Journal C'est à Dire 144 - Mai 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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La future maison médicale orpheline de médecin Belleherbe À quelques mois de son ouverture, la maison médicale de Belleherbe cherche désespérément un médecin à installer dans un cabinet flambant neuf. Inquiétant. Charles Schelle se veut rassurant.

L a communauté de com- munes “EntreDessoubre et Barbèche” a beau fai- re les yeux doux aux médecins en vantant les qualités de sa future maison médicale, l’opération séduction ne fonctionne

Seul lot de consolation pour la maison médicale, elle accueille- ra bien un kinésithérapeute et quatre infirmières. Et peut-être un podologue ainsi qu’un ortho- phoniste. La communauté de communes avait bien noué des

çon. L’opération séduction n’a pas fonctionné. “C’est vrai qu’il y a un manque de médecin” , concède Charles Schelle, prési- dent de la communauté de com- munes. Et de poursuivre : “On cherche mais nous ne voulons pas confondre vitesse et précipitation. Derrière cette maison, il y a un projet médical. Nous ne sommes pas là pour remplir des cases et nous ne sommes pas non plus des vendeurs de biens immobiliers.” Même en offrant des conditions d’accueil excellentes et un réseau de patients suffisant, les argu- ments de Belleherbe ne font pas le poids face à l’attrait de la vil- le où le médecin n’est pas obligé

pas. Aucune blouse blanche ne semble en effet motivée à l’idée de poser son stéthoscope à Belleherbe, village qui

contacts avec un doc- teur mais ce dernier s’est rétracté. Pour dire juste : il aurait aimé profiter d’un cabinet

“On cherche, on cherche.”

La nouvelle maison médicale ouvrira en septembre. Il y aura bien quatre infirmières, un kiné… mais pour l’heure pas médecin.

va ouvrir courant septembre une maisonmédicale flambant neuve à proximité de la pharmacie. Rap- pelons que le médecin (N.D.L.R. : le docteur Cachot) qui exerce sur la commune va bientôt faire valoir ses droits à la retraite.

sans “contrepartie” financière. Impensable pour les construc- teurs ! Pour vendre leur espace, les élus sont allés faire les yeux doux à de futurs médecins inscrits à la faculté de médecine de Besan-

de travailler 24 heures sur 24. Construction qui aura coûté 900 000 euros, la maison devra vite trouver un médecin afin de ne pas perdre financièrement. À

noter que le bureau de poste va être transféré dans ce nouvel espace ainsi que le bureau de la communauté de communes. La maison médicale deviendra la

troisième du Pays Horloger après Le Russey et Maîche. Ces der- nières ont une raison d’être.Alors pourquoi pas Belleherbe ? E.Ch.

“Arrêtons de nous prendre pour des pollueurs” Belleherbe

D ifficile de se défaire d’une éti- quette lorsque celle-ci a été collée. Belleherbe et son mai- re Philippe Franchini en font l’amère expérience. Ce dernier en a ras la casquette que “son” village soit consi- déré comme le pollueur de la vallée du Dessoubre. “Quand j’allais à l’école

raccordé (équivalent de 300 habitants) pour des raisons techniques. Le Syn- dicat des eaux de Froidefontaine-Bel- leherbe (S.I.V.U.) projette de profiter de cette nouvelle structure. Belleherbe aimerait fortement que d’autres villages puissent se raccor- der afin de minimiser les coûts d’exploitation qui ne sont pour l’heure pas totalement connus. “On sait juste que nous payons 3 600 euros par mois d’électricité” explique Philippe Fran- chini. Pour les coûts liés aux produits d’entretien, de maintenance, des pré- lèvements d’eau (…) : c’est le flou total. Il faudra à la commune au minimum un an d’attente pour budgétiser au plus juste un coût d’exploitation qui s’annonce colossal. Près d’1,4 million d’euros auront été nécessaires pour construire l’édifice ( “la mairie a bénéficié d’1 million de subventions” calcule le maire). “Si nous devions la refaire aujourd’hui, pas sûr que nous pourrions avoir cette même somme.”

à Maîche il y a vingt ans, les gens nous désignaient déjà de pollueurs ! Que l’on arrête…” Histoire de montrer toutes les mesures prises par la municipalité en matière de protection de l’environnement et afin de couper court aux fausses rumeurs, le premier magistrat nous a ouvert les portes de la toute nouvelle station d’épuration du village. Instal- lée dans la partie basse de Belleherbe - à proximité de la route menant à Char- moille - elle ressemble à un grand gym- nase. “Avec l’argent, c’est vrai que nous aurions pu construire un beau gymna- se… On a préféré faire cette station” dit le maire. La municipalité n’avait d’autres choix ! Fonctionnel depuis le 15 octobre 2008, l’espace de retraite- ment des eaux usées devrait être inau- guré soit en juillet ou en septembre et remplace du coup l’ancien centre de retraitement totalement obsolète voi- re défectueux. La commission de pro- tection des eaux, du patrimoine et de l’environnement, du sous-sol et des chi- roptères (C.P.E.P.E.S.C.) avait d’ailleurs déposé une plainte en septembre 2002 pour pollution “permanente des eaux” au Procureur de la République de Mont- béliard. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. Capable de retraiter les eaux usées de la fromagerie de Belleherbe (équi- valent de 900 habitants), des villageois (614), la nouvelle station flambant neu- ve pourrait d’ici peu retraiter les eaux usées du village de Chamesey. Pour l’heure, Charmoille n’est pas encore

Le village de Belleherbe est doté depuis six mois d’une station d’épuration “high-tech”, raccordée bientôt à d’autres villages. Les effets positifs se font déjà res- sentir en aval où les truites frayent à nouveau.

Lancée par l’ancien maire Raymond Devaux, la station est aujourd’hui un gage environnemental pour la vallée. Les effets positifs se font déjà sentir en aval, à proximité de Vaucluse. Les petits ruisseaux de tête de bassin sont à nou- veau fréquentés par les truites qui vien- nent y frayer. Une bonne nouvelle pour l’écologie. À noter que les boues retrai- tées seront épandues par les agricul- teurs du village. Aux autres villages d’en faire de même… E.Ch. BIENToT LA FeTE DES MERES Du 26 mai au samedi 6 juin Profitez d’une remise de 1 0% * sur tous vos cadeaux Fête des Mères

Le maire de Belleherbe Philippe Franchini dans la station d’épuration flambant neuve.

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