Journal C'est à Dire 150 - Décembre 2009

D O S S I E R

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Le comice Début octobre, le comice du can- ton de Morteau se tenait à Mor- teau. Une fois encore, les plus belles vaches (montbéliardes) étaient sur leur 31. Ce rendez- vous est immanquable pour tous les agriculteurs. Présidé par Phi- lippe Schaller, le comice de Mor- teau se déroulera, comme qua- siment tous les ans depuis 1862, en octobre 2010 sur le champ- de-foire. Préparer l’hiver “Pour sûr qu’il va y avoir de la neige cet hiver, les gentianes sont hautes.” Au sommet des Fourgs jusqu’au Crêt Moniot, tous les indices sont bons à prendre pour savoir si la neige sera au ren- dez-vous ou pas. Selon les anciens, le manteau blanc devrait être au rendez-vous. “Il y a eu beaucoup de guêpes” confie un habitant du Haut-Doubs “Et en plus, il n’a pas neigé sur les feuilles… mais il a neigé à la Saint-André (30 novembre), donc c’est 100 jours de neige.” La plupart des habitants du Haut-Doubs n’ont pas attendu ce semblant d’été indien pour “poser les doubles-fenêtres” , révi- ser le chauffage, ramoner la che- minée…Après la maison, il faut s’occuper de sa personne : un pull en Damart, un col roulé et faire poser “des grappes” sous les bottines d’hiver pour ne pas glisser sur le verglas. Le tarot Mener le petit au bout, avoir un bon chien…Autant d’expressions pour un jeu encore à la mode dans le Val de Morteau, le Pla- teau de Maîche et bien évi- demment à Pontarlier, la capi- tale du tarot. Mais force est de constater que seuls les retrai- tés continuent de faire perdu- rer ce rite : celui d’inviter ses amis ou voisins pour placer le tapis vert sur la table de la sal- le à manger avec un verre (sou- vent de vin) à proximité une fois l’hiver venu. On ne parle pas ici de la compétition ou des soirées tarot qui connaissent un succès grandissant mais bien du “tarot maison”. À l’heure où le poker est roi, le tarot a perdu de sa superbe.

L’enterrement de vie de garçon ou de jeune fille Prenez un garçon badigeonné de rouge à lèvre avec une mini- jupe, le torse rasé à nu. Pre- nez de l’autre une fille déguisée en bonne sœur… et vous obte- nez un couple qui va se marier. Non, non, ce n’est pas une blague. Les enterrements de vie de gar- çon ont retrouvé un certain dyna- misme depuis cinq à dix ans mais ont changé de philosophie. Ce rendez-vous est nettement moins brutal qu’il ne l’était aupa- ravant. Fini les roulades dans le tas de fumier ou la douche aux orties. Les bals Depuis deux à trois ans, les bals itinérants ont le vent en poupe. Fin des années quatre-vingt, cet- te fête avait été sacrifiée sur l’autel de la discothèque, plus moderne, plus fun . Aujourd’hui, renversement de situation. Les jeunes du Haut-Doubs dansent à nouveau du côté de Pierre- fontaine-les-Varans, aux alen- tours de Pontarlier, parfois à Maison-du-Bois-Lièvremont ou encore à Mouthe. La raison est simple : le prix de l’alcool et les tarifs d’entrée y sont beau- coup moins élevés qu’en boîte de nuit. L’enterrement Certains vont-ils aux funérailles pour prier ou discuter ? Diffi- cile de répondre à la place du curé. Sans rire, force est de constater que de Villers-le-Lac à Frasne, l’enterrement reste un moment privilégié et une tra- dition typique et pas seulement parce que Courbet a peint “L’enterrement à Ornans”. L’originalité réside surtout dans le fait que certaines personnes vont aux enterrements simple- ment parce qu’ils connaissent la cousine du grand-oncle décé- dé dans sa quatre-vingt-dixiè- me année. Petit bémol à cette tradition qui perdure : les “repas” d’après enterrement se perdent. En effet, il est de coutume de proposer le café et le gâteau de ménage après le passage au cimetière.

Vacances de Noel Grande soirée vendredi 18 décembre

Avec les plus grandes marques de bière !

Adelscott Desperado

Le culinaire La tradition culinaire ne se résu- me pas à la saucisse de Morteau, au Jésus, au mont d’or ou au comté. Il y a aussi le gâteau de ménage, des beignets (à car- naval) et les sèches. On vous donne une recette de sèche : 200 grammes de beurre, un bol de crème, 1/2 verre d’eau, un peu de sel, 500 grammes de farine. Mettre le tout dans une terrine et mélanger en faisant une bou- le. Ensuite, faire 3 tours à la pâte en espaçant d’1/4 d’heure entre chaque. Cuire à four très chaud pendant 5 minutes. Les sèches doivent se “faire” dans une chambre froide. Le Pont’ Dans le Haut-Doubs, notam- ment du côté du Saugeais, on commande un Pont’ au bar. Point barre. Alcool anisé, le Pontarlier est une marque de fabrique “made in Haut-Doubs” au point que certains groupes se sont créés pour revendiquer leur goût pour cet alcool à la couleur jau- ne et blanche. C’est le cas sur le réseau social Facebook sur Inter- net où les accrocs du Pont’ affi- chent leur amour pour cet apé- ro incontournable. Rien à voir avec l’autre jaune… celui du Sud de la France. Les grenouilles La culinaire comtoise va de soi. Jésus et saucisse de Morteau, comté… font partie du patri- moine. Tout comme les gre- nouilles d’ailleurs. Au printemps, les grenouilles atterrissent dans la bouche. Après la fourrure et le foie gras, la Société vaudoi- se pour la protection des ani- maux a lancé une campagne can- tonale qui appelle au boycott de la délicate gourmandise batra- cienne. “Une grenouille pèse 125 grammes. Vous lui enlevez les cuisses, qui représentent 20 % du poids total, et jetez le reste” dit la Société vaudoise. Dans le cas du bœuf (50 %) et du porc (40 %) aussi le gaspillage est grand, mais pas à ce point.

