Journal C'est à Dire 137 - Novembre 2008

24

M O N T B E N O I T E T S A U G E A I S

Filière bois “Les recettes forestières ont été divisées par trois en 25 ans”

Les communes forestières du Doubs se réunissent en Assemblée générale le 8 novembre à Nancray. Analyse des enjeux avec Christian Coutal, l’élu sauget qui préside cette association depuis le printemps dernier.

C’ est à dire : Qu’est-ce qui vous a incité à accepter cette fonc- tion à la tête de Cofor 25 (Communes forestières du Doubs) ? Christian Coutal : J’étais moti- vé par l’idée d’appréhender la filière bois sous l’angle écono- mique. Cela correspond davan- tage à mon champ de compé- tence et la question environ- nementale me semble réglée depuis longtemps. J’avais plus envie d’apporter une capacité à raisonner la gestion forestière sur des notions d’offre et de demande. C.C. : Les problématiques ne sont pas du tout les mêmes selon qu’on se situe en zone feuillus ou résineux. La tradition de l’affouage est beaucoup plus mar- quée par exemple dans le bas du département et les communes y tiennent beaucoup. En zone résineux, secteur que je connais mieux, la forêt a toujours été une recette fondamentale qui représentait de 30 à 50 % du budget dans les communes rurales. De ce revenu dépendent les services rendus à la popu- lation. En 25 ans, le pouvoir d’achat lié aux recettes fores- tières a été divisé par trois. Conséquences, la part de la forêt a été réduite de moitié et les capacités d’investissement d’autant. Càd : Les cours des résineux n’ont pas suivi l’augmentation des charges ? C.C. : En quelque sorte. C’est toute l’ambiguïté des rapports entre les communes qui sou- haitent obtenir un bon prix et les attentes des scieurs qui doi- vent, eux, acheter au plus bas prix. Toutes les scieries sont confrontées à la concurrence internationale dans un contex- te fiscal et social propre à la Càd : Quelle analyse tirez-vous justement sur l’évolution des recettes forestières communales ?

France, ce qui ne les avantage pas. On sait que les prix sont désormais fixés par le marché mondial sur lequel on a aucun moyen d’agir.Seule la croissance des marchés mondiaux peut tirer les cours à la hausse. La seule solution qui reste à la filière rési- neuse, c’est de faire en sorte d’augmenter l’offre, en produi- sant plus et d’adapter cette offre aux besoins du marché. On a tous conscience de l’utilité de l’O.N.F.,des difficultés des Entre- preneurs de Travaux Forestiers et de l’intérêt de préserver le tis-

projets qui sont actuellement à l’étude en Franche-Comté consommeraient globalement 200 000 tonnes de bois-énergie. Une telle demande risquerait d’absorber une bonne partie de l’offre. Dans ces conditions, quid des chaufferies commu- nales et de l’affouage ? Jusqu’où peut-on mobiliser la ressource ? Toutes ces questions font l’objet de grands débats entre les demandeurs, l’O.N.F. et les quatre Cofor de Franche-Com- té. Càd : Êtes-vous confiant dans la prochaine vente de rési- neux à Levier le 13 novembre ? C.C. : C’est un test capital pour toute la filière en proie à de grosses inquiétudes sur les cours. Alors qu’on parvenait tout jus- te à se remettre de la tempête, la crise immobilière mondiale laisse maintenant planer les craintes les plus menaçantes. Les communes forestières ris- quent de se retrouver à nouveau pénalisées dans leur gestion des services de base. Propos recueillis par F.C.

su des scieries locales. Pour valoriser cette res- source durable qu’est la forêt, on doit réali- ser des gains de pro- ductivité. Toute la filiè- re en sortira gagnante.

“Faire en sorte d’augmenter l’offre.”

Pour Christian Coutal, l’avenir de toute la filière de bois résineux repose sur l’obligation de réaliser des gains de productivité à tous les niveaux.

