Journal C'est à Dire 136 - Octobre 2008

V A L D E M O R T E A U

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L’incendie volontaire n’a pas lieu Villers-le-Lac Le maire de Villers-le-Lac Jean Bourgeois regrette vivement la polémique née de la décision qui avait été prise de mettre à disposition des pompiers une maison de Chaillexon pour un exercice grandeur nature.

La mairie préempte les locaux de la Précise Les Fins

L a polémique soulevée à propos de la destruction par le feu d’une maison de Chaillexon appelle quelques remarques selon le premier magistrat de Villers-le-Lac. Il justifie le bien-fondé de l’autorisation qu’il avait déli- vrée aux pompiers : “Le pro- priétaire de la bâtisse, après éva-

teur, il a donc été décidé que l’exercice des soldats du feu n’aura pas lieu, “afin de ména- ger les sentiments” pense M. Bourgeois. Il estime néan- moins qu’il est regrettable de n’avoir pu mener une opération grandeur nature, “ce qui est rare à notre époque. La formation des soldats du feu est utile à tous,

les terres diminuer, au profit de la sacro-sainte maison indivi- duelle. Réaliser du collectif, ce n’est pas faire n’importe quoi. Le confort des appartements d’aujourd’hui, n’a rien à voir avec les “cages à lapins” que l’on dynamite dans les banlieues.Les “Hauts de Chaillexon” veulent offrir onze appartements bien ensoleillés, jouissant d’une jolie vue, au pied d’un lotissement récent. On se doit, au vu des contraintes du développement durable, tout faire pour ména- ger notre planète…” Si on suivait le raisonnement de M. Bourgeois à la lettre, il faudrait encourager tout le mon- de, y compris lui-même, à tro- quer sa maison individuelle contre un bel appartement…

La municipalité des Fins pourrait acqué- rir l’ancienne usine désaffectée et installer Emmaüs dans une partie des locaux. L a mairie des Fins n’exclut pas de faire valoir son droit depréemptiondansla ven- te parBaud Industriesdeslocaux de La Précise situés rue de la Diligence. “Nous sommes inté- ressés par le site” admet le mai- re Gérard Colard. Les tracta- tions sont en cours entre le grou- pe jurassien et la municipali- té qui pourrait acquérir la friche industrielle. Cependant, dans cette opéra- tion, la collectivité n’est pas prê- te à tout concéder. Elle confir- mera son engagement sous cer- taines conditions. “Pour l’instant,

luation des possibili- tés de rénovation, s’est résolu à la démolir. En effet, les hauteurs sous plafond n’excèdent pas deux mètres et au vu de la taille de nos contem- porains, il devient

car l’éventualité d’un incendie guette chacun d’entre nous.Il n’y a pas de simulateurs pour préparer les pompiers devant un ordinateur.” Enfin, discréditer le projet immobilier qui

Au profit de la sacro- sainte maison individuelle.

Pour l’instant, la Précise n’est toujours pas vendue.

pollution et estimer les coûts d’un traitement des locaux en vue de les transformer. En fonction des résultats des analyses, la col- lectivité se prononcera ou non sur l’opportunité de récupérer ce lieu à son compte. Mais au- delà du bâtiment en lui-même, ce qui intéresse la mairie c’est le terrain d’1 hectare sur lequel est implantée La Précise. Pour en faire quoi ? Gérard Colard

vité se démène spécialement pour Emmaüs.Elle a également esti- mé que la mairie n’était pas dans son rôle en préemptant ce bâti- ment qu’il serait préférable de laisser à des investisseurs pri- vés. Une structure de loisir avait déjà fait savoir au groupe Baud qu’elle était prête à acquérir La Précise pour se développer. Un garage automobile et un gros- siste en matériaux étaient éga- lement sur les rangs de l’acquisition. La mairie est prê- te à s’effacer au profit des inves- tisseurs privés si le montant de transaction est trop élevé.Par contre, le cas échéant, elle s’opposerait à la transformation de l’usine en une structure de loisirs nocturnes qui pourrait générer “des nuisances dans un secteur pavillonnaire.” T.C.

doit y succéder “est réellement d’un autre âge” ajoute-t-il visi- blement en colère.Et de défendre la notion d’habitat collectif : “Les agriculteurs voient sans cesse

périlleux de passer sous les lin- teaux des portes” avance Jean Bourgeois. La valeur architecturale de cet- te maison, “faussement présen- tée comme une ferme plusieurs fois centenaire est difficile à cer- ner. Il faut bien reconnaître que l’édifice n’exhibe en rien les attri- buts de la ferme comtoise que chacun souhaite voir protégée dit-il. Regardez sa façade avec une pseudo-lambrichure sans relief ! Observez les fenêtres de taille inégale, la porte de gara- ge rajoutée ! Regardez la che- minée et rendez-vous à l’évidence du constat ! Cette construction remaniée, modifiée, défigurée peut difficilement prétendre deve- nir un joyau classé” ironise le maire. Après concertation entre le mai- re, les pompiers et le promo-

apporte un début de réponse à la question. “Au départ, nous nous sommes intéressés à ce bâtiment parce que nous cherchions des

nous n’avons pas tous les éléments en main pour nous prononcer.Il y a un certain nombre de choses à prendre en compte comme la dépol-

“Prendre en compte la dépollution des lieux.”

lution des lieux.” Le sol de l’ancien bâtiment industriel serait en effet imbibé d’huiles,conséquence de l’activité de décolletage de l’usine finnoise.Lamairie indique qu’une étude est en cours pour mettre en évidence les traces de

locaux pour Emmaüs.Nous avons imaginé que cette association pou- vait occuper une partie de ces locaux et que le reste serait affec- té à une autre activité” dit-il. L’opposition municipale s’est d’ailleurs étonné que la collecti-

La maison ne sera pas incendiée, mais néanmoins remplacée par un immeuble.

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