Journal C'est à Dire 139 - Decembre 2008

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É C O N O M I E

La peinture régionale a la cote Art Il n’est pas rare de croiser dans les maisons franc-comtoises des peintures d’artistes locaux dont certains sont très prisés. C’est une des particularités de notre région.

C’ est une particularité régionale.LaFranche- Comté est une terre d’inspiration pour les peintres. Ces paysages variés, ses ambiancessaisonnières,sesvisages etsonarchitectureontrévéléletalent de plusieurs artistes franc-comtois de souche ou d’adoption. Gustave Courbet est le plus célèbre d’entre

eux.Maiscepersonnagenedoit fai- re oublierquelarégionvitàtravers les tableaux de Zingg ou Isenbart pour les plus reconnus, mais aussi de Robbe,Decrind,Charigny, Cha- patte, Bouroult,Bourgeoisou Fer- nier. Il n’est pas exceptionnel qu’une famille possède une ou plusieurs œuvres de ces peintres. Rares

sont les régions qui ont inspiré autant d’artistes. “C’est propre à la Franche-Comté où la pein- ture est une tradition. Par com- paraison, en Bourgogne ou en Alsace, on trouve surtout des meubles et peu de tableaux” note Jean-Paul Renoud-Grappin, com- missaire-priseur à Besançon. Il anime régulièrement des

ventes aux enchères comme der- nièrement à Micropolis. Parmi les objets figurent en effet plusieurs tableaux signés de peintres régionaux. Le public local fait preuve d’un engoue- ment particulier pour ces œuvres qui évoquent pour certaines un paysage connu du Haut-Doubs. Les prix varient d’une peintu-

Bien sûr, Gustave Courbet reste le peintre le plus célèbre de Franche-Comté.

re à l’autre en fonction de l’époque, de la scène présentée (une scène vivante avec des per- sonnages est plus recherchée) et de l’auteur qui la signe. La taille de la toile n’est pas un critère qui entre directement en ligne de compte dans l’estimation du tableau. Par exemple, les plus petits tableaux de Fernier sont les plus coûteux. Ceux que Zingg peints entre 1917 et 1925 “sont de l’artiste ont un peu moins la cote. Toutefois, certaines œuvres du Franc-Comtois se ven- dent plusieurs milliers d’euros. La période dite bleue de Bour- geois est aussi recherchée des collectionneurs, celle dite mar- ron l’est moins. Ensuite, c’est la loi du marché qui opère. Question de goût, d’offre et de demande aussi. Un beau Decrind peut trouver ache- teur à 5 000 euros. La cote d’un les plus prisés” remarque Jean-Paul Renoud-Grappin. Avant et après cette époque, les créations

artiste est fluctuante. Elle peut rester stable, baisser, ou grim- per. Celle de Zingg a baissé sui- te au recul du marché de l’art international. Pour des prix équi- valents, les acquéreurs pouvaient avoir accès à des œuvres d’artistes plus reconnus pour un prix quasiment équivalent. De facto , les prix de vente des tableaux du peintre franc-com- tois ont été revus à la baisse. moins connus. En général, les acquéreurs potentiels qui se pres- sent dans les salles des ventes ne sont pas tous des collection- neurs. Par contre, ils sont à peu près tous animés par cette envie de se constituer un patrimoi- ne. On ne sait jamais, “des fois que ce tableau prenne de la valeur” comme on dit chez nous. C’est décoratif et en plus ça ne prend pas de place. T.C. Un acheteur peut se fai- re plaisir à partir de 200 euros en investis- sant dans de jolis tableaux de peintres

“La peinture est une tradition.”

La Franche-Comté est une terre de peintres.

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Près de 500 références de sièges.

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