Journal C'est à Dire 127 - Novembre 2007

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

Montbenoît : grève de la faim finie, en attente du dénouement

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Longeville : Rachel au bout de son rêve

Mobilisation Tous les ans, cʼest le même pro- gramme et pourtant lʼenthousiasme ne faiblit pas. Mieux : lʼénergie déployée depuis dix ans par les communes du Val de Morteau à lʼoccasion du Téléthon gagne les autres parties du Haut-Doubs. Maîche et le plateau se rallient cet- te année en masse à la noble cau- se. Tout comme le Saugeais dont la mobilisation continue de mon- ter en puissance. Le Téléthon 2007 nʼest plus télévisé, quʼimporte. Après tout, on ne fait pas cela pour les caméras. Pour la recherche dʼabord : les premiers résultats de la thérapie génique donnent rai- son à ceux qui martèlent le même message depuis vingt ans. Mais pour la fête aussi, et peut-être sur- tout. La fédération des énergies de toutes les localités du Haut- Doubs est un exemple unique de coopération intercommunale. Prenons le seul exemple du Val de Morteau où depuis dix ans, la rotation entre les communes (cha- cune se repassant le flambeau dʼune édition à lʼautre) entraîne un vertueux engrenage. Car chaque commune veut faire aussi bien que la précédente. Et là, ce nʼest pas une question de moyens mais de simple bonne volonté. Lʼénergie déployée par le mouvement asso- ciatif à cette occasion est un démenti formel à ceux qui pensent que le bénévolat est une denrée périmée. Comme chaque année, le journal Cʼest à dire consacre son dossier central au combat mené dans lʼombre par ces mil- liers de personnes qui portent, comme une croix, leur anomalie génétique. Lʼhommage est ren- du à leur courage à travers celui que nous rendons dans ces pages aux dizaines de bénévoles qui sʼactivent, chaque année encore plus, autour de lʼorganisation dans le Haut-Doubs de la grande fête du Téléthon. On reproche aux ins- tigateurs de cette grandʼmesse cathodique de jouer sur la corde sensible en exhibant le malheur des familles et des malades. On reproche parfois aux chercheurs du Généthon leur trop grande auda- ce en matière de manipulation des gènes. Mais on oublie que le com- bat de Bernard Barataud et des centaines de personnes quʼil a entraînées dans son sillage tient en trois lettres. Cʼest le combat pour la vie. Dans le Haut-Doubs, ce combat se double dʼun esprit de solidarité devenu rare entre les communes et entre ses habitants. Assez rare pour être une nou- velle fois encouragé. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2007 Crédits photos : C’est à dire, A.F.M., Philippe Bourgeois, Mutualité Française Doubs, Christian Patois, Ville de Maîche. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner, Loren Marguet.

N euf kilos : cʼest ce quʼaura perdu dans lʼhistoire Jean-Marie Barrand qui a mis un terme à sa grève de la faim same- di 10 novembre au soir, après plus 13 jours passés sous le porche de lʼabbaye de Mont- benoît. Cʼest - enfin ? - lʼépilogue du long feuilleton qui oppose cet habitant de Montbenoît et sa famille, au maire de la commune Fré- déric Bourdin, dans une sombre histoire de propriété foncière derrière la maison du couple Barrand. Si lui et son épouse ont cessé leur grève de la faim, cʼest quʼun compromis a été trouvé. Le maire a renoncé à toutes les saisies quʼil avait ordonnées sur les comptes bancaires des époux Barrand et sʼest engagé, oralement, à leur vendre une parcelle de ter- rain. “Nous acceptons les juge- ments des tribunaux déclarant les terrains communaux mais comme elle s’y est engagé avec la propriété Nicod et la scierie voisine, nous attendons que la mairie nous vende un bout de terrain pour qu’enfin nous puis-

sions habiter dignement autour de notre maison. Le sous-préfet nous a garanti que ce partage serait équitable” déclare M. Barrand qui attend que la mai- rie lui vende 7 ares. Ceci dit, lʼancien gréviste de la faim res- te sur ses gardes : “Tant que nous n’aurons pas d’engagement écrit du maire, nous ne serons pas complètement rassurés.” Pendant leurs 13 jours de grè- ve, les époux Barrand ont reçu le soutien de nombreux habi- tants du Saugeais - aucun membre du conseil municipal de Montbenoît néanmoins -, la péti- tion que le comité de soutien avait fait circuler a recueilli plus de 1 000 signatures. Psycho- logiquement, cette période aura été très dure à vivre pour les deux époux Barrand qui se nour- rissaient exclusivement de café, tisane et bouillon. La fin aura été encore plus difficile à endurer. Lʼaccès à la salle Gabrielle Pour- chet (avec les sanitaires) leur était possible… jusquʼà ce que le maire donne lʼordre, au bout de 10 jours, de leur en interdi- re lʼaccès ! Lʼesprit de vengeance nʼa décidément pas de limite à Montbenoît.

