Journal C'est à Dire 144 - Mai 2009

D O S S I E R

17

Accepter les toutous chez soi Chien ou chat, même combat De moins en moins de propriétaires acceptent les animaux domes- tiques dans leur gîte alors que de plus en plus de touristes veulent partir en vacances avec Médor. Problème.

C’ est souvent la question cruciale dès lors qu’un vacancier veut louer un gîte ou une chambre pour les vacances. “Acceptez-vous les ani- maux ?” À l’approche de l’été, la question de savoir si l’on pour- ra transporter Médor ou Gri- bouille avec soi se pose. Le comi- té du tourisme du Doubs reçoit souvent des coups de téléphone de familles qui souhaitent avoir la bonne information. Bien que certaines personnes choisissent de mettre en pension leur ani- mal, la majorité des vacanciers ne souhaite pas se séparer du fidèle compagnon. C’est encore plus vrai pour les vacanciers qui arrivent sur le Plateau ou le Haut-Doubs. L’argument étant la verdure, les vacanciers esti- ment qu’ils peuvent venir avec leur animal. Dans la réalité, environ 40 % des propriétaires accepteraient les animaux domestiques. “Nous n’avons pas

pagnon en vacances. Extrait : “Par respect du propriétaire de la location, n’omettez aucun détail important concernant votre chien. Sa taille, ses habitudes, restera-t-il seul, aboie-t-il… Pour que ces propriétaires continuent à louer à des familles avec chien, laissez les lieux irréprochables après votre départ : pas de crottes oubliées sur la pelouse s’il s’agit

encore fait de statistiques de ce genre mais il est clair que de moins en moins de propriétaires acceptent les animaux domes- tiques” souffle Fabienne Ségur, membre de la centrale de réser- vation au C.D.T. Les locations qui se veulent “haut standing” n’acceptent pas les animaux et les maisons d’hôtes n’accueillent pas ce genre de

clientèle. “Les personnes qui viennent en maison d’hôtes se déplacent beaucoup et n’ont la plu- part du temps pas d’animal.” Si les pro- priétaires se montrent

d’une maison, pas de poils partout. Ne laissez pas votre chien monter sur le canapé ou sur les lits…” Des consignes qui ne sont pas toujours res-

“Aboiements et griffures”

frileux quant à l’acceptation, c’est bien évidemment en rai- son des aboiements, des ani- maux qui perdent leur poil ou des griffures sur les tapisseries. Les sites Internet spécialisés dans le secteur “animal domes- tique” livrent des conseils à ceux qui veulent partir avec leur com-

pectées. Grâce à un calendrier favorable (jours féries et ponts de mai), l’activité touristique “a été bonne en avril et mai mais il est encore trop tôt pour parler de l’été. Les gens vont réserver à la dernière minute” calcule le comité du tourisme. E.Ch.

Le poids de la pêche La pêche sur la bonne ligne Avec 70 000 nuitées en 2008, le tourisme de la pêche reste porteur même si de moins en moins de pêcheurs sont appâtés par le Doubs. Le Des- soubre se maintient. La Loue reste attractive.

V ivre du tourisme de la pêche dans le Doubs n’est pas impossible. Disons que c’est un pari audacieux à en croi- re Laurent Moreau, chargé de mission au comité de tourisme 25 (C.D.T.). Certes, il existe bien des guides de pêche à l’instar de Philippe Batlogg, guide à Clé- ron. Mais il est obligé de com- biner avec une autre activité pro- fessionnelle : “Si des guides ne

d’hôtels ont un lien fort avec l’activité comme l’hôtel de Gigot pour le Dessoubre, le Moulin du Plain à Goumois ou l’hôtel de France à Ornans” précise Lau- rent Moreau. Quelques gîtes ou maisons d’hôtes se sont spécialisées en s’inscrivant sur des sites Inter- net dédiés à la pêche. Mais les séjours restent de courte durée. Et ils se feraient de plus en plus

mois. J’ai en majorité des Fran- çais mais aussi des Belges ou des Anglais.” Le responsable de l’hôtel-restaurant possède 15 chambres rénovées en 2003 “pour attirer les pêcheurs.” En repoussant la date d’ouverture de la pêche à la mouche au 21 mai, les consé- quences ne semblent pas être trop néfastes. La grande inquié- tude demeure le faible débit d’eau. Le Dessoubre est bas. Idem pour la Revêrotte où l’on trouve des truites sauvages. Goumois, haut lieu halieutique, a perdu de sa saveur depuis les trop nombreux lâchers d’eau du barrage. L’eau monte en quelques minutes et redescend aussi vite obligeant les truites - et les pêcheurs - à se cacher. Ceci étant, la pêche demeure une ligne solide pour appâter le touriste. E.Ch.

Dans le Doubs, les propriétaires de gîte sont de moins en moins nombreux à ouvrir les portes de leur maison aux animaux des vacanciers.

rares. Fortement concur- rencé par les pays de l’Est, la Slovénie notam- ment, le secteur de la pêche à la truite reste néanmoins porteur dans la Loue. Le Dessoubre demeure

le disent pas : moi je pré- tends que c’est dur de vivre de ce métier de gui- de de pêche en Franche- Comté. Ç a commence en mai et l’activité s’arrête fin juillet pour reprendre un peu en septembre.”

“Dix hôtels ont un lien fort avec la pêche.”

La pêche à la truite - la plus répandue même si celle de la carpe prend de l’ampleur - ne nourrit pas son homme. Dans le département, l’activité pêche représente 70 000 nuitées tou- ristiques. “Environ une dizaine

un coin attractif. “L’activité se maintient” commente Patrick Grandmougin, gérant de l’hôtel deux étoiles de Gigot. “C’est vrai que les séjours se sont réduits mais j’ai toujours des clients qui viennent quinze jours voire un

Le tourisme de la pêche, notamment à la mouche, reste un bon filon pour les hôteliers. Toutefois, les longs séjours diminuent.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online