Journal C'est à Dire 133 - Juin 2008

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É C O N O M I E

La facture de rénovation des ascenseurs atteint des sommets L’association bisontine U.F.C.-Que Choisir s’insurge contre l’envolée du coût de rénovation des ascenseurs. Elle dénonce un “grand dérapage” des sociétés d’ascenseurs. 22 000 euros par appareil

En bref…

En bref…

Danse Les 14 et 15 juin, l’Atelier de Danse de Morteau présente au théâtre son spectacle “Voyage autour du monde”. Lætitia Houser a créé toutes les chorégraphies et met en scène 120 élèves dont l’expression corporelle s’exprime à travers les styles très différents que sont le jazz, le classique et le contempo- rain. Deux représentations sont prévues le samedi à 20 h 30 et le dimanche à 16 h. Rens. au 06 74 29 30 58. Racontotte Dans le dernier numéro de La Racontotte, la revue “nature et traditions comtoises”, on apprend notamment lʼhistoire des bois de Franche-Comté qui étaient envoyés au XVIIIè- me siècle, par flottage sur la Saône et le Rhône, jusquʼà Toulon et servaient ensuite à la construction navale. Café La société de torréfaction La Semeuse présente sa collec- tion “Café torréfié à 1 000 m dʼaltitude - Objets du café” au musée dʼhorlogerie du Locle, jusquʼau 30 septembre pro- chain. Renseignements au 00 41 32 931 16 80.

Arc-sous-Cicon La commune dʼArc-sous-Cicon accueille la 5ème édition de lʼArquillonne, une randonnée V.T.T., pédestre et cyclotou- riste, le dimanche 8 juin. Ani- mations (parcours dʼagilité, jeux…). Renseignements au 03 81 69 97 34. U.N.E.S.C.O. Dans un courrier récent au délégué de la Suisse à lʼU.N.E.S.C.O., le directeur du Centre du patrimoine mondial a indiqué que le dossier de candidature La Chaux-de- Fonds / Le Locle remplissait tous les impératifs techniques. Il pourra donc valablement être examiné. Musique Le festival des musiques du Haut-Doubs aura lieu à Vil- lers-le-Lac les 27, 28 et 29 juin. Deux temps forts vont ponctuer ce rendez-vous. Le vendredi soir à 20 h 30, à la salle des fêtes, l’Harmonie de Villers-le-Lac se produira sur scène pour un concert unique avec l’orchestre Macadam. Ensemble, ils vont reprendre une série de morceaux de variété. Le second temps fort est le dimanche avec l’audition d’une douzaine de sociétés de musiques. Entrée libre. Rens. 03 81 68 44 01.

L es quelques accidents dra- matiques qui sont surve- nus enFrancecesdernières années dans quelques ascenseurs vétustes ont suffi à remettre tota- lement en question les mesures de sécurité et d’entretien du parc d’ascenseursenFrance.Àtelpoint que le législateur a décidé une rénovation complète du matériel en quelques années seulement. De quoi se frotter les mains pour les quelques sociétés spécialisées qui se partagent le marché des 450 000 ascenseurs du parc fran- çais : Koné, Thyssen, Schindler et Otis pour les principaux. Mais l’intention de base a vite tourné au dérapage. C’est en

concurrence dans le secteur des ascenseurs” ainsi que “des syn- dics de copropriétaires qui ne remplissent pas leur rôle de conseil vis-à-vis des coproprié- taires.” “Les syndics sont rému- nérés au pourcentage en fonc- tion du montant des travaux. Ils sont donc très peu regardants” commente Jean Serre, spécia- liste des copropriétés à l’association bisontine.Il reproche également que les ascensoristes aient attendu cette loi de 2003 pour réagir, alors qu’une loi de 1995 les obligeait à assurer à leurs frais l’entretien des appa- reils. “Dans une copropriété de Besançon, aucune pièce n’a été

Les phases de rénovation devaient s’étaler de 2008 à 2018. l’association demande que soit repoussée cette échéance.

nés avaient déjà été condamnés par la Commission Européenne pour pratique anticoncurren- tielle à une amende de 992 mil- lions d’euros. Au-delà des tarifs jugés exces- sifs, l’U.F.C.-Que Choisir déplo- re que “les décisions de travaux soient prises dans la plus tota- le opacité,quelle que soit la copro- priété concernée. La plupart du temps, on accepte des travaux avec un seul devis, il n’y a pas de mise en concurrence” ajoute Jean Serre qui dénonce aussi “des contrats d’entretien tout à fait flous que personne ne contrô- le” , citant “ces deux copropriétés voisines à Besançon,l’une de trois étages, l’autre de treize, avec un prix d’entretien identiques pour les deux.” Pour les propriétaires particu- liers, la note risque d’être salée.

