Journal C'est à Dire 133 - Juin 2008

S O C I A L

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Par amour de l’humain Parce que la société ne met rien en place, parce que le déni de la mort dans lequel nous vivons la révolte, parce qu’aucune réponse valable n’est apportée à la question sur la fin de vie, la Bisontine Laure Hubidos a décidé d’agir. Le chantier de sa vie à elle se nomme “Maison de vie Carpe Diem”. Engagement

H eureuse de vivre, joyeuse et croquant la vie de ses belles dents blanches, Lau- re Hubidos n’a qu’une idée en tête depuis quatre ans : ouvrir dans le Doubs, à Besançon, sa “Maison de vie”, un centre de soins de suite à orientation pal- liative pour des personnes ne nécessitant pas de soins médi- caux lourds. “J’aime prendre soin des autres. La mort de mon père en 2001 a été un déclic.” Bien que très accaparée à l’époque par son job d’attachée de presse au Conseil régional de Franche-Comté, la jeune maman de deux enfants (un troi- sième est arrivé depuis) décide de devenir bénévole au sein d’une association accompagnant les personnes en fin de vie.Après une formation d’un an,elle inter- vient d’abord dans un centre de long séjour bisontin puis fran- chit la porte de l’unité de soins palliatifs du C.H.U. de Besan- çon, dirigée par Régis Aubry également président du comité national de suivi du dévelop- pement des soins palliatifs. Patrick* occupe l’un des six lits du service et leur rencontre va être décisive. “Je me suis ren- due compte qu’il y avait un vrai problème lors du retour à la mai- son. L’angoisse, la solitude, la famille qui ne peut plus gérer.” L’homme rentre chez lui dans

une détresse totale, et Laure Hubidos décide de s’en occuper jusqu’au bout, mettant un ter- me à ses visites à l’hôpital. Pen- dant deux ans et demi, elle va l’avoir chaque jour au télépho- ne et lui rendre visite deux fois par semaine. “On a eu une pha- se d’apprivoisement puis il allait de mieux en mieux. Je l’emmenais se balader. Là, on est à l’essentiel de ce qui fait un être humain. Mon seul moteur, c’est l’amour de l’autre.” Puis Patrick est mort et Laure a déci- dé d’aller plus loin, de combler ce vide entre l’hôpital et le domi- cile pour les patients en fin de vie. “Je me revois encore. J’étais en train de déjeuner avec une copi- 2003 est suivie un an après par la création de l’association “Car- pe Diem” pour porter le pro- jet. “J’en ai parlé à Régis Aubry qui a tout de suite adhéré.” Il faut ensuite le présenter aux diverses institutions (Direction Régionale des Affaires Sani- taires et Sociales,Agence Régio- nale d’Hospitalisation, Conseil général). Toutes sont enthou- siastes, soulignent le caractère innovant du concept mais aus- ne et je lui ai dit : “Un jour j’ouvrirai une mai- son de vie, genre mai- son d’hôtes où les gens seraient vraiment chez eux.” L’idée, lancée en

si sa complexité car au croise- ment du sanitaire et du social, deux mondes qui n’ont pas fran- chement l’habitude de travailler ensemble. Qu’importe ! Laure Hubidos y croit et poursuit sa route, malgré les aléas de la vie pas toujours propices à un tel investissement. “Ça relève un peu de la vocation. Même quand j’étais au plus bas, je me disais, “ non tu ne peux pas lâcher, tu dois aller au bout de ce projet.” Et elle a réussi. Un toit en verre au-dessus d’une grande pièce à vivre, 20 chambres individuelles avec jar- din, un salon, une terrasse, une cuisine, les plans de la mai- son de vie sont aujourd’hui bou- clés. Son implantation reste à assurés par des auxiliaires de vie et des aides-soignantes, en lien avec les médecins traitants, le tout supervisé par un méde- cin coordinateur de l’unité des soins des palliatifs. “J’aimerais qu’il y ait des expos, du ciné- ma mais aussi la venue d’une esthéticienne. C’est un lieu de répit, pas un mouroir.” La future directrice de l’établissement pour l’heure chargée de mission auprès du définir mais elle sera proche du centre-vil- le “pour que les gens soient dans la ville et dans la vie.” Les soins médicaux seront

Les malades, des vivants avant tout.

Remarquée dès 2005 par Marie de Hennezel dans son rapport sur “La France palliative”, la maison de vie Carpe Diem de Laure Hubidos est l’un des deux projets pilote du “Plan soins palliatifs” de Nicolas Sarkozy.

directeur général du Conseil régional peaufine maintenant le plan de fonctionnement (1 mil- lion d’euros par an) avant le début des travaux, fin 2008. La Maison de vie Carpe Diem ouvri-

ra en 2010. Après cinq ans d’expérimentation, une ouver- ture est prévue dans les autres départements franc-comtois avant un développement à l’échelle nationale. “Je suis heu-

reuse de ce que j’ai fait de ma vie, je suis en paix avec moi- même” déclare celle qui aura tout juste 40 ans en 2010.

A.B.

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