Journal C'est à Dire 139 - Decembre 2008

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D O S S I E R

La tension atteint le plafond Armstrong Les fabricants qui interviennent dans le second œuvre du bâtiment com- me c’est le cas d’Armstrong à Pontarlier (fabricants de plafonds) com- mencent à ressentir les effets de la crise immobilière.

D e par son produit et son positionnement, le site pontissalien du groupe Armstrong n’est pas en prise directe avec les secteurs de la constructionlesplustouchés actuel- lement. Ce qui ne signifie pas qu’il soit épargné. “On est de toute évi- dence exposé à cette crise, étant lié à une activité du bâtiment.” Pierre Dubus, le directeur Arm- strong, indique ensuite que les répercussions au niveau des expéditions sont encore relati- vement modestes à l’échelle de l’exercice 2008. “Par rapport à un budget établi sur une base 100, on prévoit de finir l’année à 98. La dégradation est plus sen- sible au dernier trimestre avec l’amorce d’une réduction des

minés sous certaines échéances. Le directeur est beaucoup plus perplexe sur l’avenir de toutes sortes de projets pour lesquels les donneurs d’ordres n’ont pas encore pris de décision “Quand on les sollicite, aucun d’entre eux ne s’engage dans quoi que ce soit. On a déjà passé des périodes simi- laires dans au milieu des années quatre-vingt-dix. La construction avait plongé dans les mêmes cir- constances suite à la hausse des taux de crédits immobiliers.” Si l’entreprise s’en sort plutôt bien, c’est aussi grâce à son posi- tionnement axé avant tout sur le tertiaire et non dans le secteur résidentiel, le plus fragilisé. Elle n’a donc pas subi l’impact direct de la crise comme cela s’est pro-

ventes que l’on sent de façon plus aiguë.” Cet effet de décalage dans le temps s’explique par la nature même du produit fabriqué, en l’occurrence le plafond, qui inter- vient en fin de chantier. Arm- strong va donc boucler l’année honorablement. L’évolution de la conjoncture ne génère pas, loin s’en faut, de la sérénité au vu des incertitudes régnant sur certains marchés. “On fonctionne habi- tuellement sur une visibilité d’une quinzaine de jours. Mais aujour- d’hui, la fenêtre s’est réduite seu- lement à 2 jours. Ce qui nous rend un peu fébriles.” Des perspectives subsistent enco- re sur des chantiers en cours de réalisation qui doivent être ter-

duit aux États-Unis. La moitié de la production part à l’export, notamment sur l’Espagne, l’Italie et au Sud-Est de l’Europe dans les pays de l’ex-bloc soviétique : Roumanie, Bulgarie… “L’Espagne n’est pas en très bonne santé. Par chance, on est plutôt passé à tra- vers les gouttes. Le plus à craindre dans cette crise, c’est qu’il y ait des formes d’effets retard. Per- sonne ne sait si l’on est au creux de la vague ou si ça va encore des- cendre.” Les responsables du site pon- tissalien n’ont pas d’autre choix que d’adapter la production au volume des ventes. Ce qui signi- fie des arrêts d’activité posi- tionnés sur des jours fériés et des week-ends. Les 200 salariés vont bénéficier de l’allongement des vacances de Noël. Ce mou- vement va-t-il s’amplifier ? “Com- me tout gestionnaire, on étudie toutes les possibilités. Mais à ce jour, rien n’a été enclenché ou annoncé” , conclut Pierre Dubus. F.C.

Le fabricant de plafonds commence à ressentir les effets d’une crise qui se propage à toutes les branches de la construction.

L’entreprise emploie 200 salariés. Une des plus importantes du Haut-Doubs.

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