Journal C'est à Dire 133 - Juin 2008

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P L A T E A U D E M A Î C H E

“On arrive à trouver des choses très atypiques dans le vin” Le Russey Alain Fesselet est un des six responsables des achats de vins pour Super U en France. Le 27 mai, il était à Paris pour présenter à la presse la sélection des crus retenus pour la foire aux vins d’automne.

Bougez avec la Poste La Poste Parmi les manifestants du mois de mai, les P.T.T. sont aussi concernés. Dans le Doubs, c’est l’absence de dialogue social qui est pointée du doigt. Nou- veauté : les conseillers financiers lancent leur mouvement de grogne.

C’ est à dire : Compa- rée aux autres enseignes de la grande distribution, Super U a une manière particuliè- re d’appréhender le marché du vin. Qu’en est-il ? Alain Fesselet : Nous sommes en effet une des seules chaînes de distribution à se déplacer dans les vignobles pour goû- ter des vins. Nous essayons tant

aux vins. Nous disposerons de plus de 350 références lors de la foire d’automne. Càd : À Paris, vous avez pré- senté à la presse votre sélec- tion 2008. Comment les vins que vous avez retenus ont été notés ? A.F. : Nous avons eu de très bonnes retombées. La revue des vins de France a très bien noté un certain nombre de vins de notre sélection. Càd : Grande distribution et petits producteurs ne font pas toujours bon ménage. Comment avez-vous gagné la confiance du terroir ? A.F. : C’est un travail de longue haleine et un tour de force. Cela fait 12 ans que je m’investis dans ce secteur. Au départ, les viti- culteurs étaient réticents.Désor- mais, ils veulent venir chez nous car pour eux, nous ne sommes pas des hypermarchés, mais des commerçants modernes qui ont une approche du vin qui leur convient. Nous entretenons une relation gagnant-gagnant. Càd : Comment se compor- tent les vins français sur le marché international ? A.F. : La situation est stable. Il y a cinq ans, nous avons per- du des marchés à l’export. On commence maintenant à en reprendre. Il s’est passé que les étrangers achetaient surtout des vins de cépages. Or notre force ce ne sont pas les vins de cépages, mais les vins multi- cépages.

Càd : Quelles sont les régions qui se boivent le mieux en ce moment ? A.F. : On remarque que les vins de la vallée du Rhône montent en qualité. Il y a peu de temps, j’ai goûté également un Cos- tières de Nîmes exceptionnel dont le prix est de 3 euros seu- lement. Mais je crois qu’aujourd’hui, dans chaque

que possible d’aller à la rencontre de nou- veaux viticulteurs pour découvrir leurs pro- duits. Ce sont parfois des niches. Chaque

région on arrive à trouver des choses très atypiques. Càd : Cela signifie qu’on peut se faire

“C’est un travail de longue haleine.”

La fermeture des bureaux de Poste est toujours dans l’actualité. Notamment dans le Haut-Doubs.

plaisir à moindre frais ? A.F. : C’est un des objectifs de la démarche de Super U. Notre cheval de bataille est que le client qui achète une bouteille à cinq euros ait le sentiment de boire un vin à 10 euros.Tous les ans, j’intègre entre 30 et 50 nou- veaux produits pour les foires

J eudi24avril,31conseillers financiers de la Poste du Doubs,soit80%des effec- tifs titulaires en activité, ont cessé le travail. En cause, la dégradation de leurs conditions de travail. “Les

année, on intègre deux ou trois nouveaux propriétaires qui ont pour point commun celui d’être en culture raisonnée. Cela signi- fie que ces viticulteurs traitent le vignoble au minimum, et seu- lement lorsque cela est néces- saire. Nous sommes vigilants sur ce point.

