Journal C'est à Dire 151 - Janvier 2010

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V A L D E M O R T E A U

La communauté de communes fait son cinéma Le cinéma Le Paris rencontre des difficultés écono- miques. La société qui l’exploitait a cessé son activité. La collectivité qui est propriétaire de l’équipement culturel en a donc repris la gestion en régie directe. Morteau

En bref…

Permis LʼAutomobile Club de Franche Comté organise deux pro- chains stages de 2 jours per- mettant de récupérer un maxi- mum de 4 points : les vendre- di 8 et samedi 9 janvier 2010 dans les locaux de Micropo- lis à Besançon. Renseigne- ments et inscriptions au 03 80 60 09 70. Accordéon Venez danser avec 10 accor- déonistes de la même famil- le, la famille Moureaux, bien connue sur le Plateau de Maîche, le dimanche 14 février à midi, salle de la Roselière à Montbéliard. Réservations au 03 81 44 48 76 ou 03 81 93 44 08. Papillons Lʼexposition des photos de Phalaenopsis, de Luc Vincent, résultat de 20 ans de croi- sements de ces orchidées papillons, est prolongée jus- quʼau 31 janvier. Tous les jours de 10 heures à 17 heures à Évologia, Cernier (canton de Neuchâtel). Racontotte Le dernier numéro de La Racontotte est sorti. Au som- maire notamment, un dossier sur le Franc-Comtois utopis- te Pierre-Joseph Proudhon. En vente 5 euros.

C’ est au pied levé que la communauté de com- munes reprend la ges- tion du cinéma Le Paris en régie directe. Propriétaire de la salle, sa réaction n’a pas traîné suite à la décision de Nadine Thiébaud de cesser l’activité de sa société 7 ème Art M.T.H. pour raisons éco- nomiques. L’entrepreneuse a préféré rompre prématurément le contrat de location-gérance qui la liait à la communauté de

communes plutôt que de risquer de déposer le bilan. “Elle y a mis fin trois avant le terme. Nous avons donc cherché des solutions pour que le cinéma reste ouvert. Nous l’avons repris en régie direc- te avec l’intention d’établir un nouveau contrat de location gérance en 2010” explique Gérard Feuvrier, directeur géné- ral des services. Nadine Thiébaud n’a pas atteint l’objectif qu’elle s’était fixé. En

Nadine Thiébaud avait pris la gestion du cinéma le Paris à Morteau il y a un an (photo archive Càd).

2009, la salle a enregistré 18 000 entrées alors qu’elle en espérait 23 000. Une situation liée en grande partie à la politique des distributeurs de films qui mal- mènent les salles uniques com- me celle deMorteau en leur impo- sant leurs propres règles de dif- fusion qui ferment la porte à la diversité des films projetés. “Par exemple, un film comme “Avatar”, je ne pouvais l’avoir qu’à la seu- le condition que je le diffuse tous les jours pendant trois semaines. J’ai refusé car le film allait mono- poliser la salle. En plus, ça devient de plus en plus difficile d’obtenir

ma à Morteau est à nouveau posée. Dans l’immédiat, le fonc- tionnement ne semble possible qu’à la condition de l’intervention

des films à une époque où les dis- tributeurs préfèrent les multi- plexes” déplore Nadine Thiébaud qui pendant un an sera employée de la régie.

financière de la col- lectivité. “L’arrivée du numérique et de la 3D place les mono-salles dans des positions difficiles. Il faut que les collec-

L’année 2009 a été charnière pour les mono-salles mena- cées de disparition pour les mêmes rai- sons qu’à Morteau.

“Les collectivités aient conscience de ces difficultés.”

Le 4 novembre, pour protester contre le comportement des dis- tributeurs, tous les cinémas ont fermé leurs portes. En filigrane de cette affaire, la question de la viabilité d’un ciné-

tivités aient conscience de ces difficultés poursuit Nadine Thié- baud. C’est le cas à Morteau et c’est tant mieux.” T.C.

Le public du Paris reprochait le manque de diversité dans la programmation.

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