Journal C'est à Dire 125 - Septembre 2007

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D O S S I E R

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Le patrimoine paysager Une identité forgée sur fond de mentalité paysanne D es premiers défriche- ments médiévaux aux exploitations orientées vers la production de L’agriculture perdure dans la plupart des communes. Si elle ne représente plus le plus gros gisement d’emplois, elle reste toujours présente dans les mentalités.

Etre au bénéfice d’une formation de base au CIFOM ou Expérience d’au moins 2 ans durant les 5 dernières années

autres, les expatriés saugets reviennent volontiers se res- sourcer au pays. Inversement, ce cadre de vie campagnard atti- re régulièrement de nouveaux arrivants. “On les accueille sous réserve qu’ils acceptent sans rechigner les quelques contraintes imposées par la vie agricole. Je pense aux cloches, au passa-

de terres, les petites fermes uti- lisaient beaucoup d’engrais pour avoir de l’herbe et du fourrage en quantité suffisante. Avec les quotas et davantage de surface, les exploitations actuelles peu- vent limiter les traitements.” Ce qui est vrai pour les fermes, l’est aussi pour les fromageries. Moins nombreuses qu’autrefois,

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lait à comté ou autres A.O.C. fromagères comtoises, l’agricul- ture constitue encore l’une des caractéristiques économiques du Val du Saugeais. “Elle a long- temps occupé une place prépon- dérante dans la vie des villages. Il n’y a pas si longtemps de ça, on comptait encore huit fermes en activité à Montflovin. Il en subsiste seulement deux aujour- d’hui mais le nombre de vaches a augmenté tout comme la pro- duction laitière” , confie Claude Pourchet, le maire. Même si elles n’ont pas échap- pé au phénomène de regroupe- ment, les exploitations conser- vent encore une dimension fami- liale. Pour cet ancien agricul- teur, l’extension des structures a aussi ses avantages. “Faute

elles ont été modernisées, agrandies voire carré- ment transférées dans de nouveaux locaux et par- ticipent aujourd’hui plei- nement à la vitalité des

ge des tracteurs, des troupeaux. En les pré- venant dès le départ, on n’a jamais eu trop de soucis de ce côté-là” , sou- rit cet élu qui privilégie

Ce cadre de vie attire de nouveaux arrivants.

Mobilisation générale

Le miracle sauget du 15 août

filières A.O.C. régionales illus- trée à travers l’exemple du com- té. “On oublie trop souvent de souligner le rôle des agriculteurs dans l’entretien des paysages. Sans eux, la région ne serait cer- tainement pas aussi belle et atta- chante.” Partis vivre ailleurs pour des raisons professionnelles ou

toujours la conciliation au conflit. À Montflovin, on a plutôt l’ha- bitude de régler les problèmes de cohabitation chez l’habitant, et plus systématiquement en dégustant une boisson anisée. Les mœurs évoluent mais le bon sens paysan reste de mise.

C ette année encore, le soleil était au rendez- vous de la 26 ème fête de La Chaux. À force de le répéter d’année en année, c’est presque devenu un pléonasme que d’annoncer la réussite popu- laire de cet événement associant des épreuves sportives à de mul- tiples animations musicales et ludiques. “Il y a environ 40 ans, des courses à pied étaient orga- nisées à La Chaux. Elles ont fait place à un challenge de foot cor- po qui a fonctionné quelque temps avant de péricliter. C’est le maire Antide Jacquet qui a suggéré aux associations du vil- lage de remettre au goût du jour une manifestation estivale. Voilà comment est née la fête de La Chaux” , rappelle Rémy Jean- nier, le président de La Chaux Animations, chargée de l’évé- nement. La clef du succès repose sur une organisation sans failles, un partenariat efficace avec Considéré comme le plus authentique des villages saugets, La Chaux-de-Gil- ley peut également se tar- guer d’avoir la plus sauget- te des fêtes villageoises

F.C.

C’est à La Chaux et nulle part ailleurs qu’on peut assister au fameux tiercé de cochons si apprécié par le public (photo Claude Verdan).

l’Entente Saugette de Montbe- noît qui encadre les courses et une mobilisation impression- nante de la population. Rémy Jeannier peut compter sur une centaine de bénévoles, prêts à sacrifier parfois quelques jours de congé pour la bonne cau- se. 1 500 repas à servir sur deux jours, ça ne s’improvise pas. Et ce n’est pas qu’une his- toire d’anciens puisque les jeunes sont aussi de la partie, ce dont se réjouit le président (toujours à la recherche de son successeur). Sans aller jusqu’à parler d‘édu- cation associative, les enfants de La Chaux sont néanmoins bien sensibilisés au fait qu’en

s’engageant de la sorte, ils en tireront un certain profit. “Tous les bénéfices du 15 août sont réinvestis dans l’achat de maté- riel mis gratuitement à dis- position des autres associations. Au besoin, on peut également les aider financièrement” , pour- suit Rémy Jeannier, toujours ravi d’accueillir la présidente. “On entretient de très bonnes relations avec la République. La Chaux Animations a parti- cipé par exemple au finance- ment du drapeau.” L’équipe n’a pas hésité à accep- ter la lourde de charge de pré- parer Téléthon “cantonal” qui se tiendra donc à La Chaux en décembre prochain.