pas été entendues. “Ils sont tou- jours dans l’attente d’une autre réunion avec la direction. S’ils n’ont aucune nouvelle, ils lan- ceront bientôt un nouveau pré- avis” ajoute le syndicat Sud. Plus largement, c’est tout le ser- vice postal qui a peur de l’avenir. “Il y a une absence de dialogue social, on n’écoute pas les agents. Les réorganisations qui se font actuellement poussent les agents à la mobilité. L’objectif, natu- rellement, est de réduire les effec- tifs. Pour l’instant, ça se fait déjà en ne remplaçant pas les départs en retraite.” Les postiers ajoutent à leurs craintes la généralisation en milieu rural des points-contacts de la Poste, tenus par des com- merçants.

semaine que 35.Travailler plus, gagner moins” résume le syn- dicat. Cinq syndicats avaient appelé à ces arrêts de travail : Sud, C.G.T., F.O., C.F.D.T. et C.F.T.C. Ils dénoncent là enco-

re une vraie dérive vers les procédés du privé. “Les objectifs fixés sont de plus en plus inattaignables. Alors que la Poste ne prône que les produits à forte valeur ajoutée,

conseillers en ont mar- re de leurs conditions de travail, résume le syndicat Sud-P.T.T. : stress important dû à une pression commer- ciale de plus en plus

“Ils sont toujours dans l’attente d’une autre réunion.”

pesante. Déclinée depuis le niveau national, cette pression “retombe” intégralement sur les conseillers. Le commissionne- ment des conseillers se réduit d’année en année. Au final, les conseillers financiers travaillent plus souvent 40 heures par

les conseillers financiers sou- haitent avant tout donner des réponses adaptées à la réalisa- tion des projets de leur clientè- le.” Un mois après ce mouvement d’humeur,les revendications des conseillers n’avaient toujours

Alain Fesselet, responsable du Super U au Russey, a fait une dégustation sous la Tour Eiffel à Paris fin mai.

Propos recueillis par T.C.

Quatre jeunes du Haut-Doubs aux J.M.J. Événement Deux Mortuaciens et deux filles du plateau de Maîche s’envoleront début juillet pour Sydney assister à ce grand rassemblement de la jeunesse. À un mois du départ, l’enthousiasme est palpable.

L e départ approche pour 44 jeunes du diocèse de Besançon. Âgés de 17 à

Voilà un an que ces quatre jeunes ont été sélectionnés pour partir. Depuis, ils se mobilisent

donné un concert…” Avant d’arriver enAustralie pour le début des J.M.J. (du 14 au 20 juillet),ces jeunes feront esca- le à Taïwan pour rencontrer le père Jean-Pascal Lombard, prêtre missionnaire. La visite du Pape Benoît XVI sera un des temps forts des J.M.J. Du bon- heur, de la plénitude, et un mes- sage de paix, chacun de ces jeunes chrétiens attend tout cela de ce rendez-vous mondial.

30 ans, ils s’envoleront bientôt pour Sydney en Australie où se dérou- lent du 14 au 20 juillet les Journées Mondiales de la Jeunesse (J.M.J.). Marie-Jo Beluche, res-

pour réunir les fonds nécessaires à finan- cer ce voyage qui coû- tera à chacun 2 300 euros. Ce coût est supporté à part égale par le diocèse,

“C’est une manière de

faire le point sur notre foi.”

ponsable du doyenné, sera accompagnée du Mortuacien Nicolas Siron, originaire de Vil- lers-le-Lac, d’Anne-Cécile Maillot des Bréseux et de Lau- re Déforêt, du Russey. Ils ont entre 22 et 28 ans. Certains d’entre eux ont déjà vécu l’expérience des J.M.J., à Rome en 2000 ou à Cologne en 2005. Pour ces quatre jeunes qui s’impliquent chacun à sa maniè- re dans la vie de l’Église, ce long périple a une saveur particu- lière. “C’est une manière de fai- re le point sur notre foi, de recharger les batteries. Dans une paroisse, quand on est jeu- ne, ce n’est pas forcément évi- dent. Ces rencontres nous per- mettent de nous ressourcer en allant à la rencontre d’autres peuples” commente Marie-Jo Beluche.

le participant lui-même et les dons. “Nous avons notamment organisé une vente de bougies,

Les jeunes de tout le Haut-Doubs partent aux J.M.J. comme ici ceux de Pontarlier en compagnie du père Cheney.

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