Journal C'est à Dire 130 - Février 2008

É C O N O M I E

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“Les Suisses créent des routes dignes d’un pays moderne” Transports Le transporteur Garnache réalise 85 % de son chiffre d’affaires avec la Suisse. Pour lui, c’est une aber- ration que la R.N. 57 entre Besançon et le Haut- Doubs ne soit pas une 2 x 2 voies continue. Zoom Garnache Transports

rejoint le groupe Berto Le groupe de transport qui compte trois sociétés (Batlogg, M.G.B. et Garnache) vient de passer sous le contrôle du groupe avignonnais Berto. L’entreprise dont le fondateur est originaire du Haut-Doubs poursuit son évolution. G arnache Transports entre dans le giron du groupe Ber- to. Jean Garnache, le fondateur de l’entreprise, vient de céder l’affaire au transporteur avignonnais présent sur l’ensemble du territoire national à travers 16 sites et qui emploie 1 400 salariés pour un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros. À 52 ans, le P.D.G. a fait le choix stratégique de s’adosser à ce groupe pour que son entreprise continue à croître. “Je ne suis pas un grand businessman. J’ai créé une belle société. Mais pour continuer à progresser, il me faut une structure de type grand groupe. Or je ne suis pas certain d’avoir les capacités pour gérer ce genre d’organisation. Alors je vends.” Jean Garnache fait preuve d’humilité dans sa démarche, convain- cu que sa société entre dans une nouvelle ère. Car Berto absor- be d’un coup les trois structures sœurs qu’il dirigeait et qui sont Garnache Transports, Batlogg et M.G.B. Au total, une cen- taine de salariés collaborent pour ces enseignes qui réali- sent un chiffre d’affaires d’une douzaine de millions d’euros dont une partie résulte des échanges avec la Suisse. Cette année, le groupe Garnache a encore investi 1,2 million d’euros dans du matériel ! Ce pôle transport va sortir renforcé de ce transfert finalisé fin 2007. Il va devenir une plateforme majeure dans l’Est de la France. “Dans les cinq ans, Berto va créer 80 emplois supplé- mentaires en plus de l’externalisation de la flotte. Ce service consiste à mettre à disposition des entreprises qui le souhaitent des moyens humains et techniques pour leurs opérations de transport” poursuit Jean Garnache qui va participer à ce projet en restant directeur du site. Enfin M.G.B. et Batlogg vont changer de nom pour devenir Berto Franche-Comté. Quant à Garnache Transports, elle garde sa dénomination.

C’ est à dire : Garnache Transports travaille essentiellement avec la Suisse. Quelle est la part du marché helvétique dans votre chiffre d’affaires ? Jean Garnache : Garnache Transports réalise 85 % de son chiffre d’affaires avec la Suisse. Cela représente environ 7 mil- lions d’euros. Càd : Les autorités suisses imposent une redevance poids lourds liée aux prestations (R.P.L.P.). Tous les camions

se depuis Besançon ? J.G. : Bâle est notre principal point de passage car c’est dans cette zone, avec Zurich, que se concentre une grande partie de l’industrie suisse plutôt spécia- lisée dans des produits gammés. Nous avons en particulier un client pour lequel on distribue de la laine de roche. Cela repré- sente 1 500 camions par an. Càd : Des camions transitent néanmoins par Vallorbe. Quel regard portez-vous sur l’actuelle R.N. 57 en tant que

qui circulent sur son territoire sont taxés. À quel montant s’élève cette taxe pour Garnache Trans- ports ? J.G. : Cette redevance est de 0,60 centime

transporteur entre le Haut-Doubs et la frontière ? J.G. : C’est une rou- te d’un autre temps. Actuellement, de la Norvège (un pont relie ce pays au Danemark)

Selon le transporteur Jean Garnache, “l’axe Montbéliard- Morteau-Pontarlier mérite aussi d’être valorisé.”