Ancien agriculteur et actuel maire de Montflovin, Claude Pourchet symbolise bien cette mentalité paysanne, composante toujours d’actualité du patrimoine sauget.

Six salariés Le garage qui carbure à l’esprit de service Chez les Pourchet, à Gilley, on a la mécanique dans la peau. Ajoutez-y de la dis- ponibilité et un état d’esprit encore très familial et vous saurez comment gagner la confiance de générations d’automobilistes saugets.

D ans cette famille, l’ate- lier de réparation fait partie des meubles. Dès l’enfance, on joue du tournevis, du marteau et de la clef à molette comme on apprend à se servir d’une four- chette. Les premières traces de cette éducation “réparative” remontent au début du XX ème siècle à l’époque où Georges Pour- chet était maréchal-ferrant aux Courtots. Ses deux garçons ont suivi ses traces en restant fidèles au pays natal. “Jojo” Pourchet a repris l’atelier paternel et s’est spé- cialisé dans le machinisme agri- cole. “Mimi” Pourchet a préféré partir sur un apprentissage en mécanique automobile au gara- ge Citroën de Pontarlier. En 1951, il s’installe à son compte à Gil- ley. “Au départ, j’ai commencé avec la marque où j’ai appris le

D’autres ont effectué de plus courts passages avant de voler de leurs propres ailes. “On a tou- jours eu le souci de former des jeunes en dépannage, à l’accueil, en mécanique ou en carrosserie.” Après plus de 50 ans d’existen- ce, le garage Pourchet s’est consti- tué une fidèle clientèle sur plu-

métier. Peu de gens avaient les moyens de s’offrir une voiture. On réparait surtout des vélos, des mobylettes, parfois une C4 ou une B14. On n’arrivait pas à vendre des Citroën. Comme j’avais quelques clients qui roulaient en Renault, j’ai changé d’affiliation” note-t-il.

L’activité se dévelop- pant, il déménage en 1957 aux “croisades” à l’emplacement actuel du garage. D’abord salariés, ses

sieurs générations. Au fil du temps, les voitures sont deve- nues plus fiables, le nombre d’accidents a également dimi-

Une quarantaine de véhicules neufs et le double en occasion.

“Mimi” Pourchet a transmis son affaire en 1986 à ses fils Bernard et Jean-Louis.

fils Bernard et Jean-Louis lui succèdent en 1986. “On est tou- jours agent Renault rattaché à la concession Deffeuille à Pon- tarlier” , précise Bernard. L’effec- tif compte aujourd’hui 6 salariés et un apprenti. On semble s’y plaire. Certains mécanos ont lar- gement plus de 20 ans d’ancien- neté. Un signe qui ne trompe pas.

nué, ce qui signifie moins de tra- vail en mécanique ou en car- rosserie. Une baisse d’activité compensée par l’augmentation du nombre de véhicules à entre- tenir. “Il y a pas mal de fronta- liers sur le secteur. Comme ils roulent beaucoup, ils usent davan- tage leurs voitures et en changent plus souvent. C’est une chan-

importante dans le métier, les deux frères continuent à culti- ver l’esprit de service et l’am- biance familiale qui ont toujours régné dans la maison. “On fonc- tionne du lundi au samedi de 7 heures à 19h30. La station-ser- vice est ouverte même le dimanche matin. On effectue également du dépannage 24 h/24” , énumère

Bernard. À cela s’ajoutent six véhicules de prêts mis à dispo- sition de la clientèle. Au final, cela représente beau- coup de sacrifices. Ce qui explique peut-être cette longévité et l’ab- sence d’une autre enseigne auto- mobile sur une commune qui aurait le potentiel d’accueillir deux garages.

ce.” La maison Pourchet a également su gagner la confiance de gros clients comme l’entreprise Ver- mot Travaux Publics. Côté ventes, le compteur annuel affiche une quarantaine de véhicules neufs et le double en occasions. Si l’élec- tronique et l’informatique pren- nent une part de plus en plus

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