Journal C'est à Dire 150 - Décembre 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Les frontaliers encore plus lève-tôt Biaufond : la galère n’est pas finie

Jusqu’au 31 décembre 2009

Au Col-des-Roches, la coupure de Biaufond a fait gonfler le trafic… Saturation

matin et soir.

Bonnétage pense à sa sécurité routière Une étude est engagée pour sécuriser les carrefours. Problème récurrent pour ce vil- lage qui grandit en même temps que le trafic routier augmente. Trafic routier

La route menant à La Chaux-de-Fonds rouvre le 9 décembre après la chute de blocs de pier- re…mais reste coupée jusqu’au 23 décembre. Des petits malins ont une astuce.

C e n’est pas vraiment un cadeau de Noël pour frontaliers. Depuis la fin dumois de novembre, les résidants du secteur du Russey, Bonnétage, Charquemont ne peuvent plus emprunter la rou- te de Biaufond (côté Suisse)

cette voie sinueuse dès 6 heures du matin voire plus tôt parfois. La fermeture de cette voie a fait considérablement augmenter le trafic au niveau du Locle et notamment au passage de la douane du Col-des-Roches. Confirmation des douaniers fran- çais qui assistent de 17 heures

L a municipalité par la voix de son maire André Guillaume préfère rester discrète. Si le premier magis- trat confirme qu’une étude est lan- cée afin de repenser la sécurisation de cer- tains carrefours du village, inutile selon ce dernier d’anticiper sur les futurs aména- gements à venir tant que le Conseil géné- ral du Doubs n’a pas donné son aval. Toujours est-il que Bonnétage n’a d’autres choix que de repenser une partie de ses car- refours. Deux raisons à cela : la naissance d’un nouveau lotissement d’habitations (environ 40 parcelles) et un trafic routier - notamment des poids lourds - en aug- mentation continue. “Les camions roulent vite, heureusement, il n’y a jamais eu d’ac- cidents en 26 ans que nous sommes là” résu- me Martine Bôle, de l’Hôtel-restaurant “Les Perce-neige”. Situé au bord de la route dépar- tementale comme d’autres habitations, l’éta- blissement voit chaque jour passer des véhi- cules toujours plus nombreux transiter en même temps que les clients franchissent la porte. Après des “gendarmes couchés” qui n’ont pas eu l’effet escompté, des terre-pleins ont été apposés. “Ça oblige les camions à freiner” explique la commerçante. Peut-on imaginer un rond-point au croi- sement de la route départementale et le “stop” qui conduit vers la pharmacie ? Il y a en tout cas la place pour le réaliser même

si ce carrefour n’est pas le seul à être acci- dentogène. Il y a également celui menant au village-haut et le stop situé en face de la fruitière. Louable, cette réflexion ne per- mettra pas d’engager des travaux très pro- chainement mais plutôt à long terme. Pour une mère de famille qui conduit chaque jour ses deux enfants à l’école, elle avoue faire attention mais ne semble pas plus inquiè- te : “Il y a quand même une bonne visibi-

lité, que ce soit pour repartir au “commu- nal” ou au village-haut. Pareil lorsque l’on prend la route de Besançon” dit cette der- nière. Pour l’heure, seuls les contrôles de vitesse de gendarmerie rappellent aux usagers que la Route départementale à cet endroit est limitée à 50 km/h et non 90… E.Ch.

menant à La Chaux- de-Fonds. Raison à la fermeture de la R.C. 168 : un décrochement de blocs de pierre à l’entrée d’un tunnel au lieu-dit La Rasse.

à 18 heures à un flot continu de véhicules. Les bouchons - déjà importants en temps normal - ont apporté encore plus d’eau au moulin de certains

“La route des Bois pour les téméraires.”

Après la purge et le renforce- ment de la paroi par les ponts et chaussées, la route est rou- verte depuis le mercredi 9 décembre. Bonne nouvelle ? Pas tant que cela car de nou- veaux travaux sont à venir. Ils ne concernent pas la route cet- te fois mais les bois. Une cou- pe est en effet engagée si bien que la route sera fermée tous les jours ouvrables entre 8 heures et 11 h 30 et entre 13 heures et 16 heures jusqu’au 23 décembre. C’est vrai que ces horaires sont moins contrai- gnants pour les travailleurs fron- taliers, habitués à transiter sur

Suisses désireux de taxer les voi- tures où l’on ne retrouve qu’un seul frontalier. Affaire à suivre. Pour éviter la galère du Locle, des petits malins (pour ne pas dire des téméraires) empruntent la route des Bois. En clair, ils franchissent le pont de Biaufond, tournent à gauche et emprun- tent une route presque à sens unique où le pourcentage avoi- sine parfois les 18 %. En temps de neige, mieux vaut maîtri- ser. Mais le gain de temps est tout de même non négligeable, surtout pour ceux qui rejoignent le canton de Berne. E.Ch.

Martine Bôle, du restaurant les “Perce-neige” à Bonnétage : “Les camions roulent vite.”

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