Journal C'est à Dire 127 - Novembre 2007

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V A L D E M O R T E A U

Zoom

Thierry Munier, tête de liste aux municipales Fortement investi dans la vie associative, il travaille depuis deux ans à la consti- tution d’une liste sans étiquette et prête à reprendre le flambeau d’une municipalité actuelle qu’il juge à bout de souffle. Villers-le-Lac

Jean Bourgeois encore d’attaque pour un nouveau mandat

fluidifier ce problème, on a construit un immeuble à l’endroit le plus sensible. Jus- qu’à présent, Villers ne dispo- sait d’aucune aire de jeux. Com- me par hasard à l’approche des élections, un projet est annon- cé du côté de la salle des fêtes.” Autre souci, le manque de loge- ments accessibles aux familles à revenus moyens. Le nombre de maisons augmente mais la population ne décolle pas. susceptible de devenir maire pour peu quʼil soit inscrit sur une lis- te de droite comme lʼavait sug- géré sur un ton ironique Thier- ry Munier dans un “Cʼest à dire” précédent, Jean Bourgeois ne tient pas trop à sʼépandre sur sa candidature. Engagé dans la vie municipale depuis 27 ans, il termine actuel- E ncore agacé par cette allu- sion à lʼâne de la Corvée

Sur le volet économique, il reconnaît que la conjoncture n’est pas facile à deux pas de la Suisse. “Si au moins on essayait de préserver l’existant. Des entreprises recherchent du terrain, des locaux. On ne cherche même pas à leur pro- poser des solutions. Résultat : elles partent s’installer ailleurs.” Par voix de presse interposée, Thierry Munier s’était vu repro- cher son manque de civisme par le maire actuel Jean Bour- geois. Il n’hésite pas à lui ren- voyer l’ascenseur en pleine période de révision des listes électorales. “Beaucoup d’anciens Villériens qui ne vivent plus ici ont été radiés à la demande du maire. Le civisme voudrait qu’il applique la même règle à tous y compris à ceux qui lui sont proches et qui ne sont plus ici. C’est logique de faire le ména- ge mais de façon équitable.” lement son second mandat de maire. “Je suis fermement déci- dé à repartir. Je n’ai pas enco- re 60 ans et j’estime que je peux encore donner 6 ans de ma vie au service de la commune.” Il mènera une liste apolitique com- prenant, a priori, pas mal de conseillers déjà en place. “Ce qui comptera avant tout dans sa composition, c’est l’esprit de ser- vice” , confie le candidat.

“On n’aura pas trop de diffi- cultés à réunir 27 personnes avec autant d’hommes que de femmes. C’est bien une liste sans étiquette, ouverte à quiconque désire s’impliquer pour défendre nos idées, qu’il soit de droite ou de gauche, nouveau ou ancien villérien” , explique celui qui ne se cache pas d’être plutôt en phase avec les valeurs de la gauche. En évoquant le bon moment pour présenter une deuxième liste à Villers, le can- didat argumente : “On sent une certaine démobilisation des élus. Près d’un tiers était absent par exemple au dernier conseil municipal. La municipalité actuelle semble à bout de souffle et n’entreprend pas grand-cho- se pour redynamiser Villers.” Il s’étonne qu’il n’y ait pas enco- re un camping sur la commu- ne abritant le site du Saut du Doubs qui attire plus de 150 000 visiteurs par an. D’une année sur l’autre, Vil- lers perd de son attrait selon

“C’ est le moment pro- pice pour présen- ter une liste” , esti- me cet enseignant. Après une première expérience de conseiller municipal de 1995 à 2001, il a préféré s’investir dans le milieu associatif notam- ment au service de la M.J.C.

de Villers où il occupe toujours le poste de président. Un enga- gement qui ne l’empêche de s’intéresser au développement de la localité. “Comme on est assez mécontent de ce qui se fait sur la commune, on a créé en 2005 l’association “Agir ensemble pour Villers”. C’est

une structure de réflexion autour de la ville. On a orga- nisé plusieurs conférences por- tant sur l’eau, le tourisme, l’assainissement, le social.” Tous ces préparatifs en vue d’établir une liste et un programme de campagne à proposer aux municipales 2008.

lui. “Le petit commerce périclite. Il n’y a plus que des banques et des coif- feurs. Sans le projet de maison médicale, il n’y aurait peut-être plus de médecin. Villers a de plus

“La commune n’a pas la maîtrise de la construction. Rien n’est fait pour gar- der les jeunes sur place et aucun pro- jet de lotissement

“Rien n’est fait pour garder les jeunes.”

communal n’est à l’étude” argu- mente M. Munier. Villers a la chance d’avoir un fort tissu associatif. Hélas, cet atout n’est malheureusement pas assez soutenu selon Thierry Munier. “Les subventions accordées sont ridicules. La vie culturelle s’appauvrit. Il n’y a pratique- ment jamais d’expositions.”

en plus de mal à s’affranchir de l’offre de services de Mor- teau. Dans ce contexte, pas éton- nant que les personnes âgées s’en aillent.” Toujours selon le leader de cet- te seconde liste, rien n’aurait été entrepris pour faciliter la circulation et le parking au centre du bourg. “Au lieu de

F.C.

Thierry Munier entend bien rallier à sa cause tous les mécontents de la municipalité actuelle.

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