Journal C'est à Dire 142 - Mai 2009
P L A T E A U D E M A Î C H E
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Le Rotary de Maîche soigne son image Solidarité Le Rotary-club du Comté de Maîche a organisé une opé- ration “séduction” fin mars. Son objectif : faire connaître ses actions de solidarité, méconnues du grand public.
La fédération de pêche ferme sa pisciculture ! Dessoubre
Dans le Dessoubre, la fédération de pêche du Doubs avait créé une pisciculture pour y élever des truites de souche qu’elle comptait revendre. Face au gouffre financier, elle ferme son installation de Rosureux. Explications.
président l’avoue : “L’alevinage n’apporte rien de bon. Sur les 150 000 alevins, seuls 1 000 étaient réintroduits dans le milieu naturel. On s’est aperçu que l’on faisait plus de mal que bien.” Face au gouffre financier qu’était devenue la pisciculture, la fédération a préféré “prendre une décision courageuse” dit son président. Comment pouvait-elle faire autre- ment ? étaient “pressées” pour délivrer leurs œufs et le sperme. À la charge ensuite de la fédé- ration de réaliser sa “mixture” pour faire éclore les œufs. Rejetés dans l’eau, les repro- ducteurs regagnaient la rivière… sou- vent malades, contaminant au passage les autres truites farios. Un cercle vicieux sachant que les truites ont été soignées à renfort d’antibiotiques ! La fédération invoque également la mau- vaise qualité de l’eau : “La pollution a joué d’autant qu’il n’y avait pas de résurgence mais un canal de dérivation (pollution liée aux nitrates, épandages, produits utilisés pour stocker le bois)” , analyse le président. Le destin du laboratoire de la fédération ne va sûrement pas ravir les pêcheurs, qui apprendront que le prix de leur carte a per- mis de financer une structure qui n’était pas viable économiquement et écologique- ment. Sans compter les salaires des per- sonnes employées à la pisciculture de Rosu- reux, l’oxygène, les camions, les antibio- tiques, les frais de gestion, la perte “est de 10 000 euros par an.” Sur 20 ans, cela fait 200 000 euros. Et encore, le chiffre est loin d’approcher la réalité. Les 18 000 cartes de pêche vendues en 2008 ne per- mettront pas d’éponger le déficit. La fédé- ration va falloir l’expliquer aux disciples de Saint-Pierre… à défaut de leur faire gober. E.Ch. Créé il y a vingt ans, cet espace était devenu contre-productif et mettait en danger la souche même des truites autochtones. Extirpées de leur milieu naturel, les truites
L es bacs sont vides, les épuisettes ran- gées. Depuis quelques semaines, les portes de la pisciculture tenue par la fédération de pêche duDoubs à Rosu- reux (Dessoubre) sont closes. Les techniciens ont fermé la boutique. Les truites, elles, ont pris le chemin… de l’équarrissage à défaut d’avoir retrouvé l’eau de la rivière. Sur le papier, l’opération était louable puisque l’objectif était de faire reprodui- re des truites farios du Dessoubre pour
C lub de riches pour les uns, voire secte pour les autres, le Rotary est tou- jours aussi méconnu. Ce club- service plus que centenaire qui réunit plus de 32 000 sections à travers le monde poursuit pourtant un but tout à fait louable : la solidarité, sous dif- férentes formes. Que ce soit l’éradication de la polio sur le plan mondial, grand combat actuel du Rotary, ou des actions plus localisées, la finalité est toujours la même. Le club du Plateau de Maîche a organisé les 28 et 29 mars une opération grand public au Russey afin justement de fai- re connaître aux habitants du secteur les travaux du Rotary
ensuite relâcher les alevins dans d’autres rivières du Doubs. Problème, l’opération n’a jamais été viable tant financièrement
local. “Nous organisons notam- ment une exposition biennale à Maîche dont les fonds ser- vent à soutenir des causes locales. Récemment, nous avons remis un chèque de 1 500 euros à ce petit de Belleherbe atteint d’une maladie rare” indique Hubert Sailler, le président du Rotary. Ce “club de campagne axé sur la camaraderie” réali- se également des opérations de parrainage pour des jeunes qui souhaitent partir à l’étranger. Le Rotary-club de Maîche est ouvert à toute bonne volon- té qui voudrait rejoindre ses rangs. Renseignements au 03 81 43 71 66
que d’un point de vue piscicole. Premier argument invoqué : “Il y a de moins en moins de pêcheurs donc moins en moins de com- mandes de truitelles” dit Georges
“10 000 euros de perte par an.”
Lauraine, président de la fédération des pêcheurs du Doubs. L’autre raison, nette- ment plus recevable, est scientifique. Le
Bernard Patois (à gauche) et Hubert Sailler, deux membres actifs du Rotary.
La pisciculture de Rosureux est fermée. Elle était devenue un gouffre financier.
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