Journal C'est à Dire 144 - Mai 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Maîche

La construction en panne sèche Six parcelles viabilisées sur le lotissement de l’Europe ne trouvent pas preneur et la municipalité a décidé de différer son projet des “Guenottes”.

C e n’est pas propre à la ville de Maîche. Encore moins au Haut- Doubs ou au Doubs. Toujours est- il que les effets de la crise économique sont directement visibles sur le marché de l’immobilier à deux pas de la frontiè- re, là où il y a encore quelques mois le prix du terrain se négociait à prix d’or. ` Sur deux lotissements mis en chantier par la municipalité de Maîche, un ne serait pas encore complet après le désistement de “futurs” habitants. Il s’agit du lotis- tées et six n’ont toujours pas trouvé d’acquéreur. “C’est vrai que ça vend moins bien” concède le maire Joseph Parrenin. Il y a encore quelques mois, au minimum deux demandes de permis de construire étaient déposées au bureau de l’urbanisme. “Aujourd’hui, c’est plutôt deux par mois” corrige le premier magistrat. Forcément, c’est un coût pour la com- mune qui a engagé les travaux et qui attend le retour sur investissement. “Pour Maîche, la conséquence (financière) n’est sement de l’Europe. Celui du Rond Buisson est complet. Sur les 17 parcelles mises en ven- te à l’Europe, onze ont été ache-

pour le moment pas trop grave. C’est plus problématique pour les petites communes” dit ce dernier. Face à la dépression éco- nomique, Maîche a dû revoir certaines de ses ambitions à la baisse en différant la création de la future zone des Guenottes, qui devait se créer à l’entrée de ville, à proximité de la côte de Maîche. “Pour le moment, ce projet de 15 hectares est dif- féré. Nous ferons le point à l’automne.” Bref, l’optimisme des dernières années est remplacé par la prudence : “Je ne suis pas de nature pessimiste mais je ne peux pas être optimiste lorsque l’on apprend que la Suisse licencie enco- re” analyse Joseph Parrenin. Le pouvoir d’achat des frontaliers a baissé - quand ceux-ci ont encore du travail. Cela explique en grande partie les désistements dans les projets de construction. Maîche fait contre mauvaise fortune bon cœur et attend une reprise. Quant au com- merce local, il va de mal en pis. Trois enseignes ont fermé boutique laissant les devantures vides. Pour combien de temps encore ? “Des pistes se dessinent” conclut l’élu. E.Ch.

“Décision à l’automne.”

Le prix de l’immobilier n’a pas encore chuté. En revanche, le nombre de construction a fortement diminué à Maîche et sur l’ensemble du plateau.

En bref…

Naissance de la Ronde des verriers Un nouveau circuit de randonnée vient de voir le jour entre France et Suisse. Ou comment passer de Charmauvillers au Noirmont tout en éveillant sa curiosité. Entre France et Suisse

Prêtres Academy Le D.V.D. de la “Prêtres Aca- demy”, réalisée par le dio- cèse de Besançon, est en ven- te au prix de 2 euros. Cette initiative originale avait été relayée dans tous les médias nationaux. G.T.J. Deux nouveaux guides rela- tifs à la Grande Traversée du Jura (G.T.J.) viennent de sor- tir : le magazine des Grandes Traversées du Jura n° 3 et le nouveau guide des héber- gements G.T.J. Voir sur www.gtj.asso.fr ou au 03 84 51 51 51. Neuchâtel Exposition “Le monde selon Suchard”, jusquʼau 3 janvier 2010 au musée dʼart et dʼhistoire de Neuchâtel.

C omme le randonneur, le projet de création d’un sentier “franco-suisse” a pris son temps pour arriver à destination. Sur le papier depuis trois années, la création d’un cir- cuit de randonnée à travers deux pays voi- sins a finalement vu le jour. C’est Jeanne-Marie Taillard, ancienne mairesse de Gou- mois, qui doit être heureuse. françaises et quatre suisses), l’ex-première magistrate espérait faire découvrir la val- lée du Doubs et ses activités au XVII ème siècle. Face à la lenteur des travaux, elle s’inquiétait. Terminée l’inquiétude : l’inauguration du sen- tier aura lieu le 13 juin. L’espace aura coûté 30 000 euros : “Il a fallu monter un dossier soli- de pour obtenir les financements pour les deux pays. Ce n’était pas facile et cela explique qu’il À l’origine de ce tracé de 40 km tra- versant huit communes (quatre

a fallu trois années pour le faire” rappelle Robert Cattin, maire de Fessevillers. Comme Goumois, Indevillers, Charmauvillers, Le Noir- mont, Goumois (Suisse), les Pommerats et Soubey, son village sera traversé par ce cir- cuit qui forme un huit. Les extrémités de cet-

te boucle en forme de huit seront Charmauvillers et Soubey, le nœud, le pont de Goumois. Deux tables d’orientation, deux

“Inauguration le 13 juin.”

kiosques - un à Goumois, l’autre à Soubey -, ainsi que des tables ont été installés. Le bali- sage a été réalisé par Patrick Bruot pour la partie française. Des panneaux expliqueront l’histoire de la vallée à l’époque moderne. Époque où les verriers étaient installés à proxi- mité du Doubs. “D’ailleurs, tous sont enterrés à Fessevillers” rappelle Robert Cattin.

Un circuit pour découvrir la vallée de Goumois et le plateau.

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