Journal C'est à Dire 134 - Juillet-Août 2008

É C O N O M I E

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Le député est prêt à enrayer le morcellement de la forêt privée Forêt

Montlebon

Le Charron, 100 % terroir L’auberge située sur les hauteurs de Montlebon a été reprise par un jeune couple désireux d’ancrer l’adresse parmi les incontournables de l’authenticité et du terroir. Le premier bilan est positif.

Face à ce phénomène, Jean-Marie Binétruy esti- me nécessaire d’engager une démarche permettant de mieux valoriser cette ressource forestière.

L’ incontournable saucis- se de Morteau, bien sûr, mais aussi le filet de truite à la crème de savagnin, le faux-filet aux morilles et au vin jaune, la cuisse de pin- tade à la crème de comté, le dos de sandre aux queues d’écre- visse sans oublier les plus rus- tiques fondues et autres croûtes au fromage… L’auberge du Charron assume à 100 % son côté terroir. “Dans chacun de nos plats, il y a au moins un produit régional. Quand les gens montent ici, ils savent qu’ils trouveront cette cuisine du ter- roir” note Cyril Chalmey, ancien apprenti à l’hôtel de France, qui a repris cette auberge avec sa compagne Valérie.

Le jeune couple arrivé au prin- temps dernier aux commandes du Charron a bien pris ses marques. “Nous tirons un excel- lent bilan des tout premiers mois. Le week-end, nous avons des clients de Besançon, du Pla- teau de Maîche, de Suisse. C’est très encourageant” disent-ils. Deux menus (22 et 32 euros), un menu du jour à 12,50 euros le midi, une carte relativement étoffée, la tête de veau ravi- gote tous les jeudis midis…Tout cela contribue à répondre aux attentes des clients qui mon- tent au Charron pour un bon moment de convivialité à 1 100 m d’altitude. Il est conseillé de réserver, surtout à l’approche du week-end.

L a forêt couvre 43 % du territoire comtois, soit 700 000 hectares dont 310 000 répartis entre 160 000 propriétaires privés. Cela représente une moyenne de 2,5 hectares par propriétai- re. Ce chiffre correspond aussi à la taille moyenne des parcelles privées dans le Doubs. Le mor- cellement limite forcément les possibilités de mobiliser effica- cement la forêt privée.Les choses ne s’arrangent pas quand le phé- nomène s’amplifie au fil des suc- cessions. “C’est un problème pré-

transactions amiables exoné- rées de droits notariaux, sous réserve de satisfaire aux cri- tères d’éligibilité. “En février 2006, 170 transactions ont été effectuées sur 225 par- celles. 450 hectares ont été restructurés. 7 000 m 3 de bois supplémentaires ont été ainsi exploités générant 22 emplois induits” , indique Jean-Yves Gabiot, chargé de superviser les échanges dans le Doubs. Depuis 2007, le Département a pris le relais du Conseil régional en s’associant dans une nouvel- ont déjà été négociées sur un potentiel de 200. L’enquête en cours sur le second secteur lais- se espérer un potentiel de 400 transactions. Ces actions sont loin d’inverser la tendance. “On rame à contre-courant. Le mor- cellement évolue plus vite qu’on ne peut le recoller” , admet Fran- çoisJanex,ledirecteurduC.R.P.F. Que faire ? “Nous pourrions tra- vailler à une proposition de loi avec tous les partenaires. L’idée serait de s’inspirer de ce qui se le opération conduite sur les secteurs du Dessoubre et de la Loue-Lison.Côté Des- soubre, une quaran- taine de transactions

occupant au moment même l’on a de plus en plus besoin d’exploiter les matières premières renouvelables comme le bois” , observe le député Binétruy.

22 emplois induits par les transactions.