Heineken

Les sèches comme le gâteau de ménage (ou de fête) font recet- te. Elles retrouvent leur place chez les boulangers-pâtissiers. Les Catherinettes C’était le 25 novembre dernier. Une journée durant, c’est la fête du célibat pour les femmes âgées de 25 ans. Exemple à l’hôpital de Pontarlier où dix catherinettes ont été fêtées par l’Amicale. Cet- te tradition n’est pas propre au Haut-Doubs mais à l’ensemble de la Franche-Comté.

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Les Gras font “le pois” Le 20 février prochain, les habitants débarqueront déguisés chez les mariés de l’année 2009. Aux jeunes couples de les démasquer. Un rite purement local qui tient le choc. Coutume locale

S ur leur agenda 2010, la date est cochée ! Le 20 février, neuf couples de jeunes mariés qui ont scellé leur union en 2009 aux Gras ouvriront la porte de leur demeure aux habi- tants du village, lesquels débar- queront déguisés de la tête aux pieds.Aux mariés de reconnaître qui se cache derrière tel ou tel masque. Est-ce le voisin, la voi- sine ou le conseiller municipal ? À eux de répondre. Pas si simple : “ Ç a peut durer toute la nuit. Il est arrivé d’être plus de cent per- sonnes à faire les pois” témoigne un habitant des Gras qui ne manque pas une occasion de revê- tir le costume. “Moi, les mariés me reconnaissent assez facile- ment car j’ai une morphologie assez spécifique… Je suis voûté” déclare cet homme qui ne man- quera pas l’événement dans quelques mois. À vous deviner qui se cache derrière cette phra- se. Quelle est l’origine et d’où vient l’appellation des “pois” ? Elle serait un héritage du pas- sé, époque où les jeunes mariés offraient un repas aux personnes venues leur rendre visite. Le couple grillait des pois et pro- posait la soupe.

Tous les habitants sont conviés à participer à cette fête, jeunes ou moins jeunes : “Il y a enco- re quelques années, notre doyen-

être que je me déguiserai” annon- ce Raymond Cerf. Pour le costume, il n’y a pas de cahier des charges. Tout ce

qui passe sous la main est bon à prendre, le but étant d’être le plus cou- vert possible afin de cor- ser un peu plus la tâche

ne âgée de 90 ans (aujourd’hui en maison de repos à Besançon) par- ticipait à cette coutume qui remonte à la nuit des

“Jusqu’à 100 personnes.”

temps” relate Raymond Cerf, originaire du village. Mariée l’année dernière, sa fille revien- dra le 20 février pour perpétuer la tradition même si elle ne rési- de plus au village. “Elle accueille- ra les villageois chez moi. Peut-

des jeunes amoureux. Parfois, des habitants confectionnent des déguisements ou vont les louer. Purement locale, cette fête a toujours sa raison d’être mais le nombre de participants s’érode chaque année.

Pour les jeunes mariés des Gras, le jeu consiste à démasquer les personnes venues leur rendre visite. Pas si facile.

Le Chalet Jacquet dans son nouvel écrin Le magasin de produits régionaux situé à la sortie de Morteau direction Pontarlier a été totalement rénové. Plus d’espace, plus de convivialité, plus de produits… Le Chalet Jacquet vous attend.

Q uand on arrive sur Morteau ou qu’on quitte la ville en direction de Pontarlier, on ne peut plus le louper. Magnifiquement restau- ré en bois clair, le Chalet Jacquet a rouvert ses portes après plusieurs semaines de travaux. “Tout a été refait : de l’isolation à l’espace inté- rieur, résume Martine Jacquet, la gérante de ce lieu qui emploie quatre

personnes. Le Chalet offre désormais un espace de vente plus spacieux, nous avons construit des réserves, et nous avons revu l’aménagement intérieur.” Trop souvent perçu comme un “maga- sin pour touristes”, le Chalet est une vraie enseigne de proximité où l’on trouve une palette extrêmement variée de produits régionaux : sau- cisse de Morteau, fromages, salai-

sons, vins du Jura et vins de pays, limonades et sirops, chocolats et cara- mels ainsi que de l’artisanat local, en bois pour l’essentiel. “Pour cer- tains produits, nous sommes moins chers que dans la grande distribu- tion” affirme Martine Jacquet. On y trouve aussi des plateaux raclet- te et plateaux apéritif à base de char- cuterie. À l’occasion des fêtes de fin d’année, le Chalet Jacquet propose de nom- breuses idées cadeaux, paniers gour- mands et autres réjouissances fes- tives.

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Route de Pontarlier - MORTEAU - TEL. 03 81 67 15 20 Boutique d’achats en ligne : www.chaletjacquet.com

Ouvert du mardi au dimanche de 9 heures à 19 heures non-stop et le lundi de 14 heures à 19 heures

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