Journal C'est à Dire 149 - Novembre 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Pas de cadeaux pour le marché Maîche Face au manque d’engouement d’une par- tie des commerçants de Maîche, l’A.P.P.M. jet- te l’éponge et n’organisera pas le marché de Noël cette année. L’association a vécu.

Ça leur monte au nez Maîche Au cœur du centre-ville, un couple de retraités a la vie polluée par de mauvaises odeurs depuis deux ans. Les égouts ont été remis à neuf mais rien n’y fait ! Que faire ?

sous-sol, les mauvais gaz sont souvent emprisonnés, notam- ment lorsqu’il fait chaud, et ce malgré la mise en place d’1 mètre cube de terre et de la chaux. Les services d’assainissement maîchois sont catégoriques : les odeurs ne peu- vent pas provenir du réseau d’assainissement qui a été com- plètement rénové. Le réseau qui conduit à la nouvelle station d’épuration a même été siphon- né. D’où vient le problème alors ? Est-ce les locataires qui ont un nez trop fin ou les responsables du réseau qui ont oublié d’enlever les vieilles canalisa- tions ? Antonio a sa petite idée : “Il doit rester des vieux tuyaux. En plus, nous sommes dans une cuvette, ce qui fait stagner les eaux usées devant notre porte” dit l’homme, d’origine portu- gaise. Comme sa femme, il ne quitterait pour rien au monde son petit chez lui. “On a tout ici. On est proches du centre et des commerces. Nous n’allons pas déménager à notre âge” s’exclame Maria. Pour l’heure, le pro- blème du couple Dos Santos va se résorber avec l’hiver. Les températures fraîches ont en effet la particularité d’emprisonner les odeurs. Qu’en sera-t-il au printemps ? Per- sonne ne le sait. La mairie est dans l’expectative. Elle a entre- pris de nombreux travaux et si problème il y a, il ne semble plus de son ressort. Dernière chance tout de même : les fosses septiques du magasin Unimag ont été enlevées début novembre. Peut-être une éclaircie dans le ciel de la famille Dos Santos. E.Ch.

Q uand il ne bricole pas dans son garage, Anto- nio Dos Santos s’arrache les cheveux en cherchant un système pour fai- re déguerpir lesmauvaises odeurs qui polluent sa vie quotidienne et celle de Maria, sa femme. Deux à trois fois par semaine, ce retrai- té ouvre la bouche d’égout située devant sa porte située - au 15, de la rue du Général de Gaulle - histoire “que les mauvaises odeurs s’échappent plus vite” dit- il. Il lui arrive également de pla- cer des journaux pour empri- sonner les effluves émanant du réseau d’assainissement. Rien n’y fait. Les senteurs désagréables ont toujours le droit de cité dans son a en effet pris en charge certains travaux comme la pose de tuyaux. Pas d’amélioration notoi- re. Conséquence : Antonio et Maria n’ont plus le moral. “On a quitté durant sept mois notre maison. Nous avons habité chez notre fils et la mairie de Maîche nous a mis à disposition un appartement. On est revenus après les travaux et aujourd’hui, ça sent comme avant, du sous- sol à l’étage. Je n’en peux plus” confie Maria. Dans les toilettes, l’odeur pique le nez malgré la tentative d’Antonio d’apposer un système de ventilation. Au petit pavillon, qu’il loue à un propriétaire assez compréhensif avec le mal- être de ses deux loca- taires. Le propriétaire

L a mairie de Maîche était prête à donner un coup de pouce à ses commerçants en met- tant la main au porte-monnaie afin d’assurer les décorations et illuminations pour lemarché de Noël 2009. La volonté munici- pale n’a pas motivé les com- merçants à organiser cette manifestation vitale pour le tophe Contejean, conscient qu’une page se tourne autour de l’association réunissant les commerçants. Encore une fois, seuls les membres du bureau ont affi- ché une réelle volonté d’organisation et pas les autres responsables d’enseignes : “Pour l’assemblée générale extraordinaire, nous avions lancé 140 convocations. Résul- tat, 30 commerçants sont venus, dont 10 faisaient partie du bureau. On arrête par manque de soutien” explique le membre dynamisme commer- cial. “ Ç a me désole un peu de savoir qu’il n’y aura pas de marché de Noël” lance Chris-

du bureau. Le calcul fut donc vite fait. Face ce faible engouement, l’A.P.P.M. prend une décision dure et irréversible en zap- pant ce marché de Noël tout en espérant un électro-choc pour les années à venir : “On veut montrer aux commerçants que si personne ne se mobili- se et bien, rien ne se fait !” ajou- boucher), le magasin Sport 2000, deux imprimeurs ainsi que le restaurant “Au coin du bois”. La mairie envisage de reprendre l’animation à sa charge pour Noël 2010. Le système A.P.P.M. a vécu si bien que les membres actifs devraient créer une nouvelle structure à vocation plus com- merciale. l’association voulait un électro-choc. La voilà dans le coma. Pour mieux renaître ? “C’est l’objectif” conclut le responsable du magasin Pro & Compagnie. te M. Contejean, commerçant maî- chois dynamique à l’instar de Pierre- Henri Jacoulot (le

“Une dernière chance.”

“140 convoca- tions, 30 présents.”

Antonio Dos Santos et sa femme n’en peuvent plus des mauvaises odeurs rue De Gaulle. Il tente de trouver des solutions en levant la bouche d’égout.

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