La restructuration de la forêt privée fait partie des missions confiées au Centre Régional de la Forêt Privée qui célèbre ses 40 ans d’existence. De 2003 à 2006, le C.R.P.F. a piloté avec le soutien de l’État et du Conseil régional une opération de restruc- turation sur 11 cantons dont 4 dans le Doubs : Levier, Pontar- lier, Montbenoît et Morteau. Le principe consiste à inciter les propriétaires à réaliser des

“Deux opérations de restructuration sont en cours dans le Des- soubre et sur le secteur Loue-Lison", indique Jean-Yves Gabiot, chargé de superviser ces actions.

pratique dans le monde agrico- le où il existe un certain nombre de structures,type S.A.F.E.R.,qui essaient d’organiser les cessions de parcelles de façon intelligente. Ces organismes tendent à assu- rer une meilleure cohérence des exploitations. Il faudrait essayer

d’imaginer des mécanismes simi- laires appliqués à la forêt” , sug- gère Jean-Marie Binétruy tout enreconnaissantqu’iln’estjamais simple de légiférer sur le sacro- saint terrain de la propriété pri- vée. F.C.

Cyril et Valérie accueillent les clients tous les jours sauf le lundi soir et le mardi toute la journée. Renseignements au 03 81 67 19 40.

P U B L I - I N F O R M A T I O N Le Crédit Agricole de Morteau dans ses nouveaux locaux La banque a pris possession de ses nouveaux locaux au 18, rue Saint-Michel à Morteau. Plus d’espace, plus de convivialité, plus de confidentialité… Le Crédit Agricole continue à innover.

C lair, spacieux, chaleureux, doté de larges surfaces vitrées qui renforcent la sensation dʼespace, le nouveau bâti- ment du Crédit Agricole de Morteau est désormais digne de la banque numéro 1 du Haut-Doubs. La vingtaine de collabora- teurs peut accueillir dignement les clients, dans des bureaux où la confidentialité est aujourdʼhui totalement respectée. “Nous avions des locaux vieillissants et plus du tout adap-

tés aux normes modernes. Avec cette nouvelle superficie qui a doublé et un aména- gement adéquat, nous disposons d’un outil parfaitement opéra- tionnel” se félicite Erwan Esposito, le directeur de lʼagence mortua- cienne. Parmi les autres

Les nouveaux locaux du Crédit Agricole de Morteau sont très accessibles, avec des possibilités de stationnement facilitées.

“Nous disposons d’un outil

ment un spécialiste des commerçants et des artisans ainsi qu’un spécialiste agricole. Sur le plan de l’habitat, nous aurons un service qui assure toutes les prestations en matière immobilière : transaction neuf et ancien, ges- tion” ajoute le directeur. Forte de son implantation historique dans le Haut-Doubs, le Crédit Agricole compte, grâce à ces nouveaux locaux, renforcer enco- re sa place de leader . “Dans l’agriculture, nous avons 80 % des parts de marché, 40 %

chez les commerçants et artisans et 40 % chez les particuliers. Nous restons, et de loin, la banque numéro 1” complète Claude Taillard, le président de la caisse locale de Morteau. Une soirée découverte à destination de la clientèle est organisée le 26 juin à 18 heures pour les particuliers et le 3 juillet à 19 heures pour les professionnels. Plus que jamais, le Crédit Agricole cultive cette relation de proximité qui en a fait la banque préférée des Franc-Comtois.

parfaitement opérationnel.”

innovations à la disposition du public, on note- ra lʼinstallation dʼun distributeur à lʼexté- rieur de lʼagence (qui distribue également des francs suisses) et un accès libre, 7 jours sur 7 et de 6 heures à 22 heures aux auto- mates pour effectuer toutes les opérations courantes. Et en bonus, un accès confortable à lʼagence et un stationnement rapide à proxi- mité des locaux. Les produits bancaires, les assurances, lʼim- mobilier… Lʼensemble des métiers est repré- senté au Crédit Agricole. “Nous avons notam-

CRÉDIT AGRICOLE DE MORTEAU 18, rue Saint-Michel (à côté de Champion) 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 79 79 - Fax : 03 81 68 38 81 Agence ouverte du mardi au vendredi : 9 heures - 12 heures et 13 h 30 - 18 heures Le samedi : 8 h 30 - 12 heures

L’équipe du Crédit Agricole de Morteau. Une vingtaine de personnes au service de la clientèle.

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