Càd : Et le bois-énergie, vous y croyez ? C.C. : Peut-être, à condition de ne pas en faire qu’une mode au même titre que les biocarbu- rants. On fait naître un tas de demandes. Mais avant cela, il serait prudent de mesurer pré- cisément l’offre. Les trois gros

Montbenoît Affaire Barrand : vers une conciliation ? L e comité de soutien et de conciliation des époux Barrand, créé à Le conflit qui oppose le maire de Montbenoît à la famille Barrand est englué depuis près de dix ans. Une médiation pourrait enfin aboutir au règlement de l’histoire.

la gravité de cette situation ubuesque qui oppose la mairie à un de ses concitoyens pour une sombre histoire de terrain. Le ministère de la Justice a donné suite à ce courrier. “Sui- te à cette lettre, nous avons eu

valider le chemin créé côté Mor- teau. Apparemment, le Docteur Nicod devrait déménager son cabinet médical dans les locaux anciennement occupés par l’office de tourisme, ce qui ren- drait inutile la création d’un parking à proximité de l’actuel cabinet, ce point étant un des objets principaux du conflit. Le chef de la gendarmerie de Montbenoît pourrait jouer les médiateurs dans cette affaire qui avait, semble-t-il, atteint un point de non-retour. Même si aucun contact n’avait été éta- bli entre le comité de soutien et le maire en personne, le comi- té se place “dans une optique de sortie de crise.” Dans le cour- rier qu’ils avaient transmis à Rachida Dati, les membres du comité enjoignaient le ministre de la Justice à intervenir “avant qu’un drame n’ait lieu à Mont- benoît.”

l’initiative de quelques amis et proches de Jean-Marie Bar- rand et de sa famille, s’est fait connaître par quelques coups

d’éclat. Dernier en date : des banderoles de sou- tien à la famille Barrand déroulées en pleine com- mémoration de la jour- née des citoyens d’honneur du Saugeais,

un appel de la sous-pré- fecture de Pontarlier, ils souhaitaient nous ren- contrer, rapporte Jean- Louis Jacquet, un des piliers du comité de soutien. Nous les avons

Le Docteur Nicod devrait déménager son cabinet.

début octobre à Montbenoît. Le comité voudrait éviter de mani- fester à nouveau sa colère lors des cérémonies du 11 novembre. D’ici là, ses membres espèrent que le dossier qui pourrit l’ambiance du village,sera enfin solutionné. Il y a des motifs d’espoir. Il y a un mois, le comité de sou- tien a écrit un courrier à Rachi- da Dati, rien de moins, pour fai- re part au garde des Sceaux de

rencontrés le 21 octobre et il semble que les choses avancent. La sous-préfecture a préconi- sé un arrangement à l’amiable qui devrait intervenir rapide- ment” espère M. Jacquet. Le comité de soutien a égale- ment rencontré Henri Nicod, le voisin des Barrand, qui sem- blerait (il faut rester au condi- tionnel) disposé à céder à M. Barrand le terrain situé devant chez le contestataire et

“Pour valoriser cette ressource durable qu’est la forêt, on doit réaliser des gains de productivité” pense le président de Cofor 25.

J.-F.H.

REMISE EXCEPTIONNELLE DE 1000 ` sur les véhicules sélectionnés **

**Voirconditionsenconcession

X3 3.0d LUXE ( marches pieds alu, Gps, Clim auto, cuir, prépa tel ) JUIL.04 22 900

X3 3.0d LUXE ( toit panoramique, gps,cuir ) JUIL.04 28 500

X5 3.0d PACK SPORT ( gps,marche pieds,BV Méca ) MARS.04 32 900

X5 3.0Da LUXE ( cuir, gps, BV Auto ) AOUT.04 32 500

VOLVO XC 70 D5 SUMMUM ( clim auto, gps ) SEPT.07 39 900

JEEP GRAND CHEROKEE 3.0crd WILD EDITIN BVA ( sièges élec, jantes 17" ) OCT.06 28 900

LEXUS RX 300 PK PRÉSIDENT BVA ( gps, toit ouvrant ) MARS.06 32 900

MERCEDES 400 CDI LUXURY BVA ( gps,xénon, toit ouvrant ) JUIL.05 34 900

MERCEDES GL 320 CDI BVA PK LUXE ( gps, 7 places, toit ouvrant ) JAN.07 58 900

TOYOTA LAND CRUISER d4d 165ch VX 3P ( clim auto, marche pieds ) NOV.04 19 900

Après dix années de procédure et 13 jours de grève de la faim, les époux Barrand peuvent - enfin ? - entrevoir la fin du cauchemar (photo archive Càd).

Votrecontact :romuald.fremit@pmetz.net.bmw.fr -0381473772

Made with FlippingBook Online newsletter