Journal C'est à Dire 144 - Mai 2009

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Territoire

Embarquement à grande vitesse

vers la métropole Rhin-Rhône

Trois pays et 10 agglomérations s’impliquent depuis 2005 dans la création d’un réseau métropolitain qui s’articule autour de Ligne à Grande Vitesse Rhin Rhône. État des lieux et consé- quences éventuelles pour le Haut-Doubs.

L es Deuxièmes assises de la métropole Rhin-Rhône se sont déroulées le vendredi 15 mai à Neuchâtel. Que faut-il en retenir ? Tous s’accordent à reconnaître l’intérêt de cette formidable oppor- tunité que représente la L.G.V. Il res- te néanmoins encore beaucoup de che- min à parcourir avant de concrétiser “ce sentiment de coopération métro- politaine” , comme le signalait Phi- lippe Trimaille, le vice-président de la communauté d’agglomération de Mul- house-Sud Alsace. canton concerné. Interrogé sur la ques- tion, Pierre-Louis Messulam, le direc- teur de la mission T.G.V. Rhin-Rhône, argue du report de fréquentation sur le T.G.V. Est (Paris-Strasbourg-Bâle- Berne) pour justifier cette mauvaise nouvelle. “Le marché bernois a tran- ché. Le T.G.V. sera un révélateur des dynamismes ou des faiblesses des ter- ritoires desservis.” Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le Neuchâtelois Bernard Soguel. “Ce n’est pas le manque de dynamisme de la région de Neuchâtel mais plutôt la multiplication des liaisons par Bâle qui conduit à cette désaffection” , rétorque le président du Réseau Urbain Neuchâtelois en regrettant que les col- lectivités qui ont pourtant investi dans l’amélioration de la ligne n’aient pas été averties par Lyria, la société exploi- tant le Paris-Berne. De quoi se poser Et l’annonce récente de la fermeture prochaine d’une des deux liaisons T.G.V. Paris- Berne via Neuchâtel a inter- pellé notamment les élus du

de sérieuses interrogations sur l’avenir des liaisons T.G.V. transjurassiennes. Tout comme on peut s’étonner de l’absence des villes du Haut-Doubs et du Haut-Jura dans ce débat métro- politain. Beaucoup de choses restent encore à éclaircir sur les thèmes de la mobilité et de l’accessibilité. Plusieurs projets sont en réflexion : schéma de desserte métropolitain, création d’un observatoire de la mobilité, mise en place d’un Pass transport… Autre thème abordé lors de ces assises : le développement durable. “Ce volet métropole en se servant du vecteur T.G.V.” , indique Jo Spiegel, le prési- dent de la métropole Rhin-Rhône. Ce territoire rassemble 6 pôles de com- pétitivité, 1 100 000 emplois dont la moitié dans les secteurs de la haute et moyenne industrie. D’où l’idée de rap- procher ces pôles de compétitivité, de faciliter la mutualisation dans le sec- teur de la recherche et d’adopter une démarche collective de promotion des atouts technologiques propres à cet espace de 2 millions d’habitants. Ces ambitions impliquent forcément de renforcer les liens entre les grandes écoles et les universités. Illustration de ce rapprochement, avec Arc Euro- pa qui établira des passerelles entre la Haute École Scientifique de Neu- châtel et l’Université Technologique de Belfort-Montbéliard. “Ce projet va per- mettre des échanges d’étudiants, ne pourra être négligé. On est en train de mettre en pla- ce des “Plans climats” ter- ritoriaux. Ils devront être fédérés à l’échelle de la

“La réussite de ce réseau métropolitain repose d’abord sur la volonté politique”, souligne Jo Spiegel, le président de l’espace Rhin-Rhône.

“La validation de diplômes binationaux.”

