Journal C'est à Dire 125 - Septembre 2007

Véranda tout-alu avec puits de lumière

Véranda bois-alu

Véranda intégrée à la construction

Véranda bois-alu sur 2 niveaux

Véranda tout-alu

Abris de piscine

Véranda tout-alu avec volets roulants

Véranda tout-alu sur pilotis

V A L D E M O R T E A U

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Morteau

Dans quelques semaines, le café du Commerce cessera son activité. Le propriétaire Jean-Pierre Renaud prend sa retraite. Le Commerce tire le rideau

Jean-Pierre Renaud tourne la page tranquillement après 26 ans passés derrière le comptoir.

mairie avait trouvé sa place à Morteau avec son lot d’habitués. Il était le point de rencontre des marchands de farine et de bes- tiaux avant d’être le quartier général du handball, du tennis, des anciens combattants ou des classes. “C’était un lieu de ren-

tir, le Commerce figurait encore parmi les lieux incontournables. “Parfois, lors de lotos, il y avait des gens dans les trois salles de l’établissement : dans le café, à la cuisine et dans la grande sal- le à l’étage.” L’organisation était au point pour faire circuler d’une pièce à l’autre les numéros tirés du sac. Mi-octobre donc, le Commerce tire sa révérence avec Jean-Pier- re Renaud. L’homme est serein, sans émotions particulières. “Je tourne la page tranquillement. Il ne faut pas regarder derrière.” Une nouvelle vie se profile pour lui, faite de sport et de voyages. Quant au bâtiment construit en pierres de Montlebon, il sera ven- du et transformé en logements. T.C.

géraient le café pendant que les hommes étaient à la vente de char- bon ou de légumes” raconte Jean- Pierre Renaud qui s’est inté- ressé de près à cette histoire. Le Commerce existait déjà. En 1885, la maison de la Grande rue abritait un marchand de vin.

Le Commerce ainsi que plusieurs maisons de la Grande rue a été dévasté par le feu en 1865.

U ne page se tourne dans le petit monde des cafetiers mortuaciens. Le Commerce, l’en- seigne, emblématique du haut de la Grande rue s’apprête à fer- mer définitivement ses portes. À 62 ans, le propriétaire Jean- Pierre Renaud aspire à la retrai- te après avoir tenu l’établisse- ment pendant 26 ans. Il n’y aura pas de repreneur. “Avant, je tra- vaillais à la boucherie qui était

C’est aux environs de 1910 que l’établisse- ment devient un café- restaurant tenu par la famille Rième. L’adresse logeait alors

dez-vous. Les jours de foire, toutes les transactions se fai- saient là entre les cul- tivateurs qui ven- daient leurs bêtes et

juste à côté” précise-t-il. C’est donc avec lui que s’arrête l’his- toire de cette affaire familiale qui a débuté il y a un demi-siècle avec Henri Renaud. À l’époque, le café faisait partie de ces endroits qui permettaient de tis- ser du lien social. On venait y rencontrer l’autre, boire une cho- pe, le tout dans un joyeux brou- haha les jours de foire. Aujour- d’hui, le métier a changé, bridé par une législation qui interdi-

ra bientôt la cigarette dans ces lieux, après y avoir limité la consommation d’alcool. La télé- vision, Internet, et le rythme d’une société individualiste se chargent de vider ces cafés de leur clientèle. Pourtant, avant la guerre, cet- te activité était florissante à Mor- teau. “En 1930, la ville comptait 48 bistrots pour 3 000 habitants. Les tenanciers avaient une double activité. En général, les femmes

“ Il y avait des écuries dans cette maison.”

le passant “à pied et à cheval. Pension, chambres, repas à tou- te heure” peut-on lire sur une ancienne affichette écrite à la main. “Il y avait des écuries dans cette maison” poursuit Jean-Pier- re Renaud. Ce café situé à deux pas de la

les acheteurs” se souvient le cafe- tier. L’établissement sera l’an- nexe dumaquignonnage jusqu’en 1995 le premier mardi de chaque mois. Dans les années cinquante, où il n’y avait guère à Morteau que le cinéma et les lotos pour se diver-

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