Journal C'est à Dire 144 - Mai 2009

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Tendance Le succès de la vente à domicile touche aussi le Haut-Doubs Pas de crise dans ce secteur marchand en constante progression qui se développe logiquement dans les grandes villes mais aussi dans les campagnes.

L e phénomène n’est pas nouveau en soi. Qui n’a pas entendu parler un jour ou l’autre des fameuses réunionsTupperware ? Il semble retrouver depuis une dizaine d’années un surcroît de popularité. Moins impersonnelle qu’Internet, moins agressive que le démarchage téléphonique dont on finit vite par se lasser, la ven- te à domicile s’impose comme un heureux compromis au commer- ce classique. Laméthode évite les déplacements, présente des pro- duits ciblés avec les commentaires, voire démonstrations,, prodigués par des conseillers spécialisés. Habitant à Morteau, Lauren- ce Scheubert vend des bijoux fantaisie Pierre Lang depuis trois ans. “Ça fonctionne très bien. Les produits me plaisent et l’activité correspond à mon rythme de vie” , indique cette

mère de famille qui cherchait à exercer dans le commerce sans avoir à se plier aux horaires d’un magasin. Travaillant sous le sta- tut de Vendeur à Domicile Indé- pendant (V.D.I.) donc réglée à la commission, elle projette de constituer un groupe de trois personnes à l’échelle du Doubs. Le département compte aujour- d’hui environ 700 vendeurs ou vendeuses à domicile. Ce qui représente plus d’une centai-

vice communication de la Fédé- ration de la Vente Directe où adhère plus d’une centaine d’enseignes. Dont Vorwerk et ses fameux robots ménagers multifonctions Thermomix. Précédé d’une bel- le notoriété, ce produit conquiert les ménagères du Haut-Doubs. Il fait aussi le bonheur de Fabien- ne Bez qui s’est lancée dans l’aventure en juillet 2007. À l’arrivée de son 3 ème enfant, cet-

te assistante maternel- le qui avait déjà œuvré dans la vente à domi- cile souhaitait renou- veler l’expérience. “J’ai découvert ce robot chez ma cousine. J’ai contac-

ne d’entreprises et un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. En France, cette économie concerne 240 000 ven- deurs et plus de 50 000 emplois indirects. “La

700 vendeurs ou vendeuses à domicile

dans le Doubs.

té la société, passé un entretien d’embauche et suivi une forma- tion de base à Besançon.” Ce pro- duit vendu seulement par ce biais nécessite de savoir prépa-

vente directe a généré en 2008 la création de 19 000 emplois. Le chiffre d’affaire a progressé de 9 % pour atteindre 1,7 mil- liard d’euros” , indique le ser-

Fabienne Bez a arrêté de garder des enfants pour se consacrer pleinement à la vente à domicile de robots ménagers multifonctions.

Tendance Le sexe s’invite chez vous On connaissait les réunions “Tupperware” ou “Vorwerk” à domicile. Place aux réunions “sex-toys”. Entre amies ou parfois en famille, les femmes font leur marché. À Besançon, c’est franchement tendance.

rer quelques plats, le vendeur proposant des dégustations culi- naires à chaque réunion. Moins d’un an après sa prise de fonction, Fabienne a pris du galon en passant responsable de secteur. “Je chapeaute aujour- d’hui une équipe de 8 personnes dont 2 hommes. On couvre tout le Haut-Doubs.” Son poste l’occupe à temps plein. Chacun gère son emploi du temps com-

me bon lui semble. Depuis 2007, Vorwerk a considérablement renforcé sa présence en Franche- Comté puisque le nombre de V.D.I. est passé d’une trentaine à plus de 80. Il reste encore des marges de manœuvre, l’enseigne ayant l’ambition d’équiper un foyer sur quatre. Fabienne tra- vaille du lundi au samedi. “C’est surtout une question d’organisation. J’ai tendance à

privilégier les réunions pendant les horaires scolaires quand les enfants sont à l’école et le soir quand mon mari est à la mai- son pour s’en occuper.” Elle se sent particulièrement à l’aise dans son poste de responsable de secteur qui permet de garder le contact avec la clientèle et de manager une équipe.

L ui, c’est “Peter”. Mensu- ration : 17,5 cm et paraît- il “qu’aucun homme ne lui arrive à la cheville.” C’est Angé- lique Molière, ambassadrice et organisatrice de réunions sex- toys à domicile qui le dit. Plu- sieurs soirs par semaine, la jeu- ne femme organise dans la du plaisir. “Peter” est d’ailleurs un de ses joujoux à la mode. Il se vend plutôt bien : “C’est un gode vibromasseur avec notam- ment le gland qui fait des rota- tions. Il coûte 65 euros” détaille Angélique. Pour plus d’explications, demandez à la vendeuse. Comme toute réunion de vente à domicile, il faut au minimum huit personnes. “En général, ce sont des réunions entre femmes. Parfois on a des couples. région de Besançon des ventes à domicile de sex-toys, ces petits jouets qui procurent

F.C.

de type sex-shop. Nous sommes allés à leur rencontre. Corin- ne Ferry, du magasin Doubs Plai- sir situé à Besançon n’a pas attendu de se faire croquer des parts de marché pour réagir. Elle a décidé de se lancer elle aussi dans la vente à domici- le. Pourquoi ? “Car c’est un moyen de toucher une clientèle qui n’ouvrirait pas forcément les portes de notre magasin” répond cette dernière. “Il faut simple- ment avoir 18 ans pour assister aux réunions. Ensuite, il n’y a pas d’âge. Des personnes de 70 ans participent aux réunions.” Ce genre de rendez-vous est devenu tendance à Besançon. Ce sont les hommes qui vont être contents… E.Ch.

On ne pourrait pas faire une réunion qu’avec des hommes, car la majeure partie des produits ne sont pas pour eux.” Le déroulement de la soirée est assez simple : “Je commence par les comestibles (chocolat, lubri- fiant, talc comestible), ensuite je présente les accessoires (menottes, sex-toys et la lingerie” détaille l’ambassadrice qui vient de se lancer dans la vente à domici- le. Sans trop de pub, elle a déjà organisé de nombreuses réunions. Avec des ventes à la clé. “Lorsqu’une personne est intéressée, on passe la commande en toute intimité dans une piè- ce à part afin que les autres ne voient pas le produit choisi.” Ce nouveau commerce floris- sant concurrence bien évidem- ment les magasins spécialisés, fouet), après les petits sex-toys (rouge à lèvre, lapin vibrant, petit canard) et enfin les gros

CHANTIER DÉMARRÉ

“Toucher une autre clientèle.”

illustration non contractuelle

Contact : Angélique Molière : 03 81 55 28 36 ou 06 42 94 63 47

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Angélique Molière s’est lancée dans la vente à domicile de sex-toys à Besançon et environs.