Journal C'est à Dire 135 - Septembre 2008

9 D O S S I E R FABI AUTOMOBILE : l’histoire d’une saga familiale

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F.A.B.I. : ce sigle est sans doute un des plus connus du Haut-Doubs lorsque l’on évoque le monde industriel local. Derrière ces quatre lettres se cache toute une his- toire basée, dès le départ en 1948, sur une famille ori- ginaire de Morteau. Voilà 60 ans que Michel et Pierre Remonnay créaient la Fabi, une entreprise qui allait deve- nir au fil du temps le premier employeur du Val de Mor- teau et du Haut-Doubs. Pour marquer cet anniversaire symbolique, le journal C’est à dire a voulu retracer l’histoire d’une initiative familiale que la vision et l’audace des diri- geants ont su transformer au fil des ans en épopée indus- trielle internationale. À l’heure où l’environnement économique évolue de jour en jour, la Fabi reste un des piliers de l’économie locale. Jusqu’à quand ? La réponse est, en partie seulement, entre les mains des nouveaux dirigeants qui ont repris le flambeau. Fabi, l’histoire d’une saga familiale, c’est le dossier de la rédaction. L’hommage à une famille d’industriels mais aussi des questions sur l’avenir de l’économie locale.

Histoire

M ichel et Pierre Cairey- Remonnay : profession, tailleurs. Installée au 4, rue Neuve à Morteau, la peti- te affaire familiale est plutôt florissante avant guerre. La clientèle vient ici pour se fai- re confectionner des vêtements sur mesure. Avec l’après-guer- re soufflera pour les frères L’histoire de la F.A.B.I. est intimement liée à une famille de Morteau, les Remonnay, qui ont posé juste après guerre les fondations d’une entreprise qui allait devenir, devant les sociétés horlogères, la principale pourvoyeuse d’emplois du Val de Morteau. F.A.B.I., 60 ans d’épopée industrielle

Remonnay le vent du change- ment. Après de longues dis- cussions autour de l’essor atten- du de l’industrie automobile, Michel et Pierre Remonnay déci- dent de prendre un virage à 180°. La taille des costumes lais- sera la place à la fabrication de pièces pour l’automobile. En 1947, la France se relève enco- re péniblement de la guerre. L’usine Peugeot de Sochaux a été bombardée tandis que la pro- duction de 203 doit démarrer. Bingo : les frères Remonnay déci- dent d’investir dans la construc- tion d’une usine. En février 1948 naît officiellement la “fonderie d’articles pour besoins indus- triels” que l’on apprendra vite à connaître par son sigle : F.A.B.I. L’usine sera édifiée rue de la Lou- hière, à l’arrière de l’ancienne quincaillerie Lambert (aujour- d’hui magasin la Dentellière). Les premières machines à injec- ter le zamak, cet alliage métal- lique fait à 98 % de zinc (et d’aluminium, de magnésium et parfois de cuivre), utilisé alors largement dans l’industrie auto- mobile, sont installées. “L’usine a démarré progressivement. Au départ, F.A.B.I. fabriquait des portemanteaux. Peu à peu, le mar- ché automobile a été intéressé par ce que F.A.B.I. pouvait pro- duire. L’usine a alors fourni des monogrammes, des poignées de portières, des éléments de rétro- viseurs, des poignées de toit ouvrant pour Peugeot” raconte Jacques Remonnay, le fils de Pier- re qui deviendra plus tard P.D.G. de l’entreprise. Rapidement, les techniques déve- loppées par F.A.B.I. évoluent. Les pièces en zamak sont désor- mais chromées, on intègre ensui- te dans l’usine des ateliers de mécanique pour fabriquer les moules, assurer le polissage et le chromage pour ainsi pouvoir fournir aux clients des produits finis. “C’est ce qui a fait le suc- cès rapide de F.A.B.I. qui a été une des premières usines à assu- rer la fabrication complète de la pièce.” Des 5 ou 6 ouvriers du départ, l’effectif est rapidement monté à 70 personnes. En 1956, les premiers problèmes de pla- ce se font sentir, il devient impé- ratif de trouver une solution pour

agrandir les locaux. Des terrains sont alors achetés à la famille Greusard chemin de la Caserne (l’actuelle rue du Maréchal Leclerc), la construction d’une nouvelle entreprise est engagée, qu’il faut déjà agrandir en 1962. L’effectif dépasse alors la cen- taine d’employés, c’est le plein boom de l’industrie automobile. “À partir de cette époque, F.A.B.I. s’est trouvée confrontée à ses pre- miers problèmes de recrutement” note Jacques Remonnay. On fait alors appel à des paysans dont une partie de la main-d’œuvre était alors libérée grâce à la mécanisation de l’agriculture, ou encore aux premiers immi- grés que F.A.B.I. fait venir à Mor- teau (voir article ci-dessous). À l’époque, les mauvaises langues bercées à la culture horlogère allaient jusqu’à dire que tra- vailler à la F.A.B.I., ce n’était pas vraiment un boulot de chrétien… Bien sûr, le bruit, les odeurs de graisse, la pénibilité des tâches étaient alors une réalité dans cet- te branche de l’industrie auto- mobile. Jusqu’à la première crise pétro- lière de 1973, l’activité de F.A.B.I. ne cesse de se développer. “C’est à cette époque qu’on a commen- cé à parler de chasse au poids dans les véhicules. Les construc- teurs ont cherché à innover, F.A.B.I. a décidé de se lancer dans l’activité plastique pour com- pléter son savoir-faire. Petit à petit, le plastique a commencé à sup-

planter le zamak” ajoute Jacques Remonnay, devenu P.D.G. en 1975. La saga familiale Remon- nay est alors complète. Jacques est P.D.G., son frère Claude gère la section mécanique du dépar- tement zamak, la fabrication des moules et les études de prix. Jean, fils de Michel, est directeur géné- ral adjoint de l’entreprise en char- ge du chromage zamak et plas- tique, Monique Remonnay (sœur des deux fondateurs) prend en charge la partie administrative et comptable de l’entreprise tan- dis que Michel Dhanger, beau- frère de Jacques et de Claude, prenait la responsabilité du département plastique (voir article page 11). F.A.B.I. est res- tée une entreprise 100 % fami- liale jusqu’en 1989, date à laquel- le le groupe Bourbon entre dans le capital de l’entreprise. Jusqu’à cette date et cours des années quatre-vingt-dix, la croissance de F.A.B.I. ne s’est pas démen- tie. La famille Remonnay aura contri- bué directement à la création de plus de 500 emplois, faisant de la petite entreprise créée en 1948 par deux frères visionnaires une société internationale qui reste aujourd’hui le principal pour- voyeur d’emplois de tout le Haut- Doubs. Jusqu’à quand ? Le des- tin de la F.A.B.I. n’est plus entre les mains de la famille fonda- trice. J.-F.H.

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Le tout premier bâtiment F.A.B.I. a été édifié en 1948 rue de la Louhière à Morteau par l’entreprise de maçonnerie Martignoni.

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