Journal C'est à Dire 150 - Décembre 2009

V A L D A H O N - V E R C E L

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Après le drame, le désarroi et une solution Étalans Dix ans qu’une famille d’Étalans réclame une sécurisation du carrefour de la R.N. 57 au lieu- dit “les Essarts” tout en proposant une solu- tion simple. Deux enfants du village ont perdu la vie quelques kilomètres plus loin. Colère d’Alain Fleury.

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Avec leur maman, Yohan et Coraline Fleury traversent plus de quatre fois par jour la R.N. 57 pour se rendre à l’école. Alain, le père, propose une solution “pour la sécurité de tous.”

D epuis le 16 novembre, Étalans est en deuil. Peu après 20 heures, deux enfants du villa- ge âgés de 6 et 10 ans ont trouvé la mort dans un accident de la route sur la R.N. 57 quand la voi- ture conduite par leur père a été happée par un camion au croi- sement de la Nationale avec la Départementale 113. Terrible, ce fait divers a plongé la population dans la tristes- se et l’incompréhension sachant que les habitants réclament compte les réclamations des habitants d’Étalans ? “Nous avons d’autres croisements dan- gereux que celui où s’est produit l’accident” , rappelle le maire Jean-Marie Roussel qui vient d’adresser une lettre au sous- préfet pour lui (re)demander des aménagements. Sur ces croi- sements “accidentogènes”, il y a celui des “Essarts” qui concer- ne directement la famille Fleu- ry. Depuis décembre 1999, Alain Fleury se bat pour une meilleu- re sécurisation. Tous les jours, son épouse traverse au mini- mum huit fois la Nationale pour rejoindre le centre d’Étalans afin de conduire l’aîné Alexandre (11 ans) au car pour 7 h 40 puis plus tard les petits (Yohan et Cora- line) qui rejoignent eux l’école primaire de Fallerans. La maman répète les trajets midi et soir. depuis de longue date des aménagements pour gagner en sécu- rité. Fallait-il ce dra- me pour que l’État daigne prendre en

En 1999, le père de famille avait déjà envoyé un courrier au séna- teur Georges Gruillot et à la D.D.E. pour fait état du pro- blème. Il avait reçu une répon- se montrant que la “visibilité” de ce carrefour était de 6 secondes (lorsque les voitures transitent dans le sens Besan- çon - Pontarlier) et neuf secondes dans l’autre. Le résultat est qua- siment dans les normes… sauf lorsque c’est un camion ou un tracteur qui coupe l’axe. “Quand je fais les foins, il m’arrive de sortir une quinzaine de fois avec mes machines. Ce n’est pas lorsqu’une nouvelle voiture sera encastrée sous un trac- teur qu’il faudra à nou- veau s’inquiéter” lâche l’homme, agriculteur de profession. Pour éviter un drame semblable à celui qui s’est déroulé le mois dernier, Alain Fleury propose une solution simple pour faci- liter la vie aux habitants des 7 maisons des Essarts mais aus- si pour la sécurité des automo- bilistes. Il offre un bout de son champ (qu’il faudrait remblayer) afin qu’une route parallèle à la R.N. 57 soit créée. Les résidants du lieu-dit pourraient ainsi rejoindre le pont enjambant la Nationale en toute tran- quillité. “J’offre une solution qui ne coûte pas cher ! Que l’on ne vienne pas me dire qu’il n’y a pas d’argent alors que des mil- lions d’euros ont été investis pour créer un passage à fau- ne (celui d’Orchamps-Vennes).” Le message est passé. E.Ch.

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