Journal C'est à Dire 136 - Octobre 2008

P L A T E A U D E M A Î C H E

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L’agriculteur reconverti dans les travaux publics Après 16 ans à la tête d’une petite exploitation laitière, Régis Mougin a choisi de tour- ner la page pour s’orienter dans les travaux publics. Il se diversifie depuis quelques mois dans un procédé de stabilisation des sols d’une redoutable efficacité. Grand’Combe-des-Bois

D ifficiledenepassediver- sifier quand on a seu- lement 125 000 kg de quotas laitiers.Dès son installation,RégisMouginn’aguè- reeud’autrechoixqued’exercerune activitécomplémentaire. “J’ai com- mencé par aller au bois” indique- Ce procédé de stabilisateur de terrain est particulièrement approprié aux terrains lourds, souvent gorgés d’humidité.

t-il. Rien d’étonnant sur cette exploitation où ses parents fai- saient déjà dans la pluriactivi- té en tenant le restaurant“Chez Paulette”. Lui préférait plutôt le contact avec le terrain. Au fil du temps, ce passionné d’élevage qui raflait tous les prix du comice et des concours alen- tour a continué à se développer dans les travaux forestiers. His- toire de rentabiliser son maté- riel en saison hivernale,il se lan- ce en 1998 dans le déneigement des routes pour le compte du Conseil général. “Comme le réseau routier dont on s’occupait a pris de l’ampleur, on a inves- ti dans un camion, puis une pel- leteuse.” Les choses évoluent tant et si bien qu’il finit par créer avec son épouse et son frère Patrice l’entreprise T.P.A. Mougin en 2002. L’équipe actuelle compte également deux salariés et un se développer dans les T.P. que d’espérer voir des terres agri- coles se libérer. De plus en plus déçu par l’évolution du métier d’agriculteur qui ne peut rien entreprendre sans remplir des tonnes de formalités adminis- tratives, Régis Mougin arrête l’exploitation. “Sans regret” , confie-t-il, même s’il ne manque jamais d’entrer dans une ferme quand l’occasion se présente. Son amour des bêtes perdure néanmoins à travers l’élevage d’une dizaine de chevaux com- tois. Pour lancer l’entreprise,les trois associés ne font pas la fine bouche. “En gros, on a pris tout ce que les autres ne voulaient pas faire.” Ça ne gagne pas forcé- ment beaucoup mais ça permet surtout de se faire connaître. T.P.A. Mougin effectue toutes apprenti. Dans ce Haut-Doubs en plein boum immobilier et où la vitalité de la filière comté laisse peu de disponibilité foncière, il s’avère plus facile de

sortes d’opérations. Notamment des travaux de terrassement en lien avec des bâtiments agri- coles, des fosses à lisier, des pavillons. “On réalise aussi des aménagements extérieurs. Cela va de la pose d’enrobé aux pistes forestières en passant par le défri- chage, le broyage de pierres…” L’entreprise travaille au servi- ce des particuliers, des collec- tivités, de l’O.N.F., de la D.D.E. Depuis bientôt deux ans et demi, Régis Mougin cherchait à se dif- férencier des autres. Il s’intéressait de près à un nou- veau procédé de stabilisation des routes, peu connu en Fran- ce mais pratiqué en Allemagne et en Suisse.Il trouvera son bon- heur en Alsace chez un entre- preneur fonctionnant avec le sys- tème Gurtzwiller.Les techniques habituelles de stabilisation uti- lisent généralement beaucoup de chaux. “Il n’y en a pratique- fondément le terrain qui est ensuite passé au broyeur. On introduit alors dans cette pré- paration le liant à l’aide d’un épandeur spécifique. Il ne reste plus qu’à stabiliser, niveler et compacter le tout. “Quand a ter- miné, on obtient une plate-for- me compacte, dure. On peut tout à fait la laisser dans cet état ou la recouvrir d’une émulsion ou d’un enrobé.” Ce procédé est particulièrement approprié aux terrains lourds, souvent gor- gés d’humidité. Pour Régis, c’est même l’idéal tout comme pour les pistes forestières à fort déni- velé. Au final, le client paie légère- ment moins cher, en bénéficiant par-dessus le marché d’un ren- du plus performant qui résiste aux agressions du ruissellement et au passage de grosses charges tels que les grumiers. ment pas dans notre procédé qui est d’ailleurs celui en vigueur sur le chantier du T.G.V.” Semblable à une charrue, le chi- seul ouvre d’abord pro-

“On a pris tout ce que

les autres ne voulaient pas faire.”

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Maîche L’accès à la Rasse sera facilité L a commune de Maîche a décidé dʼacquérir lʼimmeuble “La Belle marée” dans le but de faciliter lʼaccès au secteur de la Rasse, permettant enfin de trouver une solution aux difficultés rencontrées depuis plusieurs années sur ce dos- sier. Parallèlement à cette acquisition décidée en conseil muni- cipal le 8 septembre dernier, les élus maîchois sont en train de finaliser lʼachat de la maison voisine appartenant à François Grosjean et abritant la solderie François. La poissonnerie la Belle Marée fermera donc définitivement ses

portes tandis que le magasin de confection Fran- çois sera relogé place du Jura où la mairie lui laisse un terrain en échange. Une fois ces deux bâtiments achetés, la com- mune a prévu de procéder à leur démolition, libérant ainsi un accès plus large vers la Ras-

La démolition début 2010.

se, un secteur de Maîche promis à un développement important avec 300 à 350 nouveaux logements envisagés dans les pro- chaines années. “Il s’agit donc de donner une vraie visibilité à cette partie de Maîche qui deviendra un important pôle d’attraction à deux pas du centre-ville” se félicite le maire de Maîche Jose- ph Parrenin. La démolition des deux immeubles doit se faire au début de lʼannée 2010.

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