Journal C'est à Dire 150 - Décembre 2009

V A L D E M O R T E A U

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Les entreprises résistent mieux que prévu Tendances L’activité économique retrouve quelques couleurs en cette fin d’année. En particulier dans le secteur de l’automobile. Les entreprises locales parviendraient à faire face à la crise selon l’U.I.M.M.

Étienne Boyer, président de l’U.I.M.M. du Doubs.

L’ onde de choc de la cri- se se propage encore dans l’industrie. “Cependant, la situa- tion est moins mauvaise que prévu” observe Étienne Boyer, président de l’U.I.M.M. du Doubs. Les P.M.E.-P.M.I. franc- comtoises résisteraient donc dans une conjoncture incertai- ne. “Nous redoutions que la tré- sorerie des entreprises fléchis- se totalement, ce qui aurait eu pour conséquence de faire dis- paraître une série de sociétés. Elles sont parvenues à provi- sionner pour passer le cap. Actuellement, les commandes repartent et il y a beaucoup de projets. Mais ce qui domi- ne toujours, c’est cette grande incertitude” ajoute-t-il. Le ralentissement de l’activité se lit dans les chiffres du chô- mage qui augmentent encore

pour les chômeurs de catégo- rie A (sans emploi) au mois d’octobre dans la région (+ 1,7 %) comme partout en France (+ 2,0 %) par rapport à septembre. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A ins- crits à Pôle Emploi est en haus- se de 34,2 % ! Les moins de 25 ans et les plus de 50 ans sont les plus touchés. Cette évolu- tion est observée dans les quatre départements à des degrés divers. C’est dans le Doubs (+ 1,4 %) qu’elle est la plus faible, et dans le Jura qu’elle est la plus forte (+ 2,2 %). Les services de Pôle Emploi remar- quent que les demandeurs d’emploi se tournent principa- lement vers eux suite à des licenciements économiques (+ 52,9 %). L’incertitude de la conjoncture

économique se perçoit aussi au C.F.A.I. à Besançon. Jusqu’à présent, l’établissement de for- mation aux métiers de l’industrie pouvait sans diffi- cultés proposer des contrats d’apprentissage à ses étudiants. “Cette année, nous n’avons pas eu suffisamment de contrats à proposer aux jeunes. Nous avons donc dû refuser des dos- siers d’inscription” déplore le directeur Philippe Labouche. Pourtant, un des enjeux de cet- te crise pour les entreprises est aussi de préserver leurs com- pétences pour qu’elles soient prêtes pour la reprise. Dans certaines entreprises, la direc- tion a profité des mesures gou- vernementales pour envoyer le personnel en formation pen- dant les temps morts.

Le secteur automobile est parvenu à se maintenir, notamment grâce aux mesures environnementales.

T.C.

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