Bernard Soguel, le conseiller d’État neuchâtelois, n’a pas manqué de réagir à la suppression d’une des deux liaisons T.G.V. Paris- Neuchâtel-Berne.

pas d’atouts touristiques : les fortifi- cations Vauban à Besançon, Arc-et- Senans, la cité horlogère de La Chaux- de-Fonds, Neuchâtel, Dijon, sans par- ler des vins et autres circuits thé- matiques chers aux vacanciers. “On va essayer de développer une confé- dération de destinations au sein de l’espace Rhin-Rhône” , annonce José de Almeida, le vice-président du Grand Dijon. Développement touristique oui, mais qui ne se fera pas sans l’appui des socioprofessionnels “qu’il ne faut surtout pas oublier d’associer au débat” , note Benjamin Griveau, le vice-prési-

dent du Grand Châlon. Les idées sont là. Reste à les mettre en application. “On ne devra pas res- ter sur nos prés carrés si l’on veut concré- tiser ce réseau métropolitain. La pre- mière condition de réussite passe à l’évidence, par la volonté politique. On doit sortir de la dimension institu- tionnelle et aller vers la mise en pla- ce des fabriques de projets. L’avènement de la L.G.V. va considérablement trans- former les rapports au temps et à l’espace” , conclut Jo Spiegel. Un train à ne pas rater. F.C.

d’enseignants. On travaille à la vali- dation de diplômes binationaux” , pré- cise Olivier Kubli, le directeur de la haute École de gestion de Neuchâtel. De la science à la culture, il n’y a qu’un pas et une première initiative métro- politaine à travers l’exposition “Uto- pies et innovations”. “Cette opération culturelle tournera à partir de 2010 dans les 10 agglomérations de l’espace Rhin-Rhône” , présente Laurent Ger- vereau, le commissaire de ladite expo- sition en évoquant aussi l’idée d’un pass-culture. Cette métropole en devenir ne manque

Les agences en douane font le dos rond Économie S ans feindre la crise,Patrick Blondeau,le gérant d’ATM France, tient néanmoins à enmodérer son impact. nous permet de limiter les dégâts.” Baromètres de l’activité économique, les sociétés spécialisées dans les formalités doua- nières subissent le ralentissement des échanges commerciaux. Exemple chez ATM.

même si le client est défaillant. Ma plus grosse crainte aujour- d’hui, c’est de dépôt de bilan car on se retrouve alors avec un en- cours qui peut s’élever à des cen- taines de milliers d’euros. On s’efforce d’être vigilant en sachant bien sûr qu’on ne peut l’être à 100 %. Pour moi, ce problème d’avance de T.V.A. est plus pro- blématique que la baisse écono- mique en elle-même.”

C’est un peu le même schéma pour l’activité de commission- naire en transport. Il y a for- cément moins de marchandises à transporter quand les entre- prises tournent au ralenti. Mais comme les marges de l’affréteur ne bougent pas, le contrecoup est atténué. “Pour autant, on ne peut pas rester inactifs. Faut trouver un peu plus de volume” , admet Patrick Blondeau. C’est sous sa casquette de trans- porteur, qu’ATM France enre- gistre le plus de pertes. Cette activité mobilise une dizaine de chauffeurs à Pontarlier et à La Chaux-de-Fonds. “Cela reste un volet secon- daire. On serait autre- ment plus inquiet si c’était notre cœur de métier.” La situation actuelle et son manque de visibilité imposent de réagir au jour le jour sans possibilité de planification. Un point préoccupe néanmoins Patrick Blondeau, celui de voir l’un de ses clients disparaître brutalement. “En tant que com- missionnaire, on a un rôle de percepteur. On avance le paie- ment de la T.V.A. à l’import pour le compte du client qu’on verse à la douane. L’État nous deman- dera toujours de régler cette taxe

“Tous les transitaires ne sont pas affectés au même niveau. Cer- tains sont plus touchés que d’autres. Aujourd’hui, en cumul depuis le début de l’année, on est environ à - 10 %. Comme on avait réalisé un très bon résul- tat l’an dernier, ça permet de flé- chir le dos sans chuter.” Donc, pas question du moins pour l’instant, d’envisager des mesures de chômage partiel dans cette agence implantée de deux côtés ticularité d’être à la fois commissionnaire en douane, affréteur et transporteur. Cette diversité n’est certaine- ment pas étrangère aux réper- cussions somme toute limitées de la crise sur l’entreprise. “On constate forcément le ralentis- sement des exportations en hor- logerie, sous-traitance mécanique et grosses industries qui sont les secteurs les plus touchés en Suis- se. Le chargement du camion baisse peut être de 10 à 15 % mais les formalités de dédoua- nement restent les mêmes. Cela de la frontière à Mor- teau, Pontarlier, Val- lorbe, La Chaux-de- Fonds et aux Verrières- de-Joux. Laquelle agen- ce présente aussi la par-

Patrick Blondeau, gérant d’ATM France : “On constate forcément le ralentissement des exportations en horlogerie.”

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