Selon Ramazan-François Kay- mak, le statut de secrétaire d’État du maire n’apporte pas de véritable valeur ajoutée à la vie municipale. Au contraire, “l’immense effet de sa nomina- tion est le vide sidéral qui carac- térise la mairie. Il n’y a plus d’autorité. Alain Joyandet n’est plus présent. Il laisse filer les dossiers et donne l’impression de les découvrir quand il arrive en conseil. Je me demande qu’elle place il accordera à Vesoul durant la campagne des Régio- nales” s’interroge Ramazan- François Kaymak qui pose à sa manière la question du cumul des mandats. Une question avec laquelle Alain Joyandet semble pourtant très à l’aise. Ce der- nier ne remet pas en cause la compatibilité entre les différents mandats qu’il occupe et ceux qu’il pourrait occuper bientôt. “C’est le vide sidéral.” main tendre dans un gant de fer. Il ne rentre jamais vraiment dans le débat avec l’opposition. Il

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