Journal C'est à Dire 130 - Février 2008

D O S S I E R

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Henri Leiser préfère “l’humain au béton” Opposition Après quelques difficultés, la gauche mortuacienne a bouclé sa liste. Elle sera emmenée par Henri Lei- ser. Au programme de cet- te liste “gauche et extrê- me-gauche”, du social et de la solidarité.

Repères Les 29 noms de la liste Leiser Henri Leiser Artisan relieur retraité

62 ans 67 ans 59 ans 39 ans 52 ans 47 ans 39 ans 44 ans 70 ans 29 ans 55 ans 29 ans 58 ans 35 ans 61 ans 41 ans 56 ans 27 ans 53 ans 33 ans 43 ans 52 ans 65 ans 66 ans 55 ans 71 ans 71 ans 70 ans

Josiane Mazzotti Alain Fabre Maria Matias Jacques Fleury Armelle Labourey Philippe Juif Christine Roule Patrice Bassetti Andrée Greusard Karim Djekhar Dominique Cali Jérôme Cognat Justine Sur Philippe Roy Chantal Berçot Emmanuel Grillot Tamara Largura Nicolas Bénard Sébastien Lovotre Agnès Briccoli Jean-Paul Goidet Marcelle Lucas Michel Viprey Christiane Briccoli Danièle Maillotte Denis Roy

Retraitée Enseignant

Secrétaire dʼassociation Agent administratif Horloger frontalier Enseignante Magasinier Ingénieur frontalier Formatrice Machiniste frontalier Assistante de vie Retraitée

Agent de service hospitalier 45 ans

H enri Leiser n’est pas tendre avec la politique actuelle : “À Morteau, dit- il, on bascule vers quelque cho- se d’irréversible : le béton. Concer- nant l’humain, là, c’est la catas- trophe.” Dans ce jugement à l’emporte-pièce, Henri Leiser déplore que Morteau se trans- forme peu à peu en “hôtel pour les gens qui vont travailler en Suisse.” Autrement dit, en vil- le-dortoir. Le candidat de l’opposition constate, fustigeant au passage l’étude présentée par la mairie selon laquelle Morteau abriterait plus de 3 000 emplois : “Le problème, c’est qu’à Morteau, il ne reste quasiment plus d’entreprises industrielles. Et on s’aperçoit que beaucoup de gens qui travaillent à la Fabi n’habitent même pas sur Mor- teau, car ils sont passés à l’essoreuse des loyers mortua- ciens.” À la tête de cette “liste pour une gauche solidaire”, Henri Leiser et ses équipiers veut donc pro- poser une alternative. Dans sa composition, la liste reprend déjà les six conseillers municipaux sortants d’opposition. Pour le reste, elle est composée selon

Enseignant Retraitée Aide soignant

Enseignante frontalière

Cuisinier

La liste emmenée par Henri Leiser comprendra notamment les six conseillers d’opposition sortan

Jacqueline Boissenin Horlogère

Conseiller en insertion Agent de production Ouvrier angleur

Henri Leiser, “de gens de gauche et d’extrême-gauche. En effet, nous sommes plutôt du côté des Rmistes, contrairement à l’autre liste qui est plus du côté de ceux imposés sur la grande fortu- ne.” Alors, selon la tête de liste, “la priorité humaine de base, c’est

assez pris en compte jusqu’ici les besoins des personnes modestes en matière de logement.” Si M. Leiser et son équipe sont élus au soir du 16 mars, le pre- mier engagement de la munici- palité serait de “se désengager du contrat d’affermage avec Gaz et Eaux concernant la distri-

ration.” Au chapitre des projets d’aménagement, Henri Leiser souhaiterait faire de la mai- son Klein “un lieu d’archivage pour l’horlogerie. Il n’existe nul- le part un lieu de mémoire où sont archivés tous les documents relatifs à l’horlogerie dans le Haut-Doubs. Ou alors, pourquoi ne pas construire quelque chose sur le terrain proche du parking sous la solderie François, un bâti- ment qui abriterait une nouvel- le bibliothèque et ces archives horlogères.” Sur le plan de la circulation, Henri Leiser prône pour un désenclavement de la montagne, “l’accès depuis Les Combes et les Arces, avec une sortie vers Les Fins via le Caillet pour éviter aux véhicules de tous s’engouffrer sur Morteau.” Dans Morteau,

Retraitée Retraité

Ouvrière frontalière

Jean-Claude Bettinelli Retraité

Retraitée Retraité

le logement. Ça devient la catas- trophe juge M. Leiser. Pour juguler l’inflation des loyers, il faudrait, chaque fois que la mairie le

bution de l’eau. C’est une chose à prévoir dès le début du man- dat.” Même chose pour les travaux de voirie qui représen- tent selon M. Leiser,

“Se désengager du contrat d’affermage avec Gaz et Eaux.”

M. Leiser suggère de “faire pas- ser les véhicules par la route des Marchandises, le long de la gare, pour désengorger le centre-vil- le.” La situation financière de la vil- le, “plutôt saine” reconnaît M. Leiser, est le résultat d’une politique qui se fait “au détri- ment de tout un pan de la popu- lation.” Pour redonner de la cohé- sion dans la population locale, Henri Leiser est partisan de

la création d’une “grande fête des associations.” Du côté des urnes, “comptant sur le coup de pouce donné actuellement par les mauvaises opinions sur la politique du pré- sident Sarkozy” , Henri Leiser précise que, s’il est élu, il ne considérera “pas la mairie de Morteau comme un tremplin vers une carrière politique nationa- le.” À bon entendeur… J.-F.H.

peut, préempter les terrains pour aider la promotion de logements publics, accessibles au plus grand nombre. Exemple : quand la caserne des pompiers déména- gera, il faudra confier les locaux de la rue de la Glapiney à des bailleurs sociaux. On n’a pas

“37 % du budget général d’investissement de la ville avec le marché construction main- tenance. Il faudra bien revenir à une autre formule. En France, seules deux villes, Morteau et Vichy, s’étaient engagées sur un contrat de 15 ans. C’est une aber-

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