Journal C'est à Dire 137 - Novembre 2008

V A L D E M O R T E A U

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Le feu couve chez les pompiers de Morteau Conflit D’un côté, 17 pompiers qui ont demandé leur mise en indisponi- bilité, de l’autre, les sapeurs qui font corps avec leur chef de centre. Et des têtes qui pourraient tomber d’ici la mi-novembre. Sale ambian- ce chez les soldats du feu mortuaciens.

O nlesappellelesrebelles, les démissionnaires. Ils sont 17 à avoir signifié au service départe- mental d’incendie et de secours (S.D.I.S.) leur mécontentement. 17 à contester la façon dont est géré le centre de secours princi- pal de Morteau. Officiellement, c’est le nouveau système de gar- de testé à Morteau qui est incri- miné. Officieusement, c’est l’au- torité mêmedumajorKauffmann qui est mise à mal. Dans le cadre du nouveau Sché- ma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques (S.D.A.C.R.) qui doit entrer en vigueur au 1 er janvier prochain, le S.D.I.S.du Doubs a choisi Mor- teau pour tester un nouveau sys- tème de permanence appelé les “gardes pos- tées”. L’idée du futur S.D.A.C.R. est qu’une intervention de pom- pier soit au maximum à 20 minutes de toute personne à secourir. Parmi les mesures préconisées figurent ces gardes postées. Le principe :que trois sapeurs soient présents à la caserne en per- manence durant la journée. Ain- si, le temps écoulé entre l’appel au secours et le départ de l’in- tervention passe de 8 minutes (moyenne actuelle) à 3 minutes.

Ce système des gardes postées s’avère particulièrement diffi- cile à mettre en place sur Mor- teau, la plupart des pompiers bénévoles ayant un emploi et bien souvent en Suisse. Cette mesure est donc loin de faire l’unanimité parmi les pompiers mortuaciens. Mais le vrai nœud du problème n’est pas là. C’est l’autorité même du chef de centre, le major Philippe Kauff- mann, qui est remise en cause par les 17 réfractaires (dont un sous-officier et un autre en pas- se de le devenir). Le major Kauff- mann, visiblement affecté par la situation actuelle, préfère se retrancher derrière sa hié- rarchie. “Ces gens-là n’ont qu’à assumer leurs responsabilités

té - autoritarisme disent cer- tains - du major Kauffmann n’est pas du goût de ces réfractaires. Au sein de la caserne mortua- cienne, le conflit serait né au moment où le major Kauffmann aurait demandé à deux pom- piers professionnels volontaires (c’est-à-dire qu’ils sont profes- sionnels dans une autre ville du département et volontaires à Morteau) d’adopter le même ryth- me de gardes que les autres volontaires, soit cinq nuits par mois et un week-end complet. “Tout est parti de là et les autres se sont rattachés à eux en disant que le major était trop dur. Mon principe, c’est de dire : les pom- piers, tu les aimes ou tu les quittes. On est pompier par passion ou on ne l’est pas” commente ce sapeur qui a 19 ans de “métier”. Un autre élément déclencheur aurait été la démission de deux sapeurs (un homme et sa com- pagne), qui ont choisi de privi- légier leur vie de couple plutôt que leur engagement chez les pompiers. Ces derniers auraient fait porter le chapeau de leur démission au major Kauffmann. De son côté, la mairie de Mor- teau appelle à un rapide retour à la normale. “Même si ce n’est plus la mairie qui gère les per- sonnels, j’appelle à ce que la séré- nité revienne au plus vite. Ce qui

est en jeu, c’est la couverture des risques dans notre secteur. Je compte sur l’esprit de respon- sabilité des uns et des autres” conjure Annie Genevard, maire de Morteau. Cette affaire qui pour autant ne doit pas mettre en péril les secours sur le Val de Morteau - “On fera plus de gardes” assu- re un des pompiers - laissera quoi qu’il arrive des traces dans l’effectif des sapeurs mortuaciens (qui avoisine les 50 pompiers, médecins et infirmières compris). Le 15 novembre, des élections ont lieu au C.C.D.S.P.V. (comi- té consultatif départemental des sapeurs-pompiers volontaires) L’ambiance est plombée au sein des pom- piers depuis la “scission” de 17 d’entre eux. Le major Philippe Kauff- mann est arrivé au cours de l’été 2007 à la tête des pom- piers de Morteau.

jusqu’au bout, ils sont adultes. Je n’ai rien d’autre à dire” lâche le major Kauffmann. Pour les pompiers qui soutiennent leur chef,

“Les pom- piers, tu les aimes ou tu les quittes.”

au S.D.I.S. À l’issue de cette réunion, selon nos informations, il est fort probable que des sanc- tions tombent. En coulisses, on murmure déjà que deux des trois professionnels du centre de secours mortuacien pourraient être priés de quitter Morteau. Ces derniers sont d’ailleurs

conscients d’être actuellement assis sur un siège éjectable. Il reste désormais à espérer qu’après la bourrasque qui tra- verse le corps des pompiers mor- tuaciens, les éclaircies et la cohé- sion reviennent au plus vite. J.-F.H.

ce dernier serait tout simple- ment victime “d’une cabale. Ils ne veulent pas de chef de centre qui ne soit pas originaire d’ici” lâche ce gradé,solidaire du major Kauffmann. Pour cet autre pom- pier volontaire, “tous ces démis- sionnaires refusent la hiérarchie en bloc. Plus personne, et notam- ment les jeunes, ne respecte la notion de hiérarchie.” L’autori-

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Le système des gardes postées n’a pas montré son efficacité à Morteau.

Droit de réponse Les époux Myotte-Duquet se défendent

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Suite à l’article paru le mois dernier concer- nant l’échec de la transaction entre la socié- té Chaussures Salvi d’une part et Damien Grenouillet et Édith Villier d’autre part, les propriétaires des murs tiennent à appor- ter les précisions suivantes. “I l est important de préciser que les exi- gences du propriétaire des murs s’ins- crivent dans un cadre purement juri- dique. Monsieur Gilles Myotte-Duquet n’a requis que la stricte application d’une clau- de de révision triennale du loyer selon l’in- dice I.N.S.E.E. habituellement usité en pareille matière, conformément aux dispositions légales applicables et aux clauses d’un acte de renou-

vellement de bail commercial signé par-devant notaire en 2004, entre lui et la S.A.R.L. Chaus- sures Salvi. Dans un souci de vérité, il convient de préci- ser que l’échec des discussions entre la S.A.R.L. Chaussures Salvi et Monsieur Grenouillet n’est vraisemblablement que la conséquence d’un quiproquo entretenu par la S.A.R.L. Chaus- sures Salvi, laquelle bénéficiait, eu égard à sa situation particulière, d’une certaine forme de compréhension de la part de son propriétai- re, mais qui ne pouvaient naturellement pro- fiter à un autre locataire. Enfin, à ce jour, et contrairement à ce qui a été écrit ou à tout le moins sous-entendu, Mon- sieur Myotte-Duquet ne fait l’objet d’aucune action en justice intentée par Monsieur Gre- nouillet.”

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