P artie le 9 septembre de La Chaux-de-Fonds, elle est arrivée à bon port le 24 septembre aux Saintes- Marie-de-la-Mer au terme dʼun périple de 802 km. Sur le coup, quelques larmes ont marqué lʼaboutissement de cette belle aventure. Mais glo- balement, Rachel Mougin a plutôt bien supporté cette longue course à étapes. Certes, elle était un peu épui- sée physiquement par lʼeffort de vigilance que supposait la conduite de son fauteuil moto- risé sur les petites routes empruntées jusquʼà destina- tion. Un mois après lʼexploit, on la retrouve toujours aussi sou- riante et pourquoi pas, prête à relever de nouveaux défis. La chance sourit aux auda- cieux, en lʼoccurrence à lʼaudacieuse accompagnée dʼun soleil resplendissant tout

au long de son trajet. Sur le plan logistique, là non plus, pas de problèmes à signaler. Elle nʼest pas près dʼoublier les bons moments passés dans les campings où elle faisait étape chaque soir avec sa peti- te équipe. Trois personnes lʼassistaient dans ses péré- grinations. Lʼune la devançait en vélo, lʼautre la précédait dans une voiture et la troisiè- me partait préparer le cam- pement au volant dʼun cam- ping-car. Un seul incident de course à signaler. Sur la secon- de étape entre Montbenoît et Mouthe, les batteries du fau- teuil sont arrivées à épuise- ment plus tôt que prévu, stop- pant net le fauteuil de Rachel. Rien de grave a priori sauf quʼau même moment la per- sonne qui lʼaccompagnait en vélo se trouvait juste derriè- re elle. Tout le monde sʼest retrouvé à terre sans autre

bobo. De quoi alimenter une bonne partie des conversa- tions de la soirée. De retour au pays, Rachel a pu apprécier toute la ferveur locale suscitée autour de son défi. Invitée au 60ème anni- versaire de la République du Saugeais, elle a été honorée au titre dʼambassadrice. Le 9 novembre dernier, ses proches et lʼassociation qui lʼont soutenue dans son pro- jet organisaient une cérémo- nie à Lièvremont, histoire de remercier toutes les bonnes volontés sans qui il nʼaurait pas été possible de réunir les 28 000 euros nécessaires pour financer une telle opération. Depuis, Rachel a repris son rythme de vie habituel, par- tagé entre le foyer occupa- tionnel de La Chaux-de-Fonds et le logis parental de La Lon- geville où elle passe ses week- ends en famille.

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Le gymnase de La Longeville interdit aux sportifs !

Y a-t-il un lien avec le sujet ci-dessus ? Une mesure de rétorsion contre les gens qui avaient osé soutenir la famille Barrand dans leur démarche ? Les habitants du Saugeais ne sont pas loin de le penser. Il y a trois semaines, les responsables des clubs sportifs du Saugeais, notamment foot- ball et tennis, reçoivent un fax émanant du syndicat qui gère le gymnase intercommunal de La Longeville, syndicat présidé par le maire de Montbenoît Fré- déric Bourdin. Sous prétexte que la surface du gymnase nʼétait pas nettoyée assez régulière- ment, le syndicat a décidé de fermer lʼéquipement, dʼautorité et sans préavis. Résultat : jus- quʼà nouvel ordre, des dizaines dʼenfants inscrits au foot et au

tennis ont été privés dʼentraînement. Prévenus au dernier moment, les usagers du gymnase ont dû se résoudre à renoncer à leur sport habituel. Le nettoyage du gymnase était fait une fois par mois par les asso- ciations utilisatrices. Le syndi- cat aurait décidé, récemment, de raccourcir ce délai à une fois tous les quinze jours. Seulement, cet- te décision nʼa été communiquée à aucun club sportif. La décision de fermer lʼaccès au gymnase est dʼautant plus difficile à passer dans le monde sportif du Sau- geais. Problèmes de clés, filet, ménage… A priori , ce nʼest pas la première fois que les asso- ciations sportives sont ainsi “enqui- quinées” pour reprendre les termes dʼun membre dʼun des clubs du Saugeais.

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