“Il faudrait investir dans une 2 x 2 voies digne de ce nom.”

la liaison sur Morteau. La R.N. 57 est un axe international. L’axe Montbéliard-Morteau-Pontar- lier mérite aussi d’être valori- sé. Or j’ai le sentiment que le conseil économique et social ne parie pas sur cet aménagement. Il me semble qu’on ne veut pas admettre qu’un axe routier peut générer une dynamique com- merciale et industrielle. Pour- tant, il n’y a qu’à voir l’essor que connaît aujourd’hui la région d’Épinal. En attendant, les

Suisses créent des infrastruc- tures routières dignes d’un pays moderne. Càd. : En France, on parle davantage du ferroutage. Qu’en pensez-vous ? J.G. : Le chemin de fer n’est pas adapté au monde dans lequel on vit. La force du transport rou- tier est qu’il accède partout. Cependant, en tant que trans- porteur, je ne vois pas que pour le camion. Que la France inves- tisse dans les autoroutes mari- times, là, je suis d’accord, car c’est un outil efficace.

d’euros par kilomètre parcouru. Garnache Transports a 44 camions qui se rendent en Suis- se. Cette année, la R.P.L.P. repré- sentait 1 million d’euros pour notre entreprise. Càd : Quelle est votre porte d’entrée principale en Suis-

on peut traverser toute l’Europe jusqu’au Sud de l’Italie sans quit- ter l’autoroute sauf à deux endroits : en Franche-Comté et dans la région de Sion. Il fau- drait investir dans une 2 x 2 voies digne de ce nom entre Besançon et le Haut-Doubs pon- tissalien, plus importante que

Investissements Immobilier : ça baisse à Besançon En seulement quelques mois, la tendance s’est inversée. Le marché immobi- lier retrouve son calme après plusieurs années d’euphorie. Désormais, ce ne sont plus les vendeurs qui font la loi, mais les acquéreurs qui fixent le prix.

Propos recueillis par T.C.

OFFRE RÉSERVÉE AUX FRONTALIERS

L es prix ne pouvaient pas continuer à grim- per indéfiniment. Les observateurs per- manents dumarchéde l’immobilier,notaires et agences,s’attentaient à ce que la situation finis- se par se tasser un jour au l’autre. La Franche- Comté est concernée par le fléchissement qui s’amorce en ce début d’année. Les profession- nels du secteur le ressentent mais ne disposent pas encore de statistiques précises pour appuyer leurs impressions. La réalité “est que je pense que nous allons, non pas vers un ralentissement, mais vers une stabilisation des prix” explique Alain Ménétré, président de la F.N.A.I.M. Franche-Comté qui refuse pour l’instant de par- ler de baisse. En 2007, selon Century 21 Fran- ce, notre région affichait encore une progres- sion de 11 % des prix au mètre carré (+ 3 % à Besançon), soit une des croissances les plus fortes de l’Hexagone alors que sur la même période, le Languedoc-Roussillon reculait de 1,19 % et le Limousin de 1,65 %. L’embellie est révolue. Terminée l’euphorie des neuf dernières années qui s’était emparée d’un marché où tous les biens se vendaient à n’importe quel prix. La tendance s’est inversée en quelques mois seu- lement avec l’augmentation des taux d’intérêt. “Il y a aussi une morosité nationale qui

n’encourage pas les gens à investir en ce moment” remarque un professionnel de l’immobilier bison- tin. Résultat, les prix qui grimpaient dans la capitale régionale stagnent, voire baissent. Des biens seraient particulièrement touchés. “C’est clair, un appartement de 67 m 2 qui se vendait il y a deux ans 145 000 euros part désormais à 110 000 euros” ajoute-t-il. Dans certains cas, les prix prennent une vraie claque et les délais de vente s’allongent (jusqu’à 90 jours). Le marché de l’immobilier amorce donc sa méta- morphose avec un paramètre qui joue un rôle capital dans cette mutation. Sur l’échiquier, les maîtres du jeu ne sont plus les vendeurs mais les acheteurs. “En 2003, 2004, 2005, les ven- deurs ont profité des taux d’intérêt très bas pour se séparer de leur bien à des prix très hauts poursuitAlainMénétré. Aujourd’hui, l’acquéreur a un budget plus serré, il est plus attentif à ce qu’il achète, plus réfléchi. Il visite plusieurs biens, ne s’emballe pas. Et si le produit ne lui convient pas, il passe à autre chose. Le vendeur ne fait plus la loi.” Le marché ne s’écroule pas pour autant. La demande est constante, tout comme l’offre, mais les investisseurs ne sont plus disposés à ache- ter à n’importe quel prix n’importe quel bien.

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