Journal C'est à Dire 149 - Novembre 2009

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Vieille maison, mais économique et écologique

La maison la plus ancienne de Villers-le-Lac est en cours de rénovation. L’ensemble de l’isolation est repris pour transformer cette demeure de 1730 en bâtiment basse consommation.

L e chantier s’annonçait déli- cat pour transformer la plus ancienne maison de Villers- le-Lac en bâtiment basse consommation (B.B.C.). Pourtant, d’ici quelques semaines, cette demeure construite en 1730 au lieu-dit Sous- les-Roches, dont l’architecture s’inspire des chalets de la région de Verbier en Suisse, aura toutes les caractéris- tiques d’une maison économe en éner- gie comme il s’en construit aujour- d’hui. Cela signifie que cette habita- tion est en passe d’être parfaitement isolée, ce qui n’était pas le cas jus-

qu’à présent. La chaleur s’échappait par les fenêtres vétustes et la toitu- re. La conséquence de ces courants d’air permanents se lisait la factu- re énergétique des propriétaires.

un chauffage central qui a pour géné- rateur d’énergie une chaudière bois à plaquettes. Le ballon d’eau chaude sanitaire est chauffé par des pan- neaux solaires.

C’est pour améliorer le confort de la maison et pour réduire par la même occa- sion la facture de chauffage que David Bourgeois et son

Cet automne, les proprié- taires se sont attelés à l’isolation de la maison. Une intervention technique qu’ils ont confiée à l’entreprise Ver-

“Numéroter chaque planche.”

épouse ont décidé le projet de réno- vation de cette habitation. Ils ont com- mencé par changer le système de chauffage qui associait bois et élec- tricité. L’ensemble a été remplacé par

mot de Villers-le-Lac. Ensemble, ils ont fait le choix d’une isolation de la toiture par l’extérieur pour garder la charpente apparente à l’intérieur, tout en garantissant une meilleure étanchéité à l’air. Le toit a été entiè- rement détuilé. “Sous les tuiles qui dataient de 1880, nous avons décou- vert des tavaillons que nous avons enlevés” explique David Bourgeois. La maison n’étant pas classée, les propriétaires ont pu s’accorder des libertés qu’ils n’auraient pas pu prendre dans le cas contraire. Des panneaux de 24 cm de laine de bois ont été utilisés pour couvrir la tota- lité des 350 m 2 de toiture. L’isolant est emprisonné entre un pare-vapeur et une sous-couverture respirante. “Pour que ce bâtiment reste sain, il fallait utiliser un système d’isolation qui permette de respirer. Nous avons choisi un système qui fonctionne sui- vant le principe d’un vêtement en Gore- tex” explique Henri Vermot. La difficulté pour l’entreprise sur ce chantier est de s’adapter à l’existant. “Le toit n’étant pas très plat, nous avons dû circonscrire par endroits des poches d’air. Ce sont des problèmes qu’on ne rencontre pas en construction neuve. Ce type de chan-

Pour éviter la circulation d’air, le trou du tuyé a été bouché. Le tuyé a été réinstallé après avoir été enlevé. Il sera habillé. L’opération est soutenue par le Conseil général.

Pour ces travaux d’isolation (fenêtre et toit), les propriétaires investissent 75 000 euros. Mais comme ils sont une démarche de B.B.C., la Région les soutient à hauteur de 7 000 euros “avec obligation de résultat. C’est-à- dire qu’une fois que les travaux seront terminés, ils viendront effectuer un test d’étanchéité à l’air.” Le couple a également bénéficié d’une aide de 5 000 euros de l’A.D.E.M.E. et d’un éco-prêt à taux zéro de 30 000 euros. Mais au final, ils peuvent prétendre à une facture de chauffage divisée par quatre. De 130 m 3 de bois pour faire fonctionner la chaudière, ils devraient passer à 40. Économique et écologique en plus ! T.C.

tier perturbe par rapport aux prin- cipes de travail habituels. Il faut redé- velopper une faculté d’adaptation. La difficulté est d’éviter les ponts ther- miques et les passages d’air parasites” observe l’artisan. Toutes les fenêtres ont été changées et remplacées par des fenêtres en triple vitrage fabriquées par la socié- té de Villers-le-Lac. La prochaine éta- pe est d’isoler la façade sans la déna- turer. “Nous allons enlever tout le bar- dage, numéroter chaque planche, pla- cer 20 cm d’isolant et remettre le bar- dage d’origine” explique David Bourgeois qui recherche d’ailleurs des planches anciennes qui ont été pati- nées par le temps pour prendre cet- te couleur sombre et rousse et la fois.

David Bourgeois, son fils Antoine et Henri Vermot.

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