Le coût par ascenseurs est éva- lué à 22 000 euros en moyen- ne et les travaux doivent s’échelonner jusqu’en 2018. Mais c’est pour les organismes publics que la facture est la plus impres- sionnante. Chez Grand Besan- çon Habitat, on est concerné au premier chef avec la gestion d’un parc de 155 ascenseurs. Pour l’organisme logeur, le montant de ces travaux de mise en confor- mité dépasse chaque année les 150 000 euros. “Pour cette année, la facture sera de 164 166 euros. Heureusement,nous avions anti- cipé les choses et échelonné ces dépenses. Si bien que nous évi- terons de répercuter ces coûts dans les loyers” rassure Sylvie Joubert,responsable de la main- tenance à Grand Besançon Habi- tat. J.-F.H.

tout cas ce qu’affirme l’association de défense des consommateurs U.F.C.-Que Choisir qui a mesuré l’impact finan- cier de la rénovation de sécurité des appareils

changée en quarante ans et d’un seul coup, il faut tout rénover.” La loi impose d’examiner 17 points de contrôle. “Mais il y a un vrai amalgame entre la

“Des contrats d’entretien tout à fait flous.”

décidée par la loi du 2 juillet 2003. Depuis cette date, les prix annoncés par les ascensoristes auraient tout bonnement dou- blé, passant de 3 ou 4 milliards, à 8 milliards d’euros. À cause d’une part d’un calendrier de rénovation beaucoup trop ser- ré, “ce qui aurait déséquilibré le marché et fait grimper les prix” et d’autre part d’un “manque de

sécurité et le confort. Comme la tolérance de niveau de la por- te palière qui a été fixée à 2 cm, alors que jusqu’à 7 cm, il n’y a aucun danger. La différence,c’est qu’avec ce seuil, la moitié des moteurs seront à changer” déplo- re Jean Serre qui estime déjà que “des copropriétaires ne pour- ront pas assumer ces charges.” Les quatre ascensoristes concer-

COOPERATIVE DE CONSTRUCTION BOIS : L’UNION FAIT LA FORCE

Photo de groupe avec Melle Becker de la Fédération Française des Artisans Coopérateurs du Bâtiment (FFACB) devant la 1ière maison bois de CCB en cours de construction à Gilley

En créant la coopérative artisanale CCB (Coopérative de Construction Bois), neuf entre- prises du secteur l’ont bien compris. L’union fait la force et permet de rassembler toutes les com- pétences dans un véritable esprit d’équipe pour proposer sur le marché des maisons bois clés en main dans le cadre du contrat réglementé “CCMI” (Contrat de Construction de Maisons Individuelles) et pour offrir aux clients l’ensemble des garanties et assurances qui y sont rattachées comme les garanties de remboursement et de livraison à prix et délais convenus, les protections juridiques, l’assurance dommage-ouvrage au prix le plus compétitif du marché, l’assurance décennale et responsabilité civile. Initié en 2007 par l’entreprise Myotte-Duquet Charpentes de Fournets-Luisans qui cher- chait à renforcer son positionnement sur le marché de la maison bois de qualité, ce projet associe Laurent Pillot pour les travaux de terrassement, CHD pour la maçonnerie générale, les entreprises Bonnet-Perrin, Jackie Fertillet et Jean-François Dare pour l’électricité, le chauffage et le sanitaire, l’entreprise LJ Toiture pour l’étanchéité, l’entreprise TRH pour les chapes et le carrelage et l’entreprise Plaqu’idéal pour les finitions intérieures. A ce jour, sept contrats de construction ont déjà été signés et les deux premières maisons ont commencé à Gilley et Damprichard sous les yeux émerveillés de leurs futurs propriétaires… Une bonne manière de passer d’un professionnalisme solitaire à un professionnalisme solidaire où le consommateur retrouve également son avantage.

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