Journal C'est à Dire 127 - Novembre 2007

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Les petites entreprises dénoncent le “mal français” Discussion Les locaux de l’association les Amis d’Emmaüs, installée aux Fins depuis quelques semaines, ne désemplissent pas. Le succès rencontré par la formule a été immédiat.

Les horlogers parlent de leur stratégie marketing La Chaux-de-Fonds

C’ est à La Chaux-de-Fonds, le 29 novembre, que se déroule la 11 ème journée internationale du mar- keting horloger. Lors de ce ren- dez-vous, les participants ne parleront pas direc- tement de produits mais de la meilleure stratégie à adopter pour les distribuer et assurer le service après-vente. Plus de 300 professionnels de l’horlogerie et du marketing sont attendus lors de cette journée pour débattre d’un sujet essen- tiel aujourd’hui dans la politique de marque pra- tiquée par les sociétés horlogères. “Il est clair que nous sommes actuellement à un point de chan- gement important dans la manière de présenter les produits explique Kalust Zorik, président des Journées Internationales du Marketing. Avant, les horlogers confiaient leurs créations à des bou- tiques qui avaient chacune leur propre style. Les Dans quelques jours, 300 profes- sionnels de l’horlogerie et du mar- keting vont participer à grand congrès pour débattre de la meilleure stratégie à adopter pour commercialiser les produits. Les sociétés, à commencer par celles position- nées sur le marché du luxe, travaillent donc à une “mise en scène” spécifique de leurs produits à l’intérieur des boutiques. Réflexion sur le desi- gn , sur les présentoirs, choix de l’emplacement, tout devient communication. Comment sélectionner les points de vente : bou- tiques multi-marques, boutiques mono-marques, vente par Internet, vente hybride ? Quels sont les éléments importants à prendre en compte selon les régions, les cultures et les systèmes de ven- te ? Comment analyser la qualité de services aux points de vente ? Voici quelques questions aux- Une “mise en scène” spécifique. fabricants se sont progressive- ment rendus compte que l’accès du client à une montre n’était pas seulement de la responsa- bilité du magasin distributeur, mais aussi de la leur.”

25 chefs d’entreprise du Haut-Doubs conviés par Domi- nique Roy, président de la C.G.P.M.E. de Franche-Com- té ont débattu, le 6 novembre dernier, au cours d’un dîner organisé par la confédération patronale à l’Auberge de la Roche à Grand’Combe-Cha- teleu, en présence de quelques élus locaux :Annie Genevard, maire de Morteau, Patrick Genre, maire de Pontarlier et Alain Marguet, conseiller une question cruciale était au cœur des discussions : l’hémorragie des compétences de leurs entreprises vers la Suisse. Cette problématique certes pas nouvelle (on l’évoque régulièrement dans nos colonnes) s’est fortement accentuée ces derniers mois. Étendue jusqu’à Besançon dans certains secteurs d’activité (horlogerie et micro- mécanique), elle menace non seulement le développement des P.M.E. locales, mais aus- si, pour les plus petites, leur avenir et leur survie. “Dans un contexte de marché actuellement porteur, on peut général du canton de Montbenoît et président de l’Amicale des Tra- vailleurs fronta- liers. Naturellement,

voir un nombre de plus en plus grand de machines à l’arrêt, faute d’opérateurs ou de techniciens” constatent certains patrons. À tel point que “des offres de clients doi- vent être refusées, se repor- tant sans doute vers des entre- prises suisses.” “Tous redou- tent une désertification indus- trielle de la zone frontaliè- re !” constate la C.G.P.M.E. Au cours du débat, un autre constat a fait l’unanimité par- mi les chefs d’entreprise. Selon eux, cette problématique français”, ayant notamment pour symptôme un surcoût du travail, conséquence d’une attitude générale de l’État, peu favorable à l’entreprise (fiscalité, complexité admi- nistrative et législative…). Alors qu’à quelques kilo- mètres seulement, au-delà de la frontière, s’exprime une véritable politique industriel- le de plus en plus attractive pour nos entreprises. Suite à ces discussions ani- mées, la C.G.P.M.E. du Doubs a constitué une cellule de réflexion dont la prochaine réunion se tiendra le 5 décembre. frontalière met particulièrement en évidence un phénomène plus général : “le mal

“Tous redoutent une désertification industrielle.”

Réflexion sur le design, sur les présentoirs, choix de l’emplacement, tout devient communication en matière horlogère.

quelles vont répondre les intervenants dans un dialogue constructif fait de partage d’expériences. “Par exemple, une marque ne peut pas chan- ger d’identité d’un pays à l’autre, par contre elle modifie la manière de la mettre en évidence. Un fabricant dans sa communication ne mettra

pas l’accent sur l’émail aux États-Unis, car ils ne sont pas réceptifs à cette culture poursuit Kalust Zorik. À l’inverse en Russie, il insistera sur l’émail.” La stratégie est la même, par contre la tactique change suivant la région du monde ciblée.

L’ACTU DU MOIS FRONTALIERS : ATTENTION A NE PAS ÊTRE IMPÔSÉES A LA SOURCE Ces derniers jours la plupart des travailleurs frontaliers ont reçu, de leur centre des impôts, une attestation de résidence fiscale française. Ce formulaire est à remettre à leur employeur avant le 1er janvier 2008 faute de quoi ils seront soumis au prélèvement à la source.

ACCUEILLIR, INFORMER, DEFENDRE

Une association au service des frontaliers

P our tout savoir sur l’actualité vous concernant ainsi que sur les droits dont vous bénéficiez, le Groupement transfrontalier euro- péen vous accueille et vous informe à Morteau et à Pontarlier. Nos conseillères répondent à toutes les questions relatives au statut du tra- vailleur frontalier. Une juriste assu- re également le traitement des dos- siers en matière de : • droit du travail (contrat de travail, licenciement, etc.) • protection sociale (assurance mala- die, assurance invalidité,…) • fiscalité

Des fiches d’information sur les condi- tions de rémunération et de travail des principauxmétiers par secteur d’activité sont également à votre disposition. En adhérant, le frontalier bénéficie de l’abonnement au frontalier magazi- ne, l’accès aux services juridique, social et fiscal et l’adhésion au Club Fron- taliers (Club Med, Camif,Azureva, Sta- tions de ski, etc.). Notre personnel est à votre disposition à : PONTARLIER 8, Rue de Vannolles Tél. 03 81 39 68 53 Fax 03 81 39 93 00 lundi, mardi 10h-12h /14h-18h Vendredi 9h-12h / 14h à 17h MORTEAU 29, Grande Rue Tél. 03 81 68 55 10 Fax 03 81 68 55 11 Tous les jours de 14h à 18h sauf le jeudi après-midi et le vendredi de 14h à 17h

C ette attestation de résidence fis- cale française est établie en double exemplaire pour les tra- vailleurs frontaliers exerçant leur acti- vité depuis plus d’un an. L’un est des- tiné à l’administration fiscale du can- ton et l’autre doit être conservé par l’employeur. Ceux qui ne l’auraient pas reçue avant le début du mois de décembre 2007 doivent alors absolument aller récla- mer le formulaire 2041 ASK auprès de leur centre des impôts. L’attestation fiscale est en principe pré- remplie par l’administration française sur la base des informations figurant sur le certificat fiscal annuel suisse (récapitulatif des salaires versés et dif- férentes cotisations sociales entre autres) que remet l’employeur au salarié et que ce dernier a en l’occurrence joint à sa dernière déclaration des revenus.

Cette nouvelle obligation qui, résul- te d’un échange de lettres entre le Gou- vernement français et le Conseil fédé- ral suisse. entre en vigueur au 1er jan- vier 2008, et ne concerne que les can- tons visés par l’accord fiscal du 11 avril 1983, à savoir : Bâle, Berne, Jura, Neu- châtel, Soleure, Valais et Vaud. Cependant, les nouveaux frontaliers et ceux dont la situation ne correspond plus à ce qui a été pré-remplie dans l’attestation fiscale qu’ils ont reçu devront compléter non pas deux mais quatre exemplaires, c’est-à-dire le for- mulaire 2041 AS: - deux doivent être adressés par le salarié à son employeur suisse, et ce dès son entrée en fonction, - l’un est à transmettre au centre des impôts dont il dépend dans son pays de résidence, - et un exemplaire doit être conservé par le salarié. Toute personne ne respectant pas cet- te nouvelle obligation sera donc auto- matiquement soumis au prélèvement à la source sur ses salaires suisses.

BULLETIN D’ADHESION Nom ...................................................................................... Prénom ................................................................................. Adresse ................................................................................. Code Postal ..................Ville ................................................ Date de Naissance ............................................................... Canton de Travail ................................................................. Tél. (facultatif) ........................E. mail ................................ J’accepte de recevoir la newsletter du GTE, oui non Merci de retourner ce coupon, accompagné d’un chèque de 48 € à l’ordre du Groupement transfrontalier européen au : Groupement transfrontalier européen 50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX

Hasna CHARID Juriste Groupement Transfrontalier Européen Antennes

de Morteau et Pontarlier

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