Journal C'est à Dire 133 - Juin 2008

É C O N O M I E

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En bref…

Morteau Vêti a fermé ses portes Les magasins Vêti de Morteau et Pontarlier ont cessé leur activité. L’érosion de la clientèle et les problèmes financiers auraient conduit l’affaire au dépôt de bilan.

Récompense Distinction pour la Maison de la Presse de Villers-le-Lac. Lʼétablissement tenu par Alain etÉmilieHalterestarrivédeuxiè- me de France au trophée des “plumesdʼor”décernéparlesyn- dicat national des diffuseurs de presse. Cette “plume dʼargent” décrochéele22maiderniervient récompenser la Maison de la Presse pour son excellente pro- gression en termes dʼactivité et de chiffre dʼaffaires. “En presse, nous avons augmenté de 50 % en un an” se félicite Alain Hal- ter. Le commerce avait démé- nagé en février 2007 de la rue Parrenin à la rue Pierre Berçot. Un changement payant. Fête du foot Du 27 au 29 juin, Orchamps- Vennes fête le football.Après la venuedeDominiqueRocheteau en 2006, la présentation de la coupe de France en 2007, lʼassociation sportive dʼOrchamps-Vennes renouvel- le sa fête du foot. Cet événe- ment populaire avait attiré plus de 400 joueurs en 2007. Cette année, au programme, tradi- tionnel tournoi vétérans le ven- dredi soir et le samedi, quatre tournois organisés pour les équipes de la catégorie pous- sins, benjamins, 13 ans et 15 ans. Plus de 300 joueurs seront présents et récompensés avec deslotsdevaleurs.Ledimanche, lʼincontournable tournoi inter- familles, quartier, entreprises du Val de Vennes. À noter, écran géant pour suivre la finale de lʼEuro Foot 2008 le dimanche soir. Renseignements : Lionel Jacquet au 06 88 30 10 82.

L e 14 avril, le tribunal de commerce de Besançon a prononcé la liquidation judiciaire des six sociétés dirigées par Jean Brunet “pour les- quelles l’intéressé avait déposé le bilan” indique le greffe du tribunal. Sur le terrain, cette décision s’est traduite notamment par la ferme- ture des deux magasins Vêti de Pon- tarlier et Morteau qui depuis plu-

sont venues se greffer des difficul- tés d’ordre personnel auraient donc précipité l’affaire vers le dépôt de bilan. Une page du commerce local se tour- ne avec la fermeture de ces deux magasins. C’est un coup dur pour Morteau dont l’offre commerciale se restreint un peu plus. Rappelons qu’il y a deux ans, c’est l’enseigne Expert Favre (électroménager) qui a cessé son activité.

sieurs mois faisaient face à un certain nombre de dif- ficultés. “C’est une enseigne qui allait mal” regrettent d’anciens salariés. Tout d’abord, il semblerait que Vêti souffrait depuis quelque temps d’une certaine désaf- fection de la part de la clien-

À ce jour, l’avenir des locaux qui abritaient les magasins Vêti des deux villes ne serait pas encore tranché. Mais il est probable qu’une autre activité commerciale finisse par s’y implanter. Des observateurs de

“C’est une enseigne qui allait mal.”

Le magasin de Morteau employait sept salariés.

Automobile “Les prix de l’automobile ont peu augmenté” Patrick Metz est le dirigeant du groupe du même nom, concessionnaire BMW depuis dix ans pour le Doubs. Le groupe s’agrandit avec le rachat récent de deux nouvelles concessions dans le Jura et l’Ain.

tèle. Pourtant en 2005, Vêtimarché, la filiale des Mousquetaires créée en 1986, a changé de nom pour deve- nir Vêti et se lancer ainsi dans une nouvelle stratégie commerciale avec en égérie Élodie Gossuin. L’enseigne a pris un coup de jeune et s’est fixée comme objectif d’élargir sa cible de clientèle. L’effort de communication n’aurait donc pas eu l’impact sou- haité sur la bande frontalière. Pour faire face à cette érosion de la clientèle et retrouver un souffle com- mercial, le responsable de ces deux affaires avait donc envisagé, selon nos sources, de changer d’enseigne. Il était question qu’il abandonne Vêti pour devenir Kiabi. Le trans- fert n’a pas eu le temps de se fai- re. Des problèmes financiers auxquels

l’économie locale voient également dans ces fermetures qui s’accompagnent du turn over régu- lier des enseignes, le signe d’un ren- versement progressif de la conjonc- ture économique lié à plusieurs fac- teurs. D’abord les consommateurs migrent pour faire leurs achats vers Pontarlier et Besançon, et sont moins fidèles. Ensuite, une nouvelle ten- dance s’amorce : les Français com- mencent à avoir un intérêt à faire leurs emplettes en Suisse où les prix sont moins chers pour un certain nombre de produits compte tenu de la situation de l’euro. Par voie de conséquence, nos voisins helvétiques se pressent moins dans les maga- sins tricolores. Cette tendance risque de faire des dégâts si elle confir- me et s’accentue.

C’ est à dire :Vous fêtez vos dix ans de présence dans le Doubs et vous venez de reprendre deux concessions.Actualitéchargéepourvous! Patrick Metz : Nous avons racheté la concession BMW de Besançon en 1998. Cet- te année, BMW fête ses vingt ans de pré- sence à Besançon, nous fêtons nos dix ans et en effet, depuis le 1 er mai, nous avons repris les concessions BMW de Bourg-en- Bresse et de Lons-le-Saunier. Avec Belfort et Besançon, nous rayonnons donc désor- mais des portes de l’Alsace aux portes de Lyon. 2008 est une nouvelle étape pour notre entreprise qui emploie désormais 85 collaborateurs. Càd : Pourquoi cette politique de rachat de concessions ? L’idée est de proposer un service amélio- ré pour les clients en proposant plus de modèles exposés, plus de modèles à l’essai,etc.Et d’avoir beaucoup plus de choix en termes de véhicules d’occasion. Nous en avions jusqu’à maintenant 120, et avec ces rachats,nous proposons plus de 250 modèles d’occasion. Càd : C’est aussi un moyen de faire des économies d’échelle ? P.M. : Oui, sur des postes précis comme le parc informatique par exemple avec des commandes groupées. Mais pas sur le per- sonnel. Nous ne ferons pas d’économies de personnel, au contraire. Le développement des marques, avec BMW, Mini et les motos, doit aboutir à plus de besoins en termes de personnel. P.M. : Chez BMW, la direction a décidé de regrouper un certain nombre d’affaires pour avoir une meilleure vision des choses, c’est- à-dire moins d’opérateurs avec autant, voire plus de concessions.

Càd : Comment se portent les ventes de voitures ? P.M. : Entre Besançon et Belfort,nous avons vendu l’an dernier 695 véhicules d’occasion et 612 véhicules neufs. En 2008, nous devrions nous situer à 720 véhicules neufs, soit une progression de 15 %. Sur Bourg et Lons, il se vendait 360 BMW neuves. L’idée est d’en vendre cette année 430, plus 130 Mini. Sur les quatre sites, nous devrions donc atteindre les 1 280 véhicules neufs en 2008. Càd : En termes de chiffre d’affaires, comment se traduit cette progression ? P.M. : Il faut que nous réalisions cette année 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est un volume ambitieux mais néces- connaît pas la crise. La baisse du pou- voir d’achat, vous ne la ressentez pas ? P.M. : Il faut bien resituer les choses. Oui, les Français ont raison de penser que cer- tains produits augmentent, mais ce n’est pas vrai pour tout. Je me souviens qu’en 1998, une BMW 320 D coûtait 200 000 F. Aujourd’hui, ce même modèle vaut 34 500 euros. Ce qui correspond à une aug- mentation de 1 % par an mais en face, ce même modèle est beaucoup mieux équipé qu’il y a dix ans, il a bénéficié d’énormes évolutions technologiques. J’affirme que les prix de l’automobile n’ont pas beaucoup augmenté. Ce n’est pas l’automobile qui joue le plus sur le pouvoir d’achat des Fran- çais. Càd : Quelles seront les orientations de la marque BMW ? P.M. : Le X6 vient de sortir. C’est un nou- veau concept situé entre le coupé et le 4 X 4, avant la sortie de la nouvelle série 7 en octobre. Puis d’ici deux ans, d’un mono- space. Mais le plus important est qu’à chaque nouveau modèle correspond une techno- logie innovante. Et désormais, toutes les nouvelles technologies sont orientées vers les économies d’énergie : système “stop-and- go” grâce auquel le moteur se coupe aux feux rouges, réduction des émissions de CO2 et dans les années à venir, les moteurs à hydrogène. BMW travaille depuis 10 ans à cette technologie qui est désormais au point. Dès l’an prochain, nous proposerons nos premiers véhicules hybrides diesel-élec- tricité. saire pour bien fonctionner. Nous avons la chance que la marque nous fournisse les outils pour atteindre ces objectifs. Càd : Alors le groupe Patrick Metz est une entreprise qui ne

“Nous devrions atteindre les 1 280 véhicules neufs.”

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Patrick Metz est désormais à la tête de quatre concessions qui emploient au total 85 personnes.

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