Journal C'est à Dire 149 - Novembre 2009

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Les salaires des frontaliers supérieurs de 50 % Étude Un frontalier est en moyenne payé 50 % de plus qu’un salarié franc-comtois. Mais c’est sans compter les déplacements et les assurances-maladie complémentaires.

L e dynamique Observa- toire Statistique Trans- frontalier de l’Arc Juras- sien (O.S.T.A.J.) vient de livrer une nouvelle étude consa- crée à la comparaison des salaires entre la Franche-Comté et l’Arc

statisticiens modèrent le propos : “Comparer le revenu disponible des frontaliers avec celui des salariés franc-comtois nécessite la prise en compte de paramètres supplémentaires difficilement mesurables, tels que le coût des

vaillent pas nécessairement dans les secteurs qui versent les salaires les plus élevés” ajoute l’observatoire. Ainsi, environ un tiers d’entre eux occupe un emploi dans la fabrication d’équipements électriques et électroniques (activité compre- nant notamment l’horlogerie). Le secteur du commerce et de la réparation rassemble envi- ron 15 % des frontaliers, les ser- vices aux entreprises 12 %.

jurassien suisse. Il res- sort notamment de cet- te enquête que le salai- re d’un frontalier est en moyenne 50 % plus important que celui d’un salarié en Franche-

déplacements, la néces- sité de prendre une assurance-maladie com- plémentaire, etc.” Autre constat de l’O.S.T.A.J. : quel que soit le secteur d’activité

22,50 euros de l’heure

dans le canton de Neuchâtel.

J.-F.H.

Comté. Exemple :le salaire horai- re brut des salariés travaillant dans leDoubs s’élève à 14,50 euros, contre 22,50 pour un salarié tra- vaillant dans le canton de Neu- châtel, et 23,20 pour un salarié du canton de Vaud. Ceci dit, les

(sauf dans la chimie par exemple), le salaire horaire brut d’un frontalier reste inférieur à celui d’un travailleur suisse, mais la différence est néanmoins faible. En outre, “les frontaliers ne tra-

Les frontaliers sont mieux lotis, mais ce constat est néanmoins à relativiser.

La déviation de Pontarlier ressort de terre Routes L’annonce d’une enveloppe de l’État pour financer les études de la déviation de Pontarlier relance l’espoir des élus locaux. Même si les travaux ne démarreront pas demain. Un regain d’espoir pour l’axe franco-suisse.

L e préfet du Doubs l’a annoncé en marge d’une réunion de présentation des grandes lignes du P.D.M.I. (plan de développement et de modernisation des itinéraires) le 14 octobre dernier : l’État débloquera une enveloppe de 2 millions d’euros pour lancer officiellement les études du futur (?) contournement de Pontar- lier. De quoi redonner le sou- rire à Patrick Genre, président du C.O.D.A.R.F. (comité de défense des axes routiers et fer- roviaires), même si les vrais travaux ne seront certainement pas entamés avant 2014. Si cette annonce “ne règle pas l’insatisfaction qui est la nôtre concernant le démarrage réel du chantier, cette annonce va dans le bon sens” estime Patrick Genre. Il est vrai qu’en 35 ans, depuis que l’on parle de cette déviation de Pontar- lier, aucun centime n’avait encore été engagé par l’État dans l’opération. C’est donc un premier pas. Ces études doivent être réali- sées avant 2014. Et à partir de là, les services de l’État choi- siront le meilleur tracé pour le contournement de la capi- tale du Haut-Doubs. De son côté, le C.O.D.A.R.F. a expri-

mé sa préférence pour “le scé- nario G” , celui qui évite le pas- sage à proximité des quartiers urbanisés de Pontarlier avant de monter sur le flanc de la montagne du Laveron et de rebasculer à droite du château de Joux pour se raccorder à l’actuelle R.N. 57 entre la Gauffre et La Cluse. “Cela nécessite l’aménagement de deux ou trois échangeurs et l’idée est d’éviter le grand rond- point de chez Renault pour fai- re une route expresse” pense Patrick Genre. La facture de cette future déviation est estimée entre 150 et 180 millions d’euros. Ces 2 premiers millions, s’ils ne sont qu’une goutte d’eau, sont néanmoins indispensables pour enclencher, enfin, le pro- cessus. Le démarrage réel des travaux ne se fera de toute façon pas avant six ans. Entre- temps, Patrick Genre ne déses- père pas de voir se réaliser une autre portion de la R.N. 57 : la création des créneaux de dépassement entre la Main et la Vrine. “Nous reviendrons à l’attaque prochainement pour réclamer le démarrage de ces travaux” promet l’élu pontis- salien. J.-F.H.

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En dehors des flux frontaliers, cet axe reste un des points noirs en hiver à la sortie des stations